Le peuple, par les urnes, avait brisé ses chaines,
Tous les trabajadores et les masses indiennes
Fêtaient, soleil au cœur, cette libération.
Le Chili tout entier, transporté d’émotion
Touchait enfin du doigt ces « lendemains qui chantent ».
Pourtant, tapie dans l’ombre, la bête malfaisante
(Banquiers, vautours yankees, latifundiaires escrocs)
Préparait sa revanche en affutant ses crocs.
Washington s’inquiétait, préparait la riposte,
Le monstre CIA était aux avant-postes.
- «Comment ? Un socialiste au pouvoir au Chili ?
Mais c’est la porte ouverte à toutes les chienlits,
L’Amérique du sud, oh là ! Chasse gardée !
Ses trésors sont à nous ! Pas question de céder !
Du cuivre, des phosphates, du pétrole, de l’or,
Une main d’œuvre esclave, abrutie sous l’effort,
Des élites achetées, de gros propriétaires,
Nous prenons les profits, nous leur laissons la terre. »
Il fallait écraser la liberté très vite
Lorsqu’on y a gouté, c’est de la dynamite.
Le chacal Kissinger se mit à la manœuvre
L’ambassadeur U.S. géra les basses-œuvres.
La police, l’armée sont alors approchées
Kissinger adouba un certain Pinochet,
Bidasse ridicule et son nom d’opérette,
C’est lui qui appuierait le doigt sur la gâchette.
Au signal des Yankees, ce fut le coup d’état :
«Eradiquez les Rouges et tirez dans le tas» !
Alors les avions, les soudards, les blindés
Prirent la Moneda pour tuer Allende...
Il se souvient également d'un autre 11 septembre :