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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 15:13

 

Sophie Tissier se bat pour les intermittents (L’Humanité):

L'intermittente a été rayée des effectifs de D8 pour avoir dénoncé une baisse de salaire des techniciens dans l'émission de Cyril Hanouna. Elle raconte sa lutte contre les pratiques salariales à l'encontre des précaires dans les grands groupes d'audiovisuel.

 

Rappel des faits:

 

Mi-septembre, la direction de D8 a signifié à Sophie Tissier qu’elle ne travaillerait plus pour le groupe Canal Plus. La jeune femme était intervenue le 30 mai dernier dans l’émission de Cyril Hanouna Touche pas à mon poste, sur D8, devant l’invité Jean-Luc Mélenchon pour dénoncer une baisse de 22 % des salaires des techniciens. La direction de D8 avait alors usé d’un subterfuge pour changer de convention collective, sans négociations avec les salariés concernés.

 

Sophie Tissier a pris acte le 30 août de la décision définitive du groupe : elle est désormais persona non grata sur D8 et Canal Plus. Elle a demandé à la directrice des ressources humaines ce qu’il en était du soutien affirmé à l’antenne de Cyril Hanouna : la DRH affirme n’avoir reçu aucune demande en ce sens de l’animateur. Aujourd’hui, la jeune femme travaille pour France Télévisions. Croisé par la jeune femme sur un plateau, l’animateur Patrick Sébastien, de France 2, a envoyé un SMS à Hanouna : « Le business, c’est bien, mais pour durer, c’est l’humain avant tout. »

 

 

 

Sur son blog, Gérard Filoche nous parle des « centimiers » (des patrons qui rognent sur chaque centime du salaire de leurs ouvriers) :

Comment « économiser » sur la vie, la sueur, le salaire de ses salariés ? Une catégorie de patrons du bâtiment innove. Ce sont les patrons de la « démolition ».

 

C’est un secteur de travail pénible, un de ceux les plus risqués, avec le plus de pénibilité et le plus d’accidents. A tel point qu’il y a eu des négociations qui ont abouti à une convention collective appropriée avec des compensations modestes mais réelles auprès des salariés. Horaires, salaires minimaux, indemnités de repas, de petits déplacements, primes d’insalubrité, de nuisance, de pénibilité, ont été concédées dans ce secteur bien précis.

 

Les ouvriers effectuant les travaux présentant un caractère de pénibilité énumérés ci-dessous bénéficient suivant les cas d’une ou de plusieurs interruptions quotidiennes de travail égales à 10 % du temps de travail pénible effectué. Cette interruption est rémunérée et considérée comme du temps de travail effectif. Les travaux concernés sont :

 

- Travaux de montage et démontage occasionnels d’échafaudages volants, d’échafaudages de pied, de grues, de sapines, à une hauteur supérieure à 10 mètres au bord du vide, mesurée à partir de la surface de réception ou, à défaut, du sol (…/…)

 

- Travaux dans plus de 25 cm d’eau,

- Travaux avec utilisation manuelle d’un marteau-piqueur ou brise-béton,

- Travaux effectués dans des vapeurs d’acide,

- Travaux dans les égouts en service et dans les fosses d’aisance,

- Travaux dans des excavations dont l’ouverture est inférieure à deux mètres et à une profondeur supérieure à six mètres…

 

Ces patrons ont décidé qu’ils ne feraient plus de démolition, mais du « curage », de la « déconstruction » en amont de la démolition, en se rattachant à la convention du nettoyage, bien moins avantageuse pour les salariés.

 

 

Marianne se pense sur le triste sort d’intellectuels de gauche qui ont appelé à voter Hollande en 2012 et qui font comme si leur engagement avait été une erreur de jeunesse :

 

D'après Roland Gori, c'est au Bourget que la campagne a basculé et que tout le monde «s'est fait avoir» : «Au Bourget, il a invoqué le diable pour nous faire croire au caractère évangélique de sa parole politique. Il a dit ces mots-là, mais je ne crois pas qu'ils témoignent de sa pensée profonde, que je crois enlisée dans un réformisme européen.» La suite est connue : nuit de liesse place de la Bastille le 6 mai 2012, et puis, bien vite, trop vite, le soufflé retombe. Et les intellectuels disparaissent brutalement du champ.

Un président qui montre les muscles, c'est aussi ce qu'attendaient un grand nombre d'économistes qui avaient placé leurs espoirs dans le candidat de la gauche, le chantre des «75 %», le héraut, pensaient-ils, du «Grand Soir fiscal». En tête de la fronde, Thomas Piketty. Le cofondateur de l'Ecole d'économie de Paris livre son ressentiment en une phrase lapidaire : «Je n'étais pas très optimiste avant l'élection, mais, là, je trouve qu'on est en dessous des anticipations les plus basses. Il n'y a aucune vision, aucune ambition.» Une réponse qui résume toute la déception de l'auteur de Pour une révolution fiscale, un programme livré clés en main, aussitôt remisé au placard par le candidat devenu chef d'Etat.

 

 

Je finirai – et je m’en excuse – par une note publiée par moi-même sur mon blog : “ L’hôpital Rangueil de Toulouse ne répond plus. ”

Une amie, atteinte d’un cancer en phase terminale ou préterminale, je ne sais trop, appelle mercredi l’hôpital Rangueil où elle a déjà été hospitalisée.

Elle souffre atrocement, vomit le moindre verre d’eau. Elle ne peut subir de chimio car le cancer a progressé dans une zone très sensible. Elle est médecin et a pleinement conscience de ce qui se passe.

 

Elle demande à être hospitalisée immédiatement.

 

– Ce n’est pas possible avant lundi, lui répond-on au téléphone.

 

Elle pense, peut-être à tort, que lundi elle sera morte.

 

 

Revue de presse (72)
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commentaires

A
Pour répondre au commentaire dégueulasse de HN ci joint une vidéo qui pourra servir à d'autres parce que le concernant il y a peu d'espoir que ça change quelque chose <br /> http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6505<br /> Par ailleurs dans cette vidéo le maître mot est solidarité interprofessionnelle qui doit restée la clé de voûte de nos réflexions.
Répondre
A
NB accès direct à la vidéo <br /> http://www.youtube.com/watch?v=tC9ifnAumLM
H
Les intermittents n'ont pas à se plaindre du système d'indemnisation plus que généreux qui règne en France.
Répondre
L
Qu'est-ce qui vous permet de proférer une ânerie pareille ?<br /> Donnez des chiffres.