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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 06:56

 

Nous voudrions dénoncer l’anglicisation qui a cours actuellement à Carrefour. 

 

Anglicisation voulant dire utilisation de la langue anglaise à outrance, d’une façon exagérée, une utilisation qui ne devrait pas être, puisque Carrefour est une entreprise française, puisque la langue officielle de notre pays est le français, puisque la langue de travail en France, est le français, puisque notre langue est une grande langue internationale qui, grâce notamment à la francophonie, est parlée dans le monde entier.

 

1er point :

 

On constate que dans les formations dites « difables » référencées par Carrefour, pour les employés qui voudraient s’initier à une langue étrangère, seul l’anglais est proposé.

 

Nous demandons donc que les formations « difables » en matière de langues étrangères, soient ouvertes à toutes les langues étrangères et non pas au seul anglais. Nous demandons que celui qui le veut, puisse avoir accès à une formation à l’espagnol, à l’italien, au portugais, à l’allemand, au chinois, à l’arabe, etc.

 

Nous rappelons que la démocratie et la liberté ne peuvent vivre que là où la diversité et la possibilité de choix sont respectés, et ces éléments-là ne sont pas respectés lorsqu’on pratique la politique du tout-anglais.

 

2e point :

 

Nous avons remarqué que dans tous les Carrefour en France, le message donné au micro, au public, lorsqu’il y a une « alerte-incendie » était donné en bilingue français-anglais.

 

Là encore, nous ne voulons pas que notre enseigne fasse du favoritisme pro-anglais et, par de là, de la discrimination à l’égard des langues étrangères autres que l’anglais.

 

Nous demandons donc que ces annonces bilingues soient supprimées et remplacées par des annonces, soit totalement en français, soit, si elles doivent être traduites pour les non-francophones, qu’elles le soient en au moins en 2 langues étrangères. 

 

 

 

3e point :
 

- Nous regrettons que Carrefour, pour la dénomination de ses enseignes telles que Carrefour City, Carrefour Market, Carrefour on Line, Carrefour Discount, Carrefour Property, Bootstore, Ooshop, Carrefour Fuel, Carrefour Drive, etc., nous regrettons que Carrefour ait recours systé- matiquement à des noms anglais pour nommer ses enseignes, des enseignes qui contribuent alors à donner un caractère anglophone à notre environnement, participant ainsi à ce que l’on pourrait appeler comme étant une nouvelle forme de pollution : la pollution linguistique.

 

- Il n’y a pas que les enseignes nouvelles de Carrefour qui ont des noms anglais, hélas, il y a aussi les produits de marque Carrefour qui ont une dénomination anglaise : Home, Blue Wind, First line, Blue Sky, Top Bike, Green Cut, Ink Set, Powder Flash, Tex Fashion Express, Tex Baby, Energy Drink, N°1 Apple Nectar’s, Pomelos Drink, Ananas Juice, N°1 Home Clean, Carrefour Light, etc.

 

- En plus des enseignes et des produits aux noms anglais, Carrefour nous bombardent également de concepts nommés en anglais, ainsi a-t-on :

 

La "Supply chain", le "cross-marchandising", le "e-learning", le "remodeling", le "self- scanning", et tout récemment à l’EPCS, le "Street-palette".

 

Devant cette politique manifeste de Carrefour à vouloir s’angliciser et par de là, à vouloir angliciser ses employés et ses clients, et parce que nous considérons la politique du tout-anglais comme portant atteinte à la démocratie linguistique et portant atteinte, ce faisant, à notre liberté d’apprendre la, ou les langues étrangères de notre choix ; parce que cette politique est discriminatoire à l’égard des langues autres que l’anglais ; parce qu’elle représente une réelle pollution de notre langue y créant confusion, imprécision, incompréhension, voire du stress ;

 

pour toutes ces raisons, nous demandons à la direction de Carrefour que sa politique anglicisante actuellement en cours dans l’entreprise, cesse.

 

Nous demandons pour cela qu’une commission soit créée, une commission chargée de veiller à la qualité de l’emploi de la langue française dans l’entreprise et chargée de veiller au respect des langues lorsque le volet « langues étrangères » est abordé.

 

Cette commission pourrait se réunir chaque semestre et ses membres travailler en étroite collaboration avec des organismes publics de terminologie, comme l’Apfa (http://www.presse- francophone.org/apfa/sommaire.htm), par exemple, un organisme qui a pour tâche de développer la terminologie du français des affaires, un organisme placé sous le patronage de la Délégation générale à la langue française et de l'Organisation internationale de la Francophonie.

 

Nous voudrions rappeler que la langue du commerce, c’est la langue du client et qu’en France le client parle français.

 

Nous voudrions rappeler aussi qu’en ce moment, on parle beaucoup du « Fabriqué en France », du « Fait en France », et que cela est un réel argument de vente pour le commerce, ce faisant, nous aimerions bien que Carrefour lance le « Dit en français », qui pourrait être un réel argument de vente pour acheter chez nous, à Carrefour.

 

Au Québec, pays où la défense de la langue française est synonyme de devoir civique et de combat pour la liberté, l’expression « au volant » est employée couramment en lieu et place du terme anglais "drive".

 

Pourquoi Carrefour n’emploierait-il donc pas cette dénomination ? Certes, tous les concurrents de Carrefour en France, ont adopté le mot anglais, mais justement, ne serait-ce pas une bonne façon de se démarquer d’eux en affichant fièrement une dénomination qui respecte le caractère francophone du pays ? Fort d’avoir adopté l’expression « Carrefour-au-volant », le groupe Carrefour pourrait même ensuite, par le biais d’une communication adaptée, se vanter de respecter ses clients en respectant leur langue, se prévaloir d’avoir un quart d’heure d’avance en matière de protection d’environnement linguistique, se targuer de participer au maintien de l’exception culturelle française, se flatter d’avoir de l’originalité et du caractère, tandis que par facilité ou par paresse lexicale, ses concurrents se contentent de suivre le courant de l’anglicisation, etc.

 

 

Note : le mot anglais « fuel » a eu son orthographe francisé (fioul) en 2000 avec parution du décret d’application au Journal Officiel de la République, en septembre de la même année.


Pour le coup, Carrefour a 13 ans de retard sur ses concurrents qui, eux, emploient le terme bien orthographié.

 

 

Bien serait de rappeler à nos publicitaires que c’est Carrefour qu’ils doivent mettre en lumière et non la chanson en anglais.

 

À cet effet, que soient refusés des slogans en anglais tel que le fameux et humiliant "Monday, happy day" qui habille les publicités de Carrefour dans nos magasins et dans les médias, etc.

 

Rappeler en cela, à ces Messieurs et Dames les publicitaires, que Carrefour n’est pas une succursale de Walmart ! 

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commentaires

T
Félicitations pour cette excellente dénonciation de la politique d'anglicisation de Carrefour. Les dirigeants de cette entreprise sont des collabos linguistiques. Je n'irai plus faire mes courses chez Carrefour.<br /> Nicolas Terver (Avenir de la Langue Française)
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