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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 05:30

En novembre 2005, l'ami Maxime Vivas publiait dans les colonnes du Grand Soir un article qui recadrait comme il convient Laurent Fabius. Au moment où celui-ci sera peut-être, demain, le nouveau "Premier ministre de la France", n'oublions jamais à quel point il est un homme de gauche...

 

Laurent Fabius a égaré "son" dictateur

Fabius n’aime pas les dictateurs et il le dit régulièrement dans la presse.

 

Fils d’un riche antiquaire et ancien élève des lycées Janson-de-Sailly et Louis-le-Grand, il s’est imprégné d’humanisme à Normale Sup. où il a poursuivi des études assez accaparantes (agrégation de lettres) pour l’obliger à renoncer à l’équitation où il excellait aussi.

 

Ses ennemis lui reprochent d’avoir rarement mis les mains dans le cambouis, pris qu’il a toujours été par des fonctions étatiques légitimées par ses diplômes de L’Institut d’Etudes Politiques et de l’ENA. D’autres répliquent qu’on a pourtant trouvé ses empreintes dans l’épave du Rainbow Warrior, ce navire des pacifistes de Greenpeace, que ses services secrets firent sauter en juillet 1985 en Nouvelle-Zélande (un journaliste mort) quand il était Premier ministre (cet homme franc avait nié pendant trois mois, la main sur le coeur et le regard droit dans la caméra, avant d’en convenir quand les preuves abondèrent).

 

A son crédit, on n’oublie pas que, lors du référendum du 29 mai 2005 sur l’Europe, il a pris la bonne position, qu’il a depuis gauchi son programme, qu’il est donc, que cela plaise ou pas, le présidentiable le plus acceptable pour la gauche dans une perspective de victoire (électorale), qu’il affirme avoir changé (La chose s’est déjà vue. L’évolution des politiciens de la gauche vers la droite est la plus fréquente mais l’inverse existe aussi). Par conséquent, pourquoi ne pas lui accorder le bénéfice du doute, pourquoi ne pas croire que le Fabius nouveau est arrivé ?

 

Parce que Fabius, en cognant régulièrement avec les USA sur un petit pays des Caraïbes et en couvrant, activement d’abord, passivement ensuite, et enfin par des discours de diversion un des pires dictateurs que la région ait connus, nous dévoile sa nature profonde, tout entière tendue par une course au pouvoir qui ne s’embarrasse pas de morale et qui passe par une soumission à l’Empire. L’Empire avec lequel il entretient des relations discrètes par sa participation à une puissante société internationale qui pratique la loi de l’omerta.

 

 

La commission trilatérale

 

En 1973, quelques fleurons de la high society internationale, parmi lesquels David Rockefeller, président de la Chase Manhattan Bank, créent la Commission Trilatérale qui a pour but de mener la guerre idéologique « au travers de réseaux d’influence aux multiples ramifications ». (Le Monde Diplomatique, novembre 2003). Organisme privé qui influe sur la politique internationale de la « triade » (USA, Europe, Japon) elle se réunit à huis clos, loin des médias et compte 350 membres influents dans le monde parmi lesquels des hommes politiques tels que Laurent Fabius, Henry Kissinger, Jacques Delors, Jimmy Carter, Dick Cheney, Bush père, Bill Clinton, Raymond Barre, des experts politiques, des universitaires, des dirigeants de multinationales, des banquiers. Ont assisté à une de ses réunions ces dernières années, outre les dirigeants de Exxon-Mobil, General Electric, Daimler-Chrysler, Levi Strauss, Kodak, Xerox, des invités comme George Soros, Valery Giscard d’Estaing, Madeleine Albright, Patrick Devidjian, Pierre Lelouche, Lionel Jospin, etc. Mais aucun altermondialiste, aucun adversaire du néolibéralisme.

 

Peut-on à la fois adhérer à la Commission Trilatérale chargée de perpétuer la dictature de l’argent et pourchasser les despotes sanguinaires adeptes du libre marché ? Il semblerait que non, comme on va le voir.

 

Portrait d’un assassin et d’un voleur

Entre 1971 et 1986, Haïti a saigné sous la férule de Jean-Claude Duvalier, dit « Bébé Doc », président à vie à 19 ans par la grâce de son père et avec le soutien des Etats-Uniens. Il put impunément massacrer 60 000 personnes dont des écoliers de moins de dix ans, livrer la rue aux sinistres « tontons macoutes » avant d’être obligé de prendre la fuite, non sans avoir vidé les caisses de son pays. On estime à 600/800 millions de dollars les sommes détournées par les Duvalier père et fils et à 500 000 le nombre de morts de faim sous leur règne (sur moins de 7 millions d’habitants). Haïti est aujourd’hui un des pays les plus pauvres du monde. Si pauvre que les écoles ferment, que l’analphabétisme progresse, que le français, qui est encore la langue officielle de ce pays, n’est plus enseigné.

 

Fabius, où l’avez-vous caché ?

 

Bébé Doc en cavale fut accueilli en France en 1986 par le Premier ministre, Laurent Fabius qui, devant l’indignation générale, jura qu’il y resterait 8 jours. Dans quelques mois, Bébé Doc fêtera ses 20 ans de bombances dans la patrie des Droits de l’Homme.

 

Lire la suite ici.

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commentaires

M
"... moi président, je ne vais pas jeter la pierre à aucun arriviste qui me reconnaisse comme son suzerain, ou qui fasse semblant ..."
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