La langue allemande, ce coup-ci.
J’ai sous les yeux une carte postale qu’une amie m’envoie de Berlin. Sept sites historiques bien connus de la ville :
- La porte de Brandebourg
- L’hôtel de ville (la mairie rouge, Rotes Rathaus)
- La colonne de la victoire
- La cathédrale de Berlin
- L’église du souvenir
- Le parlement
- La place du Marché des Gendarmes
Une huitième vignette représente le « Sony-Center ». À noter : « Center », orthographe étasunienne, surtout pas « Zentrum », ou je ne sais comment en japonais.
Situé sur la Place de Potsdam, cet édifice a été construit dans les dernières années du XXe siècle par l’architecte germano-étasunien Helmut Jahn. L’éclairage a été assuré par le plasticien français Yann Kersalé. Le tout – magnifique – a coûté 750 millions d’euros.
Que des Japonais intitulent un bâtiment qui leur appartient dans la langue de leur choix, c’est peut-être leur droit. On peut tout de même regretter qu’ils méprisent la langue du pays d’accueil. Mais que le Syndicat d’initiatives de Berlin (ville historique de 800 ans) fasse figurer sur une carte postale un édifice d’affaires privé au même titre que des bâtiments qui renvoient à l’histoire de l’Allemagne est plutôt confondant.