Je n’en peux plus de cette “ bienpensance ” ridicule qui croit faire avancer la cause des femmes (qui en a bien besoin) en nous balançant des barbarismes ineptes du style auteure, recteure et acteure. Je me suis exprimé dès novembre 2010 sur ce qu’il va désormais falloir appeler les suceures des films porno si l’on veut être un tout petit peu logique.
Ce n’est pas parce qu’on ne doit plus dire un Noir mais un « Black » (pourquoi pas un « Schwarz » ?) qu’on fait avancer d’un millimètre la condition et l’image des gens de couleur en France. Notre société complètement éclatée par les coups de boutoirs du capitalisme financier et de ses relais politiques (UMP, PS, FN peut-être demain) ne résoudra pas ses problèmes en violant ainsi la langue française qui a d’autres ressources que ces barbarismes politiquement corrects. Donc, je le répète, de droite.
Un ami m’a fait passer ce qui est – pour l’instant – le pompon en la matière. Le plus extraordinaire est que cette production provient d’un milieu éminemment culturel :
Samedi 7 février à 15h Atelier « Cultures & Sociétés » Avec Hervé LE CORRE qui rencontre ses lecteur-e-s
Bibliothèque de Mériadeck 85 Cours Maréchal Juin, 33000 Bordeaux http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=103f457e-5a85-4085-a909-2f84c9dea462
C’est insensé : des « lecteures ». C’est de la folie ou de la connerie en barre. Pardonnez ma retenue !
Une amie professeur (pardon mille fois : professeure) agrégée de français (le français ou la française ?) à qui j’ai communiqué cette horreur (cette horreure ?) m’a retourné le commentaire suivant :
Tu réagis en mâl's réactionnair's; moi qui suis acteure de l'éducatione nationale depuis ma formation d'instituteure, j'approuve cette modernisativité . il faut vivre avec sa temporalisation. Il faut s’attendre à ce que, bientôt, au pluriel le féminineee l'emporteeeee sur le masculineeee......
Alors que tout le monde sait qu'il fallait dire "lecteuse"....
Au fait, puisqu’on est chez les monstres, j’ai vu récemment dans un journal étasunien « s/h/e ». L’équivalent française serait « i/el/le » (vous avez reconnu le pronom personnel).
Une collègue de Lyon m’a mis sous le nez la phrase suivante : « A teenager often thinks they are immortal », le « they » (pour ne pas avoir à choisir entre « he » et « she ») renvoyant bien sûr à teenager.
Quelques derniers pour la route. Des opposants au barrage de Sivens ont écrit ceci (en pleine incohérence) :
Autre incohérente débilité dans un texte militant :
Organisé par Toulouse Syrie Solidarité avec le soutien des premiers signataires : FSU31-UPT-ETM31-ACAT-Fondation Copernic31-Ensemble31-Mouvement de la Paix-PG-NPA31-LDH Tarbes Bagnères
Le Collectif organise des manifestations, des rencontres culturelles et des débats pour donner la parole à des citoyen-ne-s, écrivain-e-s, cinéastes et artistes syriens.
Toulouse Syrie Solidarité soutient également, des projets d’aide humanitaire menés par des associations laïques de la société civile à l’intérieur de la Syrie ou dans les camps de réfugiés : aide aux victimes de la répression, aux écoles, soutien de projets culturels, en partenariat avec le CODSSY (Collectif de Développement et de Secours Syriens).
[PROGRAMME de la Semaine]
Jeudi 12 Mars, 18h30, amphi B200 (Université Bordeaux Montaigne) // Projection du film Tomboy
Lundi 16 Mars, 18h30, amphi B200 // Conférence "Féminismes et laïcité", avec Magali Della Sudda, docteure en Histoire et sociologie des religions, chercheuse au CNRS et à l'institut Émile Durkheim (et, sans doute, Mehdi Ghouirgate, professeur de civilisation arabe à Bordeaux Montaigne)