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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 05:25

La ministre de l’Éducation nationale a décidé de puiser dans les fonds de roulement des université pour … on n’en sait trop rien. Peut-être pour construire un monument à la gloire des grands personnages solfériniens qu’elle a successivement servis.

 

Elle a justifié ce rapt en ces termes :

 

 

« Nous avons mobilisé 100 millions sur les fonds de roulement de plusieurs  établissements. Il s’agit de réserves dormantes, d’argent qui n’est pas utilisé et pas sur le point d’être investi.

 

Cette mobilisation ne remet aucunement en question la santé budgétaire ou financière de ces établissements [...]. Quel est l’intérêt de laisser dormir de l’argent [...] il s’agit de 100 M sur un total de fonds de roulement aujourd’hui estimé à 1,5 Md " et cette ponction est "une mesure ponctuelle et limitée qui a vocation à être redistribuée pour financer des créations de postes ou encore des revalorisations d’a de catégories B et C.

 

[...] Il est normal de prendre des mesures de bonne gestion [...] Il ne s’agit pas de punir qui que ce soit, mais de mobiliser des fonds qui, jusqu’alors, étaient inutilisés.»

 

 

 

La Conférence des présidents d’université (oui, je sais …) s’est, à juste titre, sentie outragée et a répondu de manière technique en ces termes :

 

« Non Madame la Ministre, l’argent des universités ne dort pas ; il sert à préparer l’avenir de nos étudiants !

 

A un moment où l’argent est rare et où les dotations des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ne cessent de baisser, la Conférence des présidents d’université ne peut qu’être frappée par le parallélisme entre la baisse observée sur les crédits d’investissement (mise en sécurité, CPER etc.) et le prélèvement effectué sur l’argent mis en réserve par les établissements, qualifié pour la circonstance « d’argent qui dort ». Cet argent, rappelons-le, est principalement destiné au renouvellement des investissements. La CPU est choquée par les termes employés qui sonnent comme une mise en cause collective d’une gestion indiscutablement saine.

 

Ce hold-up légal s’accompagne du doublement du gel des crédits qui passe de 30 à 60 millions d’euros. Ce doublement montre qu’une partie importante de l’argent pris sur les fonds de roulement n’est pas destinée aux universités mais bien aux services de Bercy pour d’autres fins que l’investissement pour la jeunesse de ce pays.

 

La CPU s’interroge de plus sur le caractère provocant de la communication de la Ministre ; s’agit-il d’une maladresse de communication ou plutôt de préparer les esprits à un budget 2016 encore plus catastrophique ? »

 

<http://www.cpu.fr/actualite/non-madame-la-ministre-largent-des-universites-ne-dort-pas-il-sert-a-preparer-lavenir-de-nos-etudiants/>http://www.cpu.fr/actualite/non-madame-la-ministre-largent-des-universites-ne-dort-pas-il-sert-a-preparer-lavenir-de-nos-etudiants/

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commentaires

A
an Louis BIANCCO jointe<br /> <br /> <br /> <br /> Après l'école de la République, l'Université : réapprendre les valeurs qui ont fondé la République : <br /> <br /> http://blogs.mediapart.fr/blog/eddy/220215/pourquoi-deux-chartes-pour-la-laicite?onglet=commentaires#comment-6348515
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