On a beaucoup dit, dans la presse française en particulier, que la coalition de droite était sortie vainqueur des dernières élections législatives portugaises. Ceci est faux. 50,7% des électeurs portugais a voté contre l’austérité. La gauche dispose de 121 sièges parlementaires sur les 230 que compte le Parlement.
Le Président Cavaco Silva a rejeté le projet de gouvernement présenté par la Gauche en ces termes scandaleux : « Après tous les importants sacrifices consentis dans le cadre d’un important accord financier, il est de mon devoir, et dans mes prérogatives constitutionnelles, de faire tout mon possible pour empêcher de faux signaux d’être émis envers les institutions financières et les investisseurs internationaux ». Cette déclaration pose véritablement problème.
La politique d’austérité menée au Portugal depuis des années est un échec. Le déficit budgétaire a atteint plus de 7% en 2014. La dette publique est à plus de 127% du PIB. L’austérité a ramené le pays dix ans en arrière.
Les salaires ont baissé en valeur absolue, tout comme la consommation intérieure. Un euro trop fort empêche toute reprise. Les Portugais ont bien voulu essayer les solutions imposées par l’Eurogroupe et la Commission. Sans résultats positifs.
Les institutions européennes (et les gouvernements complices) sont bien une machine à briser les peuples.