Pour Barbara Romagnan, députée PS du Doubs qui s’exprime dans Mediapart, « il n’y a pas de demi français. »
Par la proposition de déchoir certains binationaux de la nationalité française, on jette la suspicion sur celles et ceux qui ont deux nationalités et seraient ainsi moins Français que les autres. De plus, beaucoup de nos concitoyens ne font pas forcément le choix de leur double nationalité. Ils sont nés en France, ont grandi en France, parfois, ils ne se sont jamais rendus dans le pays où sont nés leurs parents mais héritent de cette deuxième nationalité par le droit du sang. C’est le cas du Maroc, qui n’autorise pas à abandonner sa nationalité.
Enfin, il s’agirait d’une remise en cause fondamentale d’un principe fondateur de la République française : le droit du sol. En proposant une mesure qui distingue les Français selon qu’ils sont nés exclusivement français ou nés français avec une deuxième nationalité, on introduit le droit du sang dans la détermination de l’appartenance à la nation. Pour sa part, Patrick Weil, dans Libération, observe que « Le gouvernement semble depuis quelques semaines ne pas savoir ni vouloir connaître que depuis 1938 tout Français binational – né français ou naturalisé – peut déjà être déchu de sa nationalité française, s’il «se comporte en fait comme le national d’un pays étranger». C’est l’article 23-7 du code civil.
L’Obs nous apprend qu’une société indépendante va lancer début janvier une chaîne de téléachat consacrée aux armes et baptisée GunTV. Ce lancement intervient dans un contexte polémique, marqué par la récente succession de tueries par armes à feu. La dernière en date, mercredi, à fait 14 morts à San Bernardino, en Californie.
« Nous avons vu une occasion de répondre à un besoin, pas d'en créer un », a déclaré au Guardian Valerie Castle, cofondatrice de la chaîne. « Je ne crois pas que cela va mettre plus d'armes dans les rues. »
Toujours dans L’Obs, L'histoire du rock n'a pas été édifiée par des saints. Et assurément, Jesse Hugues, 43 ans, leader de ces "Eagles of Death Metal" rendus tristement célèbres avec la tuerie du 13 novembre au Bataclan, n'en est pas un. Non parce qu'il entonnait avec sa bande "Kiss the Devil" ("Embrasse le diable"), avant que le public du Bataclan franchisse le Styx sous les tirs des terroristes.
Hugues n'est pas le dernier à brandir sa Bible... Mais aussi son flingue. Quand il ne milite pas pour Donald Trump qui vomissait, au lendemain du drame : « Regardez Paris, avec les lois sur le port d'armes (...) personne n'avait d'armes sauf les méchants... S'ils avaient eu des armes (...), la situation aurait été très, très différente. »
Le chant, le canon... et l'église. Ou du moins la "Universal Life Church World" qui l'a ordonné révérend le 7 décembre 2012. Ce qui n'empêche pas ce Républicain spirituel (il écrit pour ce parti des discours quand il ne bénit pas George W. Bush) d'entrer en dévotion permanente pour sa petite amie, Tuesday Cross, ancienne actrice porno.
L’Obs rapporte que La cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé jeudi en appel la condamnation de Jacqueline Sauvage à 10 ans de réclusion.
Le 10 septembre 2012, elle avait tué son mari de trois coups de fusils dans le dos, après plusieurs années d'un enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels sur elle et ses enfants.
« La légitime défense n'est pas soutenable. Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d'ITT, elle tire trois balles », a dénoncé l'avocat général.
Me Nathalie Tomasini, avocate de la défense, avait au contraire demandé aux jurés de « prendre la mesure des conséquences irréversibles des violences faites aux femmes », et de « repousser les limites de la légitime défense appliquée aux situations de violences conjugales » en prononçant la relaxe de l'accusée.
« Fracassée pendant 47 ans, psychologiquement et physiquement, Jacqueline Sauvage présentait les syndromes post-traumatiques des femmes battues », a plaidé Me Tomasini. « Elle savait mieux que quiconque qu'il pouvait, ce soir-là, passer à l'acte et mettre à exécution les menaces de mort qu'il avait proférées toute sa vie. »
Les trois filles de Jacqueline Sauvage avaient été violées et battues comme l'était leur mère. Leur frère, également victime des violences de son père, s'est suicidé la veille du jour où leur mère a finalement tué son mari.