Dans Res Publica, Evariste estime que le processus de décomposition de la gauche de la gauche est engagé :
De nombreux secteurs de la gauche de la gauche ont abandonné l’idée que la lutte des classes reste le moteur de l’histoire, estimant qu’un électeur vaut un électeur – ce qui est un contresens pour tout militant voulant œuvrer contre le mouvement réformateur néolibéral et pour une transformation culturelle, sociale et politique. D’autres secteurs ont abandonné la classe populaire ouvrière et employée au profit des pauvres, de préférence de culture musulmane, d’où leur propension au communautarisme, au clientélisme et même à une simplification abusive de la doctrine sociale des églises. Les sondages à la sortie des urnes nous renseignent énormément sur ces dérives.
Près de la moitié des ouvriers et des employés votants votent aujourd’hui pour le FN, soit 5 fois plus que pour la gauche de la gauche ! Pire, les partis néolibéraux obtiennent deux fois plus de votes ouvriers et employés que la gauche de la gauche.
Evariste estime que pour refonder la gauche de gauche, il faut, entre autre, « rompre définitivement avec le communautarisme diviseur importé des pays anglo-saxons et utiliser le principe de laïcité pour unifier le peuple comme l’a fait Jean Jaurès, fondateur et premier directeur de l’Humanité. »
Politis, et d’autres organes de presse, citent Gérard Longuet qui, lorsqu’il était étudiant, savait parfaitement manier le manche de pioche, mais pas pour piocher : « Nous avons des Français qui ont des poils dans la main, il faut le savoir. ’C’est trop dur’, ’c’est trop loin’, ’c’est pas ce que je veux’, ’comprenez moi j’ai été formé pour faire du théâtre et on me propose de faire du commercial’... »
Relancé sur cette expression de « poil dans la main », il a insisté : « C’est une vérité. » « Tous les employeurs qui vous disent ’il y a des jeunes qui viennent pointer chez moi et qui me disent surtout ne me proposez rien j’attends plusieurs mois avant de...’ », a ajouté le sénateur de la Meuse. Manuel Valls, qui s’est dit « ouvert à toutes les propositions pour lutter contre le chômage », a-t-il bien entendu le sénateur de la Meuse ?
Jusqu’à l’élection de François Hollande à la présidence de la République, les recteurs étaient obligatoirement titulaires d’un doctorat d’Etat ou d’un doctorat nouveau régime et d’une habilitation à diriger les recherches. Selon le site Le Café Pédagogique, Najat Valaud-Belkacem, contre l’avis des plus hautes instances consultatives de l’Education nationale, va permettre que soient désormais nommées recteurs des personnes non titulaires du doctorat. Décidément, la ministre nivelle par le bas à tous les étages.
L’Etat français signe de plus en plus de partenariats publics/privés avec des firmes transnationales. L’Humanité revient sur celui signé avec Microsoft : « Sur le site Internet du ministère de l’Éducation nationale, une photographie marque l’événement. Najat Vallaud-Belkacem et Alain Crozier, le président de Microsoft France, viennent de ratifier un « partenariat » retentissant. Pour 13 millions d’euros, le géant du logiciel promet de mettre en place des formations, une mise à disposition de matériels, et même un algorithme d’analyse de la réussite des élèves. Microsoft est devenu l’une des pièces maîtresses du plan de développement du numérique dans l’éducation nationale… « Un traité d’occupation », dénonce Rémi Boulle, vice-président de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Avec plusieurs syndicats de l’enseignement, il dénonce une collusion d’intérêts scandaleuse, qui fait les affaires de l’entreprise privée. Mais sûrement pas celle des élèves et d’une école indépendante des intérêts financiers. »
Je ne sais trop s’il s’agit d’un signe des temps, mais il vient de s’ouvrir à Paris, selon Le ParisienTV, le premier centre anti-poux. Ce centre s’appelle “ Bye Bye Nits ” (adieu les lentes). Il est vrai que quand on s’attaque aux poux, pour 79 euros la séance, il faut s’exprimer en anglo-ricain : on pense ainsi cacher le stigmate alors qu’on le révèle plus que jamais.
A titre personnel, j’aurai enfin une pensée émue pour Julien Lepers et Nathalie Kosciusko-Moriset, arrière-petite-fille d’un des membres fondateurs du Parti communiste français. Les voici donc tout deux exclus du système. Vont-ils fonder un syndicat ?