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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 06:02

Sans CO2, la vie sur terre, telle que nous la connaissons, n'existerait pas. Entre autres bienfaits, le CO2 permet la biomasse à travers la photosynthèse. Sans CO2, pas de chlorophylle.

 

 

Il y a une trentaine d’années, j’enseignais à l’université d’Abidjan. Je côtoyais journellement une bande de djeuns docteurs, spécialisés en physique de l’atmosphère, ce qu’on appelle plus communément la météorologie. Déjà à l’époque, on parlait du réchauffement, des émissions de gaz carbonique. Un peu pour se donner bonne conscience, les Blancs d’Afrique disaient que la cause principale du problème était les émissions de méthane des bovidés africains, en clair les pets des vaches, ainsi que les brûlis effectués par les paysans. Assurément, cela entrait en ligne de compte. J’avais personnellement du mal à imaginer que trois pets de zébu pouvaient polluer davantage que les usines de la Ruhr.

 

Lorsque je demandais à mes amis si nous nous dirigions vers une catastrophe écologique, eux qui avaient Bac + 10 me répondaient qu’ils n’en savaient rien, qu’il leur était impossible de trancher.

 

Aujourd’hui, on tranche, au nom du politiquement correct, d’un réel fascisme intellectuel. Ainsi, une chaîne de télévision publique a-t-elle viré un de ses collaborateurs qui pensait à contre-courant.

 

Je n’ai personnellement aucune opinion parce que je n’ai aucune compétence. Je propose ci-après les analyses d’un scientifique suisse à qui je ne conseillerais pas de fréquenter les couloirs de France 2.

 

En matière de sciences, le scepticisme est un devoir. Cette forte assertion n'est pas de moi mais d'un ancien directeur de recherches au CNRS, ancien élève de Pierre-Gilles de Gennes, et qui tient le blog Pensée unique.

 

Un entretien de Werner Munter et Laurent Grabet pour Le Matin.ch

 

Il y a une semaine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pointait une nouvelle fois d’un doigt accusateur l’homme et le CO2 qu’il produit comme principaux coupables du réchauffement climatique. Pour Werner Munter, spécialiste mondialement reconnu des avalanches, qui se penche compulsivement sur le phénomène depuis trois ans, «ces gens sont des imbéciles qui répètent en boucle des bêtises, le savent et sont payés pour ! » Le Bernois nous a longuement reçus pour étayer ces accusations entre une tranche de viande séchée et deux verres de Cornalin. Son diagnostic climatosceptique, loin d’être celui d’un hurluberlu, est partagé par d’éminents scientifiques dont deux Prix Nobel. Il nous l’explique.

 

Vous affirmez que l’homme n’a rien à voir avec le réchauffement. Pourquoi ?

 

Précisons tout d’abord que je ne conteste pas le réchauffement lui-même. Je l’ai d’ailleurs constaté en tant que guide de montagne en voyant les glaciers reculer. Celui qui nous fait face par exemple a perdu 100 m depuis que j’ai acheté cet appart en 1989. En 2005, le pilier Bonatti des Drus s’est effondré à cause du réchauffement du permafrost. Ce que je remets en cause, ce sont les causes de ce réchauffement. Elles n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2 comme on nous le serine. Je suis arrivé à cette conclusion pour trois raisons.

 

Quelles sont ces raisons ?

 

La première, c’est tout simplement l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons. Ces optima correspondent à des cycles naturels. Au Moyen Age, il était par exemple possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arolla avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Lors des deux premiers optima, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud! Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril. Les reconstructions paléoclimatiques montrent aussi que, pendant des centaines de millions d’années, il n’y a pas eu de corrélations entre le CO2 dans l’atmosphère et la température sur terre.

 

Votre second argument ?

 

La concentration de CO2 – qui est soit dit en passant un gaz vital et non pas un poison – dans l’atmosphère est négligeable. Il y en a un peu moins de 0,5‰ dans l’atmosphère, et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme. Pour un million de molécules d’air, il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année, notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe? J’ai beaucoup de peine à le croire (rires).

 

 

 

Pourquoi dès lors la thèse officielle fait quasi consensus ? Vos collègues scientifiques ne sont pas tous des imbéciles !

 

Ces théories visent à nous culpabiliser. Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs. Car il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y a une volonté de faire peur aux gens par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an! C’est aussi une manipulation intellectuelle de parler de CO2 en tonnes plutôt qu’en proportion. Des tonnes, ça impressionne, mais rappelons que l’atmosphère pèse 5 000 000 000 000 000 tonnes !

 

Votre dernier argument est que la thèse officielle contredit les lois de la physique. C’est-à-dire ?

 

Celle de la thermodynamique en particulier. Pour faire simple: la terre fait 15° en moyenne. L’atmosphère censément polluée de CO2 est grosso modo à -30° à 10 km d’altitude. Qu’elle réchauffe la Terre qui est bien plus chaude qu’elle est une aberration. La thermodynamique nous dit que la chaleur va toujours vers le froid et jamais dans le sens inverse, ce que correspond à notre expérience quotidienne.

 

Finalement, comment expliquez-vous ce fichu réchauffement ?

 

Je n’ai pas de réponse car trop de facteurs entrent en jeu. Par contre, j’ai des hypothèses. Je soupçonne par exemple les variations de l’intensité du rayonnement solaire – qui répondent à des cycles – de jouer un rôle central, tout comme les processus nucléaires complexes et méconnus qui sont à l’œuvre au centre de notre Terre. Quoi qu’il en soit, c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat. La nature est bien plus forte que l’homme, nous ne sommes pas les maîtres de la Terre!

 

 

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commentaires

C
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article30249
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C
N"oublions pas également que Jean Zouzel, ancien numéro 1 du GIEC, est administrateur du CEA, Commissariat à l'énergie atomique. Un CEA qui milite pour plus d'industrie nucléaire... <br /> http://observ.nucleaire.free.fr/giec-avec-nucleaire.htm<br /> Car soit disant sans production de CO2. ALors que les "accords" de la COP21 prévoient de nous faire savoir quel est le poids en CO2 de notre salade. Chiche ! Quel est le poids en CO2 d'une centrale nucléaire ? Car, comme chacun le sait, l'uranium vient par la simple force de ses petits poignets de Centrafrique vers la France, et que les ouvriers qui construisent les centrales utilisent, non pas des grues et camions à l'énergie pétrolière, mais ingurgitent de la potion magique du bon Pano (CF : Astérix et Cléopâtre).<br /> Autre remarque : le réchauffement serait du au CO2 anthropique. Sachant qu'un homme au repos produit 4,5 tonnes de CO2/an par la respiration (je ne parle même pas des pets !) ; sachant que nous sommes 7 milliards sur terre... Faites le calcul. Je ne compte pas non plus tous les autres animaux qui produisent du CO2, et qui pètent.<br /> Des "accords" de la COP21 on ne voit nul part qu'il est désormais interdit de détruire les forêts (comme l'Amazonie), pourtant poumons de la planète et qui absorbent une quantité phénoménale de CO2.<br /> Dernier "petit" point. Dès le lendemain de la signature des "accords" de la COP21 et toute la messe d'auto-congratulisation de notre gouvernement, notre président est allé voter en Corrèze en faisant un aller-retour en avion (Paris-Brive plus voiture de Brive à Tulles et retour) : il ne se fout pas du tout de notre gueule... Ou alors, a-t-il des moyens de locomotion purement à l'énergie solaire ? Comme l'avion de Picard ? (Au fait, les terres que l'on utilise pour la construction des panneaux solaires sont extraites grâce aux énergies fossiles, ne l'oublions pas !).<br /> <br /> Réchauffement ou changement climatiques ?<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/la-banquise-antarctique-na-jamais-ete-aussi-grande/<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/la-couche-de-glace-setend-sur-la-planete/<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/et-si-la-nasa-se-mettait-a-douter-du-changement-climatique/<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/atlantique-de-la-glace-comme-jamais-selon-la-garde-cotiere/<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/les-bases-scientifiques-qui-etudient-le-rechauffement-climatiques-menacees-par-la-banquise/<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/temperatures-en-chute-libre-au-groenland-depuis-2003/<br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/la-glace-du-groenland-est-en-forte-hausse-depuis-2014/
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J
Entendu (de mémoire) sur France culture durant la réunion du GIEC à Paris : Le doute est inhérent à la recherche scientifique, sauf pour le réchauffement climatique qui est l'un des rares domaines pour lequel les connaissances font qu'il n'est plus permis de douter… Il est vrai que lorsque l'on pèse une connaissance scientifique au poids des chercheurs, il n'y a pas photo, seulement, en science, il faut toujours se méfier, douter de l'opinion majoritaire.<br /> Si le réchauffement climatique n'est pas certain, et pour combien de temps, il est un autre domaine qui est-tu, c'est l'épuisement des ressources. Si l'on continue comme cela, et sans avancées majeures en science de l'énergie, nous allons nous retrouver rapidement à court de carburant, quel qu’il soit. Comment alors ferons-nous face à un éventuel phénomène glaciaire, avec la population humaine qui a explosé ?<br /> D'ailleurs, si l'humanité avait réussi à réchauffer le climat, ce serait la première expérience de géo-ingénierie réussie, un exploit ! Ce faisant, nous disposerions là d'une solution pour lutter contre les inévitables périodes glaciaires à venir.<br /> Le problème est avant tout politique : comment rester sobre, sachant que celui qui ne l'est pas possède un avantage incontestable dans ce monde à l'organisation essentiellement concurrentiel ? Comme toujours, celui qui ne respecte pas les règles possède un avantage qui n'est jamais remis en causse par une intervention divine, à moins de prendre pour argent comptant toutes les sornettes qui nous sont servies.
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A
"En matière de sciences, le scepticisme est un devoir." Certes, mais il n'est pas pour autant une fin en soi. Je me méfie toujours un peu de ces campagnes d'opinion qui reposent sur la dénonciation de la "pensée unique" et de la "police de la pensée", et sur la promotion du "politiquement incorrect", le tout sur fond de complotisme ou d'anti-complotisme, on finit par ne plus savoir, tant les deux se ressemblent. La "rebelle attitude", c'est bien joli, mais je demande à voir ce qu'il y a derrière, et soit dit en passant, quand j'entends ce Werner Munter dire des scientifiques du GIEC qu'ils "mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs", je rigole doucement : qui s'est fait prendre récemment la main dans le pot de confiture ? Réponse ici : http://energie-climat.greenpeace.fr/des-experts-du-climat-corrompus-pris-au-piege
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L
Dans le même ordre d'idées, le site d'un "hérétique" :<br /> <br /> http://www.pensee-unique.fr/index.html
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L
Mille excuses je n'avais pas vu que vous aviez cité "Pensée unique" dans votre introduction que je n'avais pas lue entièrement...