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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 05:45

Selon L’obs : Les jeunes travailleurs aux Etats-Unis gagnent moins que ceux de la génération précédente au même âge alors que, pourtant, ils travaillent plus.

 

Le salaire médian des 16-24 ans, qui était de 28 131 dollars par an en 1980, a baissé de 11% en 35 ans. Le salaire annuel médian pour cette tranche d'âge n'était plus que de 25 000 dollars en 2015. Dans le même temps, les plus âgés, au-delà de 65 ans, gagnent beaucoup plus qu'en 1980. La paye médiane, pour ceux qui ne sont pas encore à la retraite, a grimpé de 37%. Ceux dans la tranche d'âge de 55 à 64 ans ne gagnent que 10% de plus qu'en 1980.

 

Tous âges confondus, le salaire horaire moyen est passé de 19 dollars en 1990 à 22 dollars en 2015, soit une augmentation de 16% en 25 ans. Globalement, les Étasuniens travaillent plus longuement qu’en 1980 (38h7 contre 38h1 et 46,8 semaines contre 43).

 

Les avantages sociaux ont aussi régressé. 69% des salariés sont assurés médicalement par leurs employeurs contre 77% en 1980. Quant à la retraite, seulement 45% des employés bénéficient de contributions de leurs employeurs à un plan retraite, contre 57% en 2001 et 50% en 1980.

 

 

Dans Res Publica, Evariste se demande où en est la gauche en France :

 

La situation française est le produit d’un ras le bol populaire à l’égard de la direction politique du pays depuis 2012 (avec les politiques d’austérité et la criminalisation de l’action syndicale organisée par le gouvernement), d’un processus de décomposition de toute la gauche qu’elle soit gouvernementale et néolibérale ou qu’elle soit la gauche de la gauche. Cette décomposition a pour principale cause le fait que la classe populaire ouvrière et employée qui représente 53 % de la population française s’abstient à 60 % aux élections.

 

Rappelons que François Mitterrand a été élu le 10 mai 1981 principalement parce qu’il a eu les suffrages de plus de 70  % des ouvriers et des employés. Le contraste est saisissant. Dans les colonnes de ReSPUBLICA, nous avons à de nombreuses reprises fourni un discours explicatif du pourquoi de ce désamour : politiques néolibérales, poussée du communautarisme dans la gauche de la gauche de préférence à la laïcité, facteur important en France d’unification du peuple mobilisé, refus des organisations à construire des campagnes d’éducation populaire refondée, ligne politique qui ne rompt pas avec le néolibéralisme et le communautarisme, stratégie électorale opportuniste, formation économique et politique quasi inexistante dans les partis et les syndicats, refus d’une analyse diachronique, refus de comprendre le réel du capitalisme aujourd’hui, etc.

 

 

Soyons heureux avec les Ressources Humaines, suggèrent ironiquement Julien Brygo et Olivier Cyran dans Le Monde Diplomatique 

 

« Les patrons n’exagèrent-ils pas un peu dans leur souci de faire le bonheur de leurs salariés ? Aux forçats du travail qui rament pour des queues de cerise et n’auraient peut-être pas songé à se poser pareille question, l’émission « Envoyé spécial », sur la chaîne publique France 2, vient d’administrer une édifiante leçon de rattrapage en nous emmenant sur les pas de Sophie, chief happiness officer dans une start-up parisienne spécialisée dans la vente en ligne d’articles de mode faits main. Inventé aux États-Unis, ce nouveau métier, que l’on pourrait traduire par « chef du service bonheur », consiste à « créer une bonne ambiance au bureau » en égayant le personnel par des repas, des soirées ou des sorties propres à souder le groupe et à galvaniser son ardeur à la tâche. Après le petit déjeuner offert aux salariés, la journée de Sophie « se poursuit à la supérette du coin, où elle fait les courses pour préparer un barbecue que l’équipe va déguster », indiquent les auteurs du reportage, apparemment subjugués, eux aussi, par le bain d’allégresse managériale où trempent les cinquante employés de l’entreprise. »

 

 

 

Dans La Tribune des Travailleurs, Daniel Gluckstein nous invite à découvrir la députée solférinienne Élisabeth Pochon :

 

« Mme Pochon couvre sa circonscription d’affiches proclamant que « depuis 2012 la gauche agit ». Pour preuve : « Maintenant, dans l’industrie, le coût du travail est moins élevé en France qu’en Allemagne. »
 On se frotte les yeux. Et pourtant, c’est bien là, imprimé blanc sur fond rouge : le coût du travail a baissé, c’est-à-dire que les salaires des travailleurs ont diminué, et la députée « socialiste » s’en réjouit. Il est vrai que les 50 milliards d’euros du pacte de responsabilité offerts aux patrons, le pillage incessant de la Sécurité sociale, le blocage des salaires, la déréglementation des droits par la réforme El Khomri, tout cela, c’est l’œuvre de son gouvernement de « gauche » ! »

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commentaires

A
Z'en sont plus (féminin et masculin) à un bobard près et à une trouvaille dite conviviale - sociale - pour nous arnaquer. PSA suppriment 2 000 emplois et les familles dirigeantes continuent (depuis le XIXe siècle) à... diriger et à se caser.
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