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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 06:39

 

 

Je n’ai jamais cité Paris-Match, mais quand cet hebdomadaire publie des choses intéressantes, pourquoi s’en priver ? Ainsi cet entretien avec Me Christelle Mazza, spécialiste de la souffrance au travail à propos des personnels hospitaliers :

 

 

Depuis quand les médecins éprouvent-ils une souffrance morale à l’hôpital ?

 

Depuis environ huit ans. La loi HPST de 2009 (hôpital, patients, santé et territoire), mise en place par Roselyne Bachelot, a modifié le mode de gouvernance et de financement de l’hôpital.

 

De quelle façon ?

 

Il y a d’un côté les équipes de soins, de l’autre la direction administrative. Cette dernière met en place les politiques managériales dictées par le ministère. Les deux pôles s’affrontent en permanence.

 

Avant cette loi, qui s’occupait de la direction de l’hôpital ?

 

Les médecins avaient plus de pouvoir. Mais Nicolas Sarkozy a voulu “un seul patron à l’hôpital” en nommant un directeur.

 

Ces directeurs ne sont-ils pas formés au management ?

 

Ce sont de purs administratifs, comme ceux des grandes écoles formant les cadres de l’administration. Ils ont une connaissance du droit de la santé et de l’univers médical mais sont avant tout des chefs d’entreprise.

 

Cette loi de 2009 est passée quasiment inaperçue...

 

Non, les hospitaliers se sont insurgés contre cette intrusion des technocrates. Ils se sont opposés aux équipes de direction qui s’immiscent dans leur art médical, qui raisonnent en nombre de lits, en tarification à l’acte. Si un directeur estime que le service de certains praticiens est moins rentable que d’autres, il leur donne moins de budget et ferme ce service.

 

 

Dans Le Grand Soir, Vincent Moret rapporte que notre banquier président a récemment rencontré des étudiants de l’Université Yale. L’un deux lui demandant son avis sur l’obésité, le banquier s’est exclamé qu’il n’était pas là pour trier le gras dans la viande des hamburgers, que c’était le rôle de Trump. Ce dernier quitta aussitôt la pièce, accompagné de quolibets jupitériens : « Du coup, il s’en va... Reste là ! Du coup, il est parti changer l’huile des friteuses du McDo. Hu, hu ! ».

 

Puis, il aurait rencontré des étudiants moscovites. L’un d’entre eux l’interrogea sur le refroidissement entre Paris et Moscou. Il s’est exclamé qu’il n’était pas là pour réchauffer la Sibérie, que c’était le job de Poutine. Ce dernier quitta aussitôt la pièce, accompagné de quolibets jupitériens : « Du coup, il s’en va... Reste là ! Du coup, il est parti construire un igloo et recoudre sa chapka. Hu, hu ! ».

 

Il ne faut peut-être pas toujours croire ce qui est écrit dans Le Grand Soir.

 

 

En Allemagne, entre chômage et mendicité, il faut choisir. Un habitant de la ville de Dortmund, nous dit L’Obs, se tenant régulièrement dans la rue pour mendier a vu le montant de ses allocations réduit de 300 euros. Le motif ? La mendicité est considérée comme "une collecte de dons privée" et donc comme un vrai travail, aux yeux de l'administration allemande.

 

"Ils veulent aussi que j'ai un carnet pour donner des quittances aux gens et que je déclare cette activité", explique le chômeur dans le reportage.

 

Revue de Presse (223)

 

Marianne explique que le gouvernement a préparé un kit clé en mains pour permettre aux entreprises de dégraisser tranquillement : les partenaires sociaux ont reçu cette semaine les six lettres-type de licenciement préparées par le cabinet de Muriel Pénicaud.

 

Outre le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif ou encore la réduction des délais de contestation aux prud’hommes, l’exécutif a annoncé travailler à l’élaboration d’un formulaire Cerfa, autrement dit un modèle-type, censé "sécuriser l'employeur, en clarifiant les exigences de forme nécessaires à l'énoncé des motifs du licenciement." "Un kit clé en mains" en somme que dénoncent les partenaires sociaux.

 

"Grosso modo, tout est pré-rédigé et il n'y a plus qu'à mettre le nom de la personne dont on souhaite se séparer", dénonce en effet Fabrice Angéi de la CGT, qui a eu en main les six lettres types de licenciement. Selon la CGT, cette disposition, prévue dans le cadre des ordonnances Travail – ratifiées à une large majorité, ce 28 novembre à l’Assemblée – "n'a pour finalité que d'empêcher un salarié injustement remercié de se défendre et faire valoir ses droits en justice".

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