Ces voitures sont garées devant un bel hôtel de Pékin. Pas un palace 5 étoiles. Un hôtel fréquenté par des cadres, des ingénieurs, des universitaires, des hommes d'affaires moyens.
Ces voitures sont briquées comme des yuans neufs. Mais, surtout, ce sont de grosses cylindrées. Nous sommes en plein fétichisme, comme les Étatsuniens dans les années cinquante ou les Français dans les années soixante. “ Ma BMW est plus grosse que ta Lancia mais moins chère que sa Mercedes ”. La grosse et belle voiture comme signe extérieur de richesse, de réussite, de satisfaction personnelle.
Le parc automobile est d'environ 300 millions de voitures, le sixième du parc automobile mondial. A Pékin, on compte 63 voitures pour 100 ménages. Un milliard de Chinois n'ont pas de voiture.
L'Inde compte une quinzaine de millions de voitures, avec une progression de 15% par an. Mais l'industrie est fondée sur des véhicules très bon marché (1 600 euros). Ce qui n'empêche pas de rêver. Quand tous les Chinois et tous les Indiens pourront passer du rêve à la réalité, la Terre risque de fondre comme neige au soleil.