Selon La Tribune de Genève (et selon de nombreux organes de presse français), l’Allemagne va bientôt faire face à une pauvreté de masse : « L’Allemagne compte 6,5 millions de contrats en minijob, qui permettent une dispense partielle des cotisations sociales. Or, 4,5 millions de ces derniers sont considérés comme l’emploi principal des gens concernés, et non pas, comme le voulait l’idée de départ, un travail d’appoint.
«Les retraités d’aujourd’hui ont également une vie complètement différente de celle de leurs aînés. Ils n’ont pas accumulé autant de trimestres – ou points – parce que le marché du travail s’est transformé. Ils comptent plus de périodes de rupture (chômage, formation, etc.) et ont moins cotisé ».
La grande coalition d’Angela Merkel, une alliance entre conservateurs (CSU/CDU) et sociaux-démocrates (SPD), a tenté une réforme des retraites pour anticiper cette pauvreté de masse. L’objectif est la stabilisation d’ici à 2045 du niveau des pensions à 46% des revenus nets (contre 48% aujourd’hui) et un financement des déficits par l’impôt (4,5 milliards d’euros à partir de 2030 et 8 milliards en 2040). L’âge légal de la retraite va passer progressivement de 65 à 67 ans. Cette réforme a prévu aussi des cotisations retraites obligatoires pour les travailleurs indépendants. »
Contrairement aux périodes précédentes, où les gouvernements enregistraient des excédents en temps de paix, les pressions exercées par les systèmes démocratiques et sociaux modernes ont fait des déficits persistants la norme dans de nombreux pays. Ceux qui espèrent voir se répéter le grand désendettement de 1945-1980, lorsque le ratio dette publique sur PIB du Royaume-Uni, de la France, du Japon, de l'Australie et du Canada a chuté de plus de 100 points de pourcentage, risquent d'être déçus.
"Il est difficile de recréer de manière durable un tel scénario aujourd'hui. La croissance du PIB était bien plus élevée à cette époque en raison de la démographie favorable, de la reconstruction de l'après-guerre et de la forte croissance de la productivité", selon la Deutsche Bank.
Il est probable que les banques centrales continuent d’intervenir sur les marchés, ce qui a permis aux gouvernements de s’endetter davantage depuis la crise, peut-être même de financer directement leurs dépenses avec la “ monnaie hélicoptère ”.
Par leurs actions agressives au cours de la dernière décennie, les banques centrales sont prises à leur propre piège et doivent intervenir continuellement sur les marchés obligataires. Elles ont sans doute dépassé le point de non-retour.
Contrairement aux périodes précédentes, où les gouvernements enregistraient des excédents en temps de paix, les pressions exercées par les systèmes démocratiques et sociaux modernes ont fait des déficits persistants la norme dans de nombreux pays. Ceux qui espèrent voir se répéter le grand désendettement de 1945-1980, lorsque le ratio dette publique sur PIB du Royaume-Uni, de la France, du Japon, de l'Australie et du Canada a chuté de plus de 100 points de pourcentage, risquent d'être déçus.
"Il est difficile de recréer de manière durable un tel scénario aujourd'hui. La croissance du PIB était bien plus élevée à cette époque en raison de la démographie favorable, de la reconstruction de l'après-guerre et de la forte croissance de la productivité", selon la Deutsche Bank.
Il est probable que les banques centrales continuent d’intervenir sur les marchés, ce qui a permis aux gouvernements de s’endetter davantage depuis la crise, peut-être même de financer directement leurs dépenses avec la “ monnaie hélicoptère ”.
Par leurs actions agressives au cours de la dernière décennie, les banques centrales sont prises à leur propre piège et doivent intervenir continuellement sur les marchés obligataires. Elles ont sans doute dépassé le point de non-retour.