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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 06:15

Selon le Guardian, repris par de nombreux journaux français, au Qatar 2 700 ouvriers sont morts sur les chantiers des stades de la Coupe du monde 2022.

 

2 700 ouvriers népalais et indiens sont morts entre 2012 et 2018 sur les chantiers des stades pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. Parmi eux, 2 000 seraient décédés de « mort naturelle ». Beaucoup seraient des jeunes hommes morts dans leur sommeil.

 

Pour le Foreign Employment Board, l’agence népalaise responsable du bien-être des travailleurs immigrés, qui tire ses chiffres des certificats de décès que délivre le Qatar, les décès sont dus à des arrêts ou des crises cardiaques, des insuffisances respiratoires ou des « maladies », sans plus de précisions.

 

 

 

Revue de presse (296)

 

Le site Communistes.org critique durement les acceptations par la CFDT de toutes les contre-réformes des retraites : « Laurent Berger sait que non seulement le capital ne veut plus rien payer pour les retraites mais qu’il veut récupérer un marché de 325 milliards annuel pour augmenter ses profits (avec la capitalisation, les assurances privées). La CFDT refuse évidemment toute action des travailleurs contre cette réforme de régression sociale. Déjà :

 

- en 2003 et 2007, Raffarin sous Chirac et Fillon sous Sarkozy, allongent la durée de cotisations et s’attaquent aux régimes spéciaux. Chérèque avec la CFDT accepte les décisions du gouvernement et refuse d’appeler aux mobilisations.

 

- en 2010 : Sarkozy-Fillon portent la durée de cotisations à 41,5 ans et l’âge de départ à 62 ans. Chérèque, alors que des millions de salariés manifestent, écrit dans Le Monde : « Le nouveau système devra prendre en compte l’augmentation progressive de l’espérance de vie, à la fois par l’augmentation de la durée de la cotisation et si nécessaire, des taux de cotisations. »

 

- en 2015 : les retraités manifestent dans toute la France contre le gel des retraites complémentaires, contre la baisse des pensions de réversion, contre les attaques contre le système des retraites. La CFDT refuse l’action commune.

 

Laurent Berger avec la CFDT est partenaire du Gouvernement et du MEDEF ; il refuse tout ce qui peut contribuer à l’action des travailleurs, du peuple, pour stopper Macron et imposer des revendications.

 

 

Frédéric Lordon, dans Le Monde Diplomatique, évoque une vraie prise d’otages dont les grands médias ne parlent jamais : la prise d’otages n’est pas celle qu’on croit – celle dont les médias jouissent si fort de se faire une obsession : la grève (des cheminots, des éboueurs, de qui on veut, tous des preneurs d’otages de toute façon). La vraie prise d’otages, c’est celle du capital, celle qui dit «  ce sera l’emploi avec les bidons, ou rien du tout  » – et qui, pour finir, empile les bidons mais détruit les emplois !

 

Quand le macronisme accorde tout à «  l’entreprise  » au motif qu’«  elle crée l’emploi  », il ajoute au contresens économique  au contresens économique une licence sans frais : un droit élargi à «  ce qu’on veut  », piétiner les salariés, piétiner l’environnement, piétiner la morale, piétiner la société.

 

 

Dans L’Humanité, Jean-Yves Masson, professeur à la Sorbonne, cerne un des aspects du mal-être généralisé des enseignants : « Peut-être l’analyse d’un mot suffit-elle à cerner ce mal-être  : le mot «profs » !

Un professeur (trois syllabes) était quelqu’un de respectable. Un instituteur (quatre syllabes) en imposait presque plus encore. Les instituteurs sont devenus « professeurs des écoles » en jargon officiel, mais, dans la langue courante, des « instits » et, finalement, eux aussi… des « profs ». Qui a envie de respecter un « prof » ? Personne, je pense.

Depuis quarante ans, l’instituteur, le professeur ont cessé d’incarner le savoir, qui a lui-même cessé de toute façon d’apparaître comme important. Le mépris règne, même à l’intérieur du système où les enseignants sont en général lâchés par leurs supérieurs au moindre problème. Bien des suicides s’expliquent par cet abandon, mais les directeurs d’école, principaux et proviseurs, sont eux-mêmes accablés par la hiérarchie ministérielle. La forme administrative du mépris a pour nom « évaluation » : elle consiste à demander aux responsables (à tous les niveaux) de fournir sans cesse des statistiques sans aucun intérêt. Du directeur de centre de recherche aux directrices de maternelle, tous doivent la pratiquer. Christine Renon, la directrice de maternelle de Pantin, en est morte.

 

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commentaires

G
Laissez les bancs et allez vers les trampolines. Hier, élections en Thuringe. Les fachos ont progressé mais Die LinkedIn est arrivée en tête, surtout chez les personnes de notre âge. À cause des retraites minables ?
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A
Souvent je me demande si nous ne sommes pas de moins en moins nombreux à faire le constat des régressions sociales en cours et telles que décrites dans cet article. Il m'arrive de fréquenter souvent les bancs publics et parfois d'autres personnes de passage s'y assoient, sur ce même banc. Parfois, encore, on en vient forcément à échanger quelques mots et toujours il m'arrive de constater que les appréciations sur la marche du monde recouvrent exactement l'idéologie dominante. Tout y passe. Absolument tout. Et si par un étonnant hasard une critique émerge, elle ne part pas des mêmes prémisses que les miennes et n'en tire pas les mêmes conséquences.<br /> Ça c'est parce qu'hier j'ai eu à subir une critique sur le droit de retrait des conducteurs TER dans laquelle il apparaissait que la personne ne connaissait pas les détails du fait déclencheur et ne reconnaissait pas aux autres conducteurs l'exercice de ce droit.<br /> Cet exemple rejoint par un autre bout l'avis que certains ont sur les enseignants. Les fonctionnaires ou assimilés sont une " corporation " parasite et les enseignants, dans cette catégorie, le dernier degré de cette nuisance. Elle est loin la considération dont bénéficiait l'instituteur de Pagnol. <br /> On a bien le droit d'avoir certains jours un petit coup de blues.
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