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12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 06:22

 

 

Ce document est terrifiant. L’action aurait pu être filmée dans le Chili de Pinochet ou dans le Pays basque de Franco. Il est passé en boucle sur des centaines de supports (pas dans le JT de la servante du Palais Lacarrau). Il faut se le remettre en mémoire et ne jamais l’oublier.

 

Á gauche de l’image, une cohorte de flics dont – on le verra – certains ne portant aucun signe distinctif, ne sont pas identifiables. Un peu comme au temps des polices parallèles dans la Pologne communiste. Á droite, à au moins cinquante mètres un groupe de manifestants qui marchent dans la même direction que les flics, sans avoir nullement envie de les affronter. Les manifestants, sans aucune arme (pas même la canne du grand-père), contrairement aux brutes policières surarmées, ne représentent aucun danger.

 

Soudain, j’imagine sans qu’un ordre lui ait été donné, un nervi obéit à une pulsion d’animal sauvage (pardon, les animaux sauvages) et décide d’aller casser du manifestant. Il attaque une jeune femme de dos (un jour ses enfants connaîtront sa lâcheté, si ce n’est déjà fait) et lui flanque un très violent coup de matraque sur la tête. La personne s’effondre.

 

Dans ce type de situation, le devoir des autres flics est de porter secours à la personne blessée. Pas sous le régime du banquier éborgneur et du client des tripots du sud-est de la France. Les flics enjambent la personne et continuent leur sale besogne. Ils sont alors aidés par des supplétifs sans uniforme et sans le RIO qui permet d’identifier leur appartenance à la police. La personne blessée est secourue par des manifestants.

 

Par miracle, une enquête aura lieu. Mais la Justice donnera raison au flic violenteur, précisant même que le lâche avait été « contraint de charger ».

 

Apparemment, il n’y a pas eu de suite médicale pour cette pauvre femme.

 

Apparemment, car cet épisode et bien d’autres du même type m’ont rappelé un souvenir d’enfance. J’avais huit ans. Un de mes meilleurs camarades de classe était en promenade avec ses parents dans une 2 CV toute neuve. En ville, à 30 à l’heure, son père voit avec une fraction de seconde de retard que la voiture les précédant vient de freiner brutalement. Un choc s’ensuit. Pas bien méchant. L’avant de la voiture en a pris un coup, mais personne n’est blessé.

 

Deux mois plus tard, mon camarade s’endort pour un coma de six semaines. Il meurt sans avoir repris connaissance. Sa tête avait heurté la barre de fer de la banquette avant. On l’avait plaisanté sur sa grosse bosse au front…

 

 

Police et Justice aux ordres, plus un souvenir d’enfance
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