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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 05:17

Les choses bougent à la vitesse V. En 2000, il y avait en France un établissement scolaire musulman. Il y en a aujourd'hui plus d'une centaine. Plus de la moitié des bovins et des caprins sont abattus rituellement. En 1989, 60% des musulmans observaient le ramadan. Ils sont aujourd'hui plus de 80%. 65% des musulmans sont favorables au port du voile. 60% sont favorables au port du voile dans l'enseignement secondaire.

 

On voit bien que la République une et indivisible a cessé d’exister. Disons que des populations cohabitent. Le pays compte au moins un millier d’enclaves – 5 millions d’habitants peut-être – quasiment dépourvues de populations européennes. Des tensions violentes se sont faites jour, comme lorsque l’état d’urgence, pour la première fois depuis la Guerre d’Algérie, fut établi en 2005 (avec couvre-feu) et en 2015. Il ne s’agit pas de zones de non-droit mais, comme le disent les Britanniques, de zones où l’on ne va plus. Il existe en effet un droit qui n’est pas celui de la République, qui est loin d’être anarchique et qui organise le « côte à côte ». En attendant peut-être le « face à face ». C’est dans ces zones qu’ont été élevés 90% des terroristes qui, tous, se réclament du suprématisme islamiste. Ces enclaves son armées. En janvier de cette année, une perquisition chez une “ nourrice ” a débouché sur la saisie de deux fusils d’assaut, un fusil à pompe, une carabine 22 Long Rifle, trois pistolets automatiques, deux gilets pare-balles, une cagoule et un important stock de munitions. Et, accessoirement, de la drogue.

 

Restent de graves questions en suspens. Les pouvoirs publics n’ont plus vraiment les moyens (peut-être est-ce un choix de leur part ?) de promouvoir l’intégration, l’assimilation, que les populations d’origine, influencés par le modèle ethnique anglo-étasunien, ont toujours plus tendance à voir comme un repoussoir, une volonté de l’ancien colon d’acculturer les anciens colonisés.

 

En matière d’immigration, c’est l’arrêt GISTI (Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés) de 1978 qui a marqué une prise de pouvoir par le judiciaire, le Conseil d’État au premier chef, lequel, à partir de cette date, est devenu, en conformité avec la doxa  le parangon du refus d’une politique de maîtrise des flux. Par cette évacuation du politique, l’État a été confiné à un rôle bureaucratique. En démissionnant de ses prérogatives, il a même régularisé ceux qui ne respectaient pas le droit. Ce laxisme a permis aux plus durs des quartiers (disons 30% de la population, en chien de faïence face aux 30% de sympathisants du Rassemblement National) de renforcer leur pouvoir dans les “ territoires perdus de la République ” et de constituer une armée de francophobes titulaires d’une carte d’identité française, de Français de confort.

 

Á quoi sert-il de maintenir dans une situation de précarité des étrangers sans papiers dont chacun sait qu’ils ne quitteront jamais la France et à qui il est, de toute façon, extrêmement difficile d’imposer des Obligations de Quitter le Territoire ? Au moins 300 000 étrangers en situation irrégulière vivent en France. Parmi eux, de nombreux « ni-ni » : ni régularisés, car ils ne correspondent pas à l’interprétation des critères retenue par l’administration, ni expulsés, car cela amènerait, cas de figure de plus en plus fréquent, à séparer des enfants – non expulsables – de leurs parents.

 

Les pouvoirs publics, du sommet de l’État aux élus locaux, s’efforcent de trouver des « arrangements raisonnables », comme, par exemple, des horaires de piscine réservés aux femmes. Le problème est que ces compromissions clientélistes, s’adressent non pas aux musulmans qui veulent réellement s’intégrer mais à ceux qui exigent que la société française accepte leur mode de vie et leur prosélytisme. Sans le savoir ou en le sachant, la majorité de la population de la région parisienne mange ordinairement de la viande halal (ou casher). Auparavant, les abattoirs étaient gérés par les communes mais le désengagement des municipalités a vu l'ensemble de l'abattage francilien confié à des opérateurs privés. Pour simplifier, n’est-ce pas ?, pour réduire les coûts, ces opérateurs, avec le consentement des pouvoirs publics, ont privilégié un procédé unique d’abattage rituel. On n’a pas vraiment entendu les anti-spécistes protester.

 

La société française n’est pas près de s’apaiser et n'est pas prête à s’apaiser.

 

En avril 2018, traitant du paradigme islamiste qui se répandait à travers le monde, j’écrivais que des millions de gens étaient tétanisés devant les exigences, non pas de l’islam, mais d’un caïdat rigoriste qui, avec la complicité du capitalisme financier, était en train de transformer notre planète en un immense champ de communautarismes divers et déflagrateurs.

 

Je n’ai pas changé d’avis.

 

 

FIN

L’islam dur aura-t-il raison de la République ? (V)
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