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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 05:29

 

Selon le site Révolution, « Macron n’a rien dit sur la réforme des retraites et la réforme de l’assurance chômage, ce qui signifie qu’elles ne seront pas abrogées. Il n’ose pas encore le dire ouvertement, car il redoute un embrasement social. Dans l’immédiat, le chef de l’Etat voulait parer au plus urgent : apporter un soutien sans faille aux policiers – ou, plus exactement, aux éléments les plus réactionnaires de la police, qui exigeaient de Macron une claire condamnation des manifestations contre le racisme et les violences policières. C’est chose faite : aux centaines de milliers de jeunes et de travailleurs qui se sont mobilisés à travers le pays, ces 15 derniers jours, Macron a répondu en fustigeant le « communautarisme » et le «séparatisme », tout en bafouillant des choses sur les statues, l’Afrique, la méditerranée et la « réécriture haineuse ou fausse du passé ». Rien sur les violences policières. Rien sur le racisme dans la police et la gendarmerie.

 

Ce faisant, Macron a délivré une précieuse leçon à ceux qui pouvaient avoir de sincères illusions sur la « neutralité » de l’Etat bourgeois. En effet, la police est bien un pilier de « l’ordre », de l’ordre capitaliste (couvert d’un voile « républicain »). Les policiers, ce sont « des hommes en arme qui protègent la propriété bourgeoise » disait Marx. Et le racisme – dans la police, dans les médias, dans la bouche des politiciens réactionnaires – est aussi l’un des principaux piliers de l’ordre établi. Sous couvert de laïcité, de sécurité ou de lutte contre le terrorisme, la bourgeoisie française alimente sans cesse le racisme. C’est son arme de diversion massive : elle livre les immigrés à la vindicte populaire dans le but de protéger les véritables responsables de la misère et du chômage (c’est-à-dire : elle-même). »

 

 

Éric Fassin a adressé une longue lettre ouverte au banquier éborgneur, reprise dans plusieurs sites, dont Regard.fr : « Monsieur le Président, vous avez peur de votre police. C’est que vous en avez besoin pour imposer votre politique. Tout le monde l’a bien compris lorsqu’à la veille des mobilisations contre la réforme des retraites, les forces de l’ordre ont obtenu d’être épargnées : elles conservent leur “ régime spécial ” pour mieux réprimer dans la rue l’opposition à un projet prétendument universel. Votre peur est incarnée par le ministre de l’Intérieur qui recule à chaque fois que les syndicats de policiers élèvent le ton. Le contraste avec la campagne médiatique lancée par le ministre de l’Éducation contre les professeurs « décrocheurs » est frappante : Christophe Castaner est le ministre des policiers ; à l’évidence, Jean-Michel Blanquer n’est pas celui des enseignants.

 

Or les idées d’extrême droite sont aujourd’hui majoritaires parmi les forces de l’ordre. Pour se faire entendre, des policiers n’hésitent pas à participer à des manifestations illégales. Si celles-ci se multiplient, c’est qu’elles ne sont jamais sanctionnées. Ils se sentent en position de force – quitte à endosser la posture de victimes. La ministre de la Justice elle-même s’abstient de condamner des consignes syndicales contraires à la loi : « Non, c’est pas légal ; mais la question n’est pas celle-là ! », a-t-elle osé déclarer. Autrement dit, la police est au-dessus des lois. Vous avez peur de la jeunesse, et vous la réprimez ; vous avez peur de la police, et vous capitulez. Votre régime de la peur fait peur pour la démocratie.

 

 

Danny Sjursen disserte longuement dans Le Grand Soir (longue vie à ses infatigables administrateurs bénévoles !) sur les guerres menées actuellement par les Etats-Unis : « Comme c’est étrange. Les États-Unis se battent en Somalie par intermittence depuis le début des années 1990. Près de 30 ans plus tard, alors que le secrétaire général de l’ONU, soutenu par des dizaines de pays, a raisonnablement appelé à un cessez-le-feu mondial afin que l’humanité puisse se recentrer sur "le vrai combat de nos vies", en mettant Covid-19 sous contrôle, les Etats-Unis y sont toujours en guerre. Alors que les navires de la marine étasunienne se transforment en zones de pandémie et que l’homme de la Maison Blanche a dénoncé à plusieurs reprises les “guerres sans fin ridicules ” de ce pays, la guerre du Pentagone en Somalie contre un groupe terroriste insurgé du nom d’al-Shabaab s’intensifie en fait. » 

 

 

Revue de presse (327)
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