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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 05:10

Théophraste R., du Grand Soir met en perspective Noam Chomsky et Philippe Val : « La façon la plus intelligente de maintenir la passivité des gens, c’est de limiter strictement l’éventail des opinions acceptables, mais en permettant un débat vif à l’intérieur de cet éventail et même d’encourager des opinions plus critiques et dissidentes. Cela donne aux gens l’impression d’être libres de leurs pensées, alors qu’en fait, à tout instant, les présuppositions du système sont renforcées par les limites posées au débat. » (Noam Chomsky).

 

Juin 2002, Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo : Chomsky ? « Il est gaga. » et « « il est évident que jamais, contrairement à ce que pense Chomsky, les citoyens n’ont disposé d’autant d’informations ».

Septembre 2007, Philippe Val dans sa chronique sur France-Inter (dont il n’est pas encore le Directeur) : « Chomsky-Ben Laden, même combat ! ».

Heureusement qu’on l’a, lui, pour nos alerter sur les mauvais yankees.

 

Théophraste R. Auteur du pamphlet (en gestation) : « Honte à vous si vous avez parfois acheté Charlot Hebdi et jamais Fakir ».

 

 

 

Le site Communistes nous prévient : pas question que les entreprises payent pour la pandémie :

 

L’épidémie a été et reste une formidable opportunité pour le pouvoir et ses mentors capitalistes pour présenter la facture de cette crise qui couvait aux populations.

 

D’autant plus opportune cette épidémie que le mécontentement voire la colère étaient très forts dans les semaines qui précédaient le confinement. Les sondages l’attestaient mais, preuves plus fiables et concrètes, les luttes dans les entreprises et les manifestations contre la réforme des retraites témoignaient de cette situation.

 

Le confinement, l’épidémie ont donc été pour les tenants du pouvoir amplifiée par le poids des médias, répétons-le une opportunité inédite et bénéfique. D’autant plus qu’elle réactualise l’idée avancée par Sarkozy, poursuivie par Hollande et réaffirmée par Macron (et ses 17% de voix) d’une recomposition de la société. En clair, une société répondant exclusivement aux intérêts du capital débarrassé de toute contrainte politique, sociale, économique: le capital roi.

 

Un certain Artus, chef économiste et membre du comité exécutif chez Natixis nous prévient dans un livre et un article qui viennent de sortir: «Que croyez-vous que les entreprises, confrontées à la perte de leur activité, au recul de leurs parts de marché, à la chute de leur profitabilité, vont faire? Elles vont avoir une réaction forte qui passera par des plans d’économies, des suppressions d’emplois, des baisses de salaires des délocalisations encore plus massives. Je suis convaincu pour ma part que le capitalisme néolibéral que l’on critique tant va se durcir encore d’avantage dans les années qui viennent sous l’emprise de la nécessité. C’est le contexte qui l’exige... » etc...et s’en suit une justification des sales coups chiffres et menaces à l’appui. Tout est dit clairement.

 

 

 

 

Toujours dans Le Grand Soir, Bruno Guigue contextualise la pandémie : Que les mesures sanitaires constituent une aubaine pour interdire les manifestations de rue est une évidence, mais on ne peut pas dire que la contestation ait été flamboyante avant l’irruption du virus, ni que celle-ci, à l’inverse, ait empêché des mouvements sociaux virulents, notamment aux États-Unis. Ni complot mondial, ni muselière planétaire, ni Big Brother déguisé en Big Pharma. La vérité est ailleurs : c’est que, contrairement à d’autres, les gouvernements occidentaux sont inopérants dès qu’il s’agit de préserver la vie des populations, parce qu’en temps de crise leur unique préoccupation est de sauver les banques. Il serait temps, en clair, de cesser de pourchasser des fantômes, de voir le monde tel qu’il est, de combattre le véritable impérialisme, et de laisser tomber la lutte des masques pour revenir à la lutte des classes.

Revue de presse (319)
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commentaires

L
On en apprend tous les jours sur Philippe Vall. Chomsky-Ben Laden même combat? Rien que ça...Ce type prétend venir de l'extrême-gauche. Là on voit que le traitement des questions liées à l'islam par Charlie Hebdo a été motivé par des considérations plus que douteuses. Rien ne justifie le meurtre bien entendu, mais qui peut cautionner un journal qui se prétend être de gauche radicale et qui ferme les yeux sur les véritables causes des inégalités dans ce monde? On peut ne pas être d'accord avec Le Monde diplomatique, Mélenchon, et même Todd, mais rejeter en bloc tout le travail de Chomsky est très étrange. Oui, nous avons accès à beaucoup d'informations aujourd’hui mais sur internet elles sont souvent fausses, et dans les médias publics aussi. Franchement l'attitude de Charlie Hebdo doit pousser les gens à bien réfléchir autour de ces polémiques autour du voile, la viande halal et autres. Quand y voit bien, ces épouvantails ne sont agités que par les ultras-libéraux...et l’extrême droite.
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A
Charlie Hebdo est un cas d'école. Voilà un hebdo qui, fin des années 60 début des 70 à fait son trou et sa réputation grâce évidemment au talent de ses chroniqueurs et de ses dessinateurs et parce qu'il représentait l'antidote contre la bien-pensance journalistique et politique de l'époque.<br /> On attendait la parution du mercredi pour se régaler.<br /> Puis un trou parce que des lecteurs dont j'étais ne l'ont plus acheté pour des motifs divers et variés. Peut-être parce que nous étions arrivés les uns et les autres au bout de ce qu'ils pouvaient offrir ou au bout de ce que nous en attendions ?<br /> Également sans doute parce qu'il paraissait moins nécessaire car nous avions l'illusion, en ce début des années 80, de vivre la mise en œuvre des souhaits implicites qui étaient promus en creux dans les pages de ce journal ?<br /> Mais ce qui est comique c'est que le Hara-kiri/Charlie de l'époque était très loin, mais alors très loin, de bénéficier de la considération de tous ceux qui l' encensent aujourd'hui car Valls a été le fossoyeur des idées de la première période en en recyclant l'héritage symbolique. Héritage dont il bénéficie personnellement.<br /> Il est dommage que des talents de la première époque n'aient pas été assez clairvoyants pour ne pas constater rapidement le gouffre qui les séparait.<br /> Je suis curieux de connaître l'esprit et les souhaits des lecteurs actuels.
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A
Très révélatrice cette caricature ! la lutte des masques pour, en quelque sorte, contrer la lutte des classes ! Expression due, paraît-il, au très libéral Guizot pas du tout style "marxiste" dont Victor Hugo disait qu'il lui faisait "l'effet d'une femme honnête qui tient un bordel". Tout un programme !
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