Théophraste R., du Grand Soir met en perspective Noam Chomsky et Philippe Val : « La façon la plus intelligente de maintenir la passivité des gens, c’est de limiter strictement l’éventail des opinions acceptables, mais en permettant un débat vif à l’intérieur de cet éventail et même d’encourager des opinions plus critiques et dissidentes. Cela donne aux gens l’impression d’être libres de leurs pensées, alors qu’en fait, à tout instant, les présuppositions du système sont renforcées par les limites posées au débat. » (Noam Chomsky).
Juin 2002, Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo : Chomsky ? « Il est gaga. » et « « il est évident que jamais, contrairement à ce que pense Chomsky, les citoyens n’ont disposé d’autant d’informations ».
Septembre 2007, Philippe Val dans sa chronique sur France-Inter (dont il n’est pas encore le Directeur) : « Chomsky-Ben Laden, même combat ! ».
Heureusement qu’on l’a, lui, pour nos alerter sur les mauvais yankees.
Théophraste R. Auteur du pamphlet (en gestation) : « Honte à vous si vous avez parfois acheté Charlot Hebdi et jamais Fakir ».
Le site Communistes nous prévient : pas question que les entreprises payent pour la pandémie :
L’épidémie a été et reste une formidable opportunité pour le pouvoir et ses mentors capitalistes pour présenter la facture de cette crise qui couvait aux populations.
D’autant plus opportune cette épidémie que le mécontentement voire la colère étaient très forts dans les semaines qui précédaient le confinement. Les sondages l’attestaient mais, preuves plus fiables et concrètes, les luttes dans les entreprises et les manifestations contre la réforme des retraites témoignaient de cette situation.
Le confinement, l’épidémie ont donc été pour les tenants du pouvoir amplifiée par le poids des médias, répétons-le une opportunité inédite et bénéfique. D’autant plus qu’elle réactualise l’idée avancée par Sarkozy, poursuivie par Hollande et réaffirmée par Macron (et ses 17% de voix) d’une recomposition de la société. En clair, une société répondant exclusivement aux intérêts du capital débarrassé de toute contrainte politique, sociale, économique: le capital roi.
Un certain Artus, chef économiste et membre du comité exécutif chez Natixis nous prévient dans un livre et un article qui viennent de sortir: «Que croyez-vous que les entreprises, confrontées à la perte de leur activité, au recul de leurs parts de marché, à la chute de leur profitabilité, vont faire? Elles vont avoir une réaction forte qui passera par des plans d’économies, des suppressions d’emplois, des baisses de salaires des délocalisations encore plus massives. Je suis convaincu pour ma part que le capitalisme néolibéral que l’on critique tant va se durcir encore d’avantage dans les années qui viennent sous l’emprise de la nécessité. C’est le contexte qui l’exige... » etc...et s’en suit une justification des sales coups chiffres et menaces à l’appui. Tout est dit clairement.
Toujours dans Le Grand Soir, Bruno Guigue contextualise la pandémie : Que les mesures sanitaires constituent une aubaine pour interdire les manifestations de rue est une évidence, mais on ne peut pas dire que la contestation ait été flamboyante avant l’irruption du virus, ni que celle-ci, à l’inverse, ait empêché des mouvements sociaux virulents, notamment aux États-Unis. Ni complot mondial, ni muselière planétaire, ni Big Brother déguisé en Big Pharma. La vérité est ailleurs : c’est que, contrairement à d’autres, les gouvernements occidentaux sont inopérants dès qu’il s’agit de préserver la vie des populations, parce qu’en temps de crise leur unique préoccupation est de sauver les banques. Il serait temps, en clair, de cesser de pourchasser des fantômes, de voir le monde tel qu’il est, de combattre le véritable impérialisme, et de laisser tomber la lutte des masques pour revenir à la lutte des classes.