Je ne vais pas parler ici de trans, de bi, de ter, de quatro, mais des erreurs que nous commettons – moi le premier – en pensant, par exemple, que “ tentacule ” est du féminin, peut-être parce qu’il y a un e au bout du cul. Tout comme pour “ testicule ” qui sont les “ témoins ” de la vérité. Mais, manque de chance, “ ovule ” est masculin. On commet ces erreurs parce qu’elles sont fossilisées avec le temps. Dans ce domaine comme dans d’autres, l’anglais est peinard : il n’hésite pas entre le Covid et la Covid (je préfère « le » dans ce cas car le d est celui de « disease » qui est neutre en anglais, donc culturellement masculin en français).
Un problème sérieux est qu’un même mot, ayant deux sens différents, a deux genres différents. C’est le cas de “ la mi-temps ” au football et “ le mi-temps ” auquel sont contraints de nombreux travailleurs. Ou encore “ une enseigne ” de magasin mais “ un enseigne militaire ”.
Franz Schubert a écrit 1009 œuvres fort belles mais le facteur Cheval a laissé dans son jardin un œuvre bien singulier.
J’hésite souvent (j’ai mes faiblesses) avec l’échappatoire. C’est bien un mot féminin.
Je sais bien que “ soldes ” est du masculin mais je l’écris spontanément au féminin. Après je corrige et me repens. En revanche, je ne me trompe pas avec “ orgues ”, qui est du masculin mais qui passe au féminin lorsqu’il est utilisé au pluriel (“ des grandes orgues ”).
De même que l’on dit « une bite », on dit « une orbite ». Même si Proust l’utilise au masculin : « dans l'orbite particulier où elle se mouvait ».
Confusion possible avec hymne qui peut être au féminin lorsqu’il est religieux mais qui est masculin lorsqu’il est profane : « l’hymne national ». Tout comme “ clope ” qui est plutôt du féminin quand il s’agit d’une cigarette et du masculin lorsqu’il s ‘agit d’un mégot.
“ Après-midi ” peut être masculin ou féminin. “ C’taprème ”, c’est comme on veut. Tout comme “ gens ” : «des gens valeureux », « des bonnes gens ».
Grâce à la pub des années 70, on sait qu’“ enzyme ” est masculin (« les enzymes gloutons »).
Malgré leur douceur euphonique, “ pétale ” et “ alvéole ” sont du masculin.