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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 06:12

 

 

Hé oui, on écrit toujours trop. Surtout en campagne électorale. Mais le banquier éborgneur a fait très fort. Même Chirac n’était pas allé aussi loin.

 

Sur son site en-marche.fr, il nous expose quelles seraient les conséquences d’un vote en sa faveur. Tout y est : l’agressivité du jeune loup enfant gâté, la bonne conscience, les élans sociétaux qui ne coûtent pas un centime, les promesses démagogiques, les attaques contre les fondements républicains et les conquis sociaux.

 

Sous couvert d’un avenir meilleur pour les précarisés (« donner à chacun la possibilité de bien vivre de son travail et d’être protégé quand on n’en a pas »), le programme commence par un cadeau en trompe-l'œil aux salariés : « suppression des cotisations salariales pour rapprocher pour tous les travailleurs le salaire net du salaire brut ». Le problème est que si les salariés ne cotisent plus ils seront fort dépourvus quand la bise sera venue. Il prévoit également la suppression de la taxe d’habitation « pour 80% des Français » sans expliquer d’où il sort ce chiffre magique. Le banquier augmentera la CSG en 2018 et il baissera les APL de 60 euros par mois. Bref, « les gens-qui-ne-sont-rien », les « fainéants » vont souffert. Mais ceux qui se rendront aux urnes en 2022 voteront Le Pen.

 

Pour le patronat, il faut changer de logiciel, comme on dit maintenant : « libérer le travail et l’esprit d’entreprise ». Pour ce faire, le banquier envisage de baisser de 60% les dépenses publiques sans qu’on voit vraiment quel est le rapport de cause à effet, et il annonce poursuivre le travail de sape de Hollande et d’El-Khomry en l’amplifiant par une : « simplification drastique [sic] du code du travail, en favorisant (ohé la CFDT !) Les accords d’entreprise.

 

Pour venir concrètement en aide à ceux qui ne peuvent pas aller chercher du travail « de l’autre côté de la rue », il prévoit un « plan d’investissement de 50 milliards d’euros pour la formation de deux millions de chômeurs. » Pourquoi 2 millions ? Mystère.

 

« Rénover la démocratie », selon lui, consistera à réduire d’un tiers le nombre des parlementaires. Non seulement la proposition était grotesque, mais en plus elle n’a pas été tenue.

 

Le banquier de Rothschild prévoit, non pas de réformer le système des retraites, mais de s’y attaquer frontalement : « mise en place d’un système universel de retraite, avec l’égalité hommes-femmes comme « grande cause nationale ». Derrière la grandiloquence (« nous ne toucherons pas à l'âge de départ à la retraite ni au niveau des pensions »), il vise une diminution des retraites. Il lui reste 15 mois pour réussir ce très mauvais coup.

 

Pour protéger les citoyens vivent dans des zones difficiles, il promet « une nouvelle police de sécurité quotidienne qui aura le droit d’éloigner les délinquants des zones où ils commettent leurs délits ». Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que la « sécurité quotidienne » ? Jusqu’où éloigne-t-on des zones à délits ?

 

Il veut « donner les mêmes chances à tous nos enfants ». Pour ce faire, il rétablira les études dirigées pour tous les élèves. Ah bon ?

 

Avec le banquier éborgneur – petit clin d’œil aux électeurs d’extrême droite – nous serons à nouveau « fiers d’être français », une fois que les association qui « sous couvert de religion, s’attaquent à la République auront été démantelées. » Encore une fois, on ne voit pas bien le rapport de cause à effet.

 

Il veut par ailleurs « relancer une Europe protectrice ». Grâce à un budget commun, 5 000 gardes-frontière supplémentaires et la généralisation d’Erasmus. Raté !

 

Jusqu’aux promesses de 2017, grâce au banquier éborgneur, être malade eût été un plaisir : « investissement massif dans l’hôpital, doublement du nombre des maisons de santé, un auxiliaire de vie scolaire pour chaque enfant handicapé qui en a besoin ». Encore raté !

 

 

PS : ce texte a été censuré par Facebook. Mon hypothèse est qu'à terme il n'y ait plus de politique sur Facebook ou encore Twitter.

 

Quand le banquier éborgneur n’écrivait que des menteries
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commentaires

A
"Texte censuré par Facebook" ? Etonnant ! On pense aussi au successeur de Tibère, un certain Caligula : "J'aime le pouvoir car il donne ses chances à l'impossible." Et "l'impossible" n'a pas de limites. M. et madame le prouvent ! Agrippine, outrée par tant d'incompréhension venant du "vulgum pecus", se drape dans son indignité !
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A
Il se trouve que j’ai lu récemment ce livre : la véritable histoire des 12 césars. Virginie Girot.<br /> Au détour d’une page je tombe sur ça : ‘’ Tibère est incapable de garder seul la tête haute dans un conflit frontal. Il a besoin des attributs du pouvoir pour se défendre ou se protéger. L’autorité cruelle du magistrat n’est que le corollaire de la veulerie de l’homme ‘’<br /> Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à quelqu’un d’autre.<br /> Puis plus loin : ‘’......Caligula et Macron, le remplaçant de Séjan à la préfecture du prétoire...’’ .<br /> Je me suis dire : ‘’ Merde ! Il a déjà existé. Nous avons aujourd’hui sa réincarnation ‘’ d’autant que les exploits du premier au service de Caligula, son nouveau maître, sont intéressants. ‘’ Pour plaire à son nouveau maître, (il) l’aide à étouffer ( Tibère) sous un coussin ‘’.<br /> Cependant en ce premier siècle ,à Rome, le pouvoir, s’il avait recours à des solutions expéditives, ceux qui l’exerçaient payaient souvent cash leurs exploits passés en cas de retournement de la situation. Ce fut bien évidemment le cas pour notre ami Macron 1er.<br /> C’est comme ça que nous viennent les idées les plus saugrenues....<br /> Depuis en allant sur internet j’ai constaté que bien d’autres avaient connaissance et avant moi du fameux ancêtre du notre.
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