Dans L’Obs, Serge Raffy se demande si le pseudo-débat entre Le Pen et Darmanin (pendant que Mélenchon réalisait une prestation remarquable face à de vrais contradicteurs chez Hanouna) n’était pas un calcul délibéré de l’Élysée : « Derrière les clins d’œil, les sourires de complaisance, les haussements d’épaule, les chamailleries autour des chiffres sur l’immigration ou du nombre de fichés S, la foire d’empoigne tant vantée par les organisateurs s’est révélée une fontaine d’eau tiède. On sentait bien le malaise de Darmanin, comme s’il ne devait surtout pas affaiblir la rivale programmée du locataire de l’Elysée, ne pas risquer le « knock-out », le KO, pour reprendre un terme pugilistique. A un moment clé de la soirée, il aurait pu l’humilier quand elle perdait pied, encore et toujours, sur les chiffres de l’immigration, ces satanés chiffres qui lui brouillent la vue dès qu’elle s’y aventure. Mais Gérald le Magnanime a simplement souri devant ce flot de balivernes. Pas question de se passer d’elle. Marine Le Pen, « l’idiote utile » du macronisme, selon l’expression léniniste ? C’est sans doute le principal enseignement qu’on peut tirer de cet étrange débat télévisuel. »
Le site Cerises La Coopérative nous alerte sur le prochain démantèlement d’EDF : « Avant la Seconde Guerre mondiale 200 entreprises produisent de l’électricité, d’autres assurent le transport et un millier assurent la distribution. Dans le cadre du C.N.R et sous l’impulsion de la CGT l’ensemble des entreprises est nationalisé et la production électrique devient un monopole d’État. L’électricité devient ainsi un bien commun. Du plus petit village des Hautes Alpes jusqu’aux grands centres urbains, l’accès à l’énergie électrique est assuré avec un prix unique du kWh. En 1946, Marcel Paul propose un statut très protecteur pour tous les travailleurs d’EDF. Ainsi est né un grand service public de l’énergie qui a fait des émules dans d’autres pays européens.
Dans les années 2000 sous l’injonction de la commission européenne et avec l’aval du gouvernement Jospin, le marché de l’énergie est déréglementé, EDF change de statut. C’est l’ouverture du marché vers des opérateurs privés, EDF gardant le monopole de la production électrique. Aujourd’hui le « projet Hercule » en voie de finalisation par la direction d’EDF et le gouvernement serait adopté par ordonnance (donc sans débat parlementaire). EDF serait éclaté en 3 entités : une entité publique avec la filière nucléaire, une entité ouverte au marché pour la distribution, une entité ouverte aux marchés par des contrats de concessions des barrages hydroélectriques. Ce projet poursuit l’ouverture de toute activité à la concurrence et le démantèlement des services publics. Les syndicats ont organisé plusieurs journées de grève largement suivies. En vue : l’augmentation des tarifs pour satisfaire les actionnaires et la fin de l’égalité de traitement des usagers.
Les Marcheurs du banquier éborgneur proposent des prêts d’honneur aux étudiants. Á l’américaine. Dans les colonnes du Grand Soir, Pierre Sauve suggère un autre modèle d’aide : « Le PNSI pour étudier/travailler dans la dignité. Un Premier Niveau de Salaire Inconditionnel (PNSI) égal au SMIC, est la seule réponse juste et efficace à la détresse des étudiants. Mais l’instauration de ce premier niveau de salaire ne se limiterait pas aux étudiants. Il concernerait l’ensemble de la population à partir de 18 ans. En effet, il reconnaîtrait à chacun le statut de producteur de richesses ayant valeur économique. Il permettrait aux salariés de choisir leur collectif de travail, d’en créer un en toute sécurité. Financé par une cotisation sociale assise sur la valeur ajoutée des entreprises, il permettrait aux entreprises employant de nombreux salariés de pouvoir rivaliser avec des entreprises robotisées ayant une forte valeur ajoutée. Il exonérerait les employeurs de payer la part des salaires inférieure au SMIC, pour ne payer que la part supérieure au SMIC. L’ensemble des protections sociales, sécurité sociale, UNEDIC serait bien entendu maintenu. Il est probable qu’une telle sécurité du salaire serait de nature à limiter les fléaux sociaux que sont la misère, le chômage, le burn-out, les addictions… »