Lettre d'un médecin au ministre de la Santé

Il s'agit d'un de mes proches qui s'exprime, somme toute, de manière modérée.

Monsieur le Ministre,

Votre mission est difficile et les regrets que je vais exprimer ne s’adressent pas à vous mais à Monsieur Macron. Depuis le début de la pandémie, le Président a pris de mauvaises décisions sanitaires et n’a pas protégé les Français.

Premier confinement retardé d’une semaine, déconfinement raté par « Monsieur déconfinement » : les vacances des Français, sans mesures barrières, multipliant les déplacements et les rencontres, étaient annonciatrices de la deuxième vague. Ce qui était sans compter sur l’apparition du variant anglais, non anticipée en France, malgré ce qui se passait au UK depuis novembre. 

Le confinement recommandé par le Conseil Scientifique et la communauté médicale fin janvier a été tristement ignoré alors que la réouverture des commerces fin décembre, pour permettre aux Français de se bousculer dans les grands magasins, puis pendant les soldes de janvier, permettaient aux virus historique et autres variants de se répandre.

Tandis que les Anglais et les Israéliens choisissaient d’associer confinement strict prolongé et vaccination accélérée, nous temporisions et perdions des vies tout en gagnant des variants. Non sortis de la deuxième vague, nous accueillons aujourd’hui le variant indien. Nos amis soignants sont débordés, après un an de soins et de morts. Eux aussi ont payé un lourd tribu à la maladie ou sont en burn-out, d’autres ont démissionné. Que reste-t-il de notre armée ?

Ce qui marche, et vous le savez mieux que quiconque, c’est le confinement strict de 6 semaines minimum ASSOCIÉ à la vaccination accélérée. C’est le seul moyen de prendre de vitesse le virus. Nous savons où va le Titanic bientôt chargé de variant indien. Si ce variant indien n’est pas étouffé par le variant anglais ou un autre, il est certain que nous allons heurter l’iceberg. Et cette fois-ci ce sont nos jeunes qui vont sombrer. Il faut environ 3/ 4 mois pour qu’un variant domine. Et le Président commence à déconfiner par étapes ? Je vous souhaite beaucoup de courage, beaucoup d’esprit de persuasion, un bel été et surtout, un bel automne…

Bien confraternellement.

Comments

[guy]

perso , à partir du moment où vous commencez à me prendre la politique sanitaire zunienne , rosbeef et casher en exemple je sais d'avance que vous vous etes trompé de pieds en foutant vos pompes .
Parce que à part TOUT garder pour eux et leur minable gueule de salope d'égoiste , mettre la main sur TOUTE la production mondiale des premiers mois en laissant crever les vulnérables aux 4 coins de la planète , si vous trouvez ça bien je me permettrais de vous conseiller d'aller consulter ... et profitez en pour y emmener votre "proche" , ça lui fera pas de mal !

[AF30]

C’est un moment vraiment nouveau et la majorité de nos contemporains mesure-t-elle la rupture provoquée par cette pandémie ? Cet événement s’apparente à un coup de frein brutal dans une trajectoire qui se déroulait jusqu’ici de manière plus ou moins linéaire. Indépendamment du jugement positif ou négatif que nous portions sur sa finalité.
Il se trouve que par hasard j’ai lu dernièrement 2 romans dans lequel il est question d’ une pandémie :
https://www.babelio.com/livres/Thilliez-Pandemia/706154
Et
https://www.babelio.com/livres/Willis-Le-Grand-livre/31116
Le premier est un policier dans lequel il est question d’un complot ayant pour but de détruire les populations en provoquant une pandémie. Le second est un livre de SF où un des personnages est transporté en Angleterre en 1348 en plein pandémie de peste.
Dans le premier, qui a sans doute demandé un important travail de documentation de la part de l’auteur, j’ai découvert le niveau élevé des compétences scientifiques dont dispose notre pays, dans ce domaine et qui va à l’encontre de l’idée simpliste que nous nous faisons des services de police qu’on réduit souvent à celle du maintien d’un prétendu ordre.
Le second décrit un rapport à la vie, à la mort différent du notre. Ça ce n’est pas nouveau mais ça va mieux en le disant et surtout on y constate comme aujourd’hui, le recours à l’isolement ou à la fuite.
Mais plus encore j’en déduis une grande similitude entre nous et ceux qui nous ont précédés, des fragilités collectives identiques que les progrès techniques et scientifiques nous ont fait oublier.
On en vient donc à penser que ça soit dans le détail - le soin à apporter au malade - ou de manière plus globale - la prévention ou les moyens à mettre en œuvre - que, aujourd’hui plus qu’hier, seule la politique, à partir évidemment des connaissances dont on dispose, peut répondre au problème.
D’ailleurs la démonstration est faite par ce qui est exposé dans cette lettre puisque ce qui y est décrit est le résultat d’un choix politique et non d’une quelconque incompétence comme on veut nous le laisser penser.
Pour terminer par ce par quoi j’ai commencé à savoir cette naïveté qui laisse croire à nos contemporains que cet événement est passager. Nous ne retrouverons plus la situation antérieure comme l’imagine une personne qui me disait récemment qu’elle attendait la fin de la pandémie pour se rendre chez son dentiste. Elle risque d’attendre longtemps.
Nous sommes bien entrés dans l’ère du village planétaire et dorénavant nous sommes contraints de prendre en compte la possibilité de ces pandémies. Que ce soit pour la prévention, pour ce qui concerne la solidarité internationale ou pour l’organisation de nos sociétés.