Alors que la loi sur le pass sanitaire n’était pas votée, un client d’une médiathèque est expulsé des lieux par les flics car il ne possédait pas le précieux sésame.
Dans le pays du banquier éborgneur, tu construis un cairn avec tes gosses sur la plage (beaucoup moins impressionnant que celui qui illustre cette note), tu as une amende de 135 euros. De même, si tu ramasses des coquillages. Pauvre M. Hulot… Lorsque j’étais enfant, il était interdit de ramasser du sable sur les plages. Ce n’est pas les vacanciers avec leur seau et leur pelle qui étaient visés mais les entrepreneurs du bâtiment. Mais on adorait ramasser des coquillages. On les ramenait à la maison, on les lavait et, comme il ne faisait pas toujours beau sur les plages du Nord, on les peignait par temps de pluie.
Olivier Todd expliquait récemment que si le banquier éborgneur était réélu, l’oligarchie politico-financière se permettrait tout en écrasant le peuple dans un pays – pardon, dans un « territoire » – qui ne serait plus un État de droit. Si l'on ne stoppe pas cet engrenage dans les mois qui viennent, plus rien n'arrêtera l'hyper-classe dirigeante. J’ajoute qu’elle seraient aidée en cela par des nervis du pouvoir, par des journalistes-flics comme ceux de BFM-TV qui se permettent tout, comme agresser des manifestant et ensuite, pauvres choux, se plaindre en plateau des menaces qu’ils ont subies.
Par delà les libertés formelles, qui se réduiront comme peau de chagrin, toutes pensée et action déviante seront ridiculisées, étouffées, écrasées. Par ailleurs, non content d’appauvrir les plus pauvres par des lois scélérates, le pouvoir attaquera ceux qui ne rentreront pas dans le rang là où cela fait le plus mal, c’est-à-dire au porte-monnaie. C’est ainsi que des agents du banquier éborgneur ont imaginé infliger des amendes de 45 000 euros à des cafetiers qui ne vérifieraient pas les pass sanitaires de leurs clients !
Qu’ils décident une chose ou son contraire, les hommes et femmes du banquier éborgneur ne croient pas en ce qu’ils préconisent et s’en fichent éperdument. Un seul exemple avec la sinistre Élizabeth Borne, haute fonctionnaire qui vient de la “gauche ”. En novembre 2020, elle déclare que ce n'est pas au travail qu'on se contamine. En juillet 2021, elle décrète qu'il faut licencier ceux qui n'ont pas de pass sanitaire. L’objectif du banquier et des siens est de terroriser, de mettre les gens en arrêt comme s’ils étaient des chiens du même nom, de leur faire rentrer les épaules dans l’attente du prochain mauvais coup qui, par sa violence, banalisera le précédent. Éric Coquerel explique fort bien ce qui est en jeu ici.
Ainsi l'Assemblée nationale a-t-elle adopté un amendement du gouvernement qui permet la suspension du contrat de travail et le licenciement à l'issue d'un délai de deux mois des salariés qui seront assujettis à la présentation d'un pass sanitaire et refuseraient d'obtempérer. Par ailleurs, les députés du banquier ont voté un amendement prévoyant un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende pour les clients qui ne s'enregistreraient pas dans un bar ou dans un restaurant via le QR code. Et l'on ne parlera pas des autoroutes où les non titulaires d'un pass ne pourront pas soulager leur vessie. Ce sera moins grave mais plus incommodant que de ne pas pouvoir voter.
Il est fort possible que le banquier éborgneur maintienne ses systèmes de dépistage et de contrôle après la fin de la pandémie. On aura alors la preuve que le pass sanitaire n'a que peu à voir avec notre santé mais bel et bien avec l'encadrement, la surveillance de la population.
Á la source de la violence de certains manifestants – gilets jaunes, demain gilets rouges – ou de ceux qui, de manière totalement contre-productive (style anars de droite), saccagent des centres de vaccination, il y a la violence du banquier éborgneur qui s'est diffusée dans toute la société. Des flics ne visent pas la tête de manifestants pour éborgner sans ordre explicite. Ce permis de quasi tuer vient du sommet de l'État qui a dans son collimateur les pauvres et les malades lorsqu'il supprime des lits d'hôpital en pleine pandémie.
On a pu dire de Félix Faure qu'il voulait être César mais à fini Pompée. On dira du banquier éborgneur qu'il voulut être Auguste et finira Néron, après avoir brûlé le pays, sa Fonction publique, ses hôpitaux, son Éducation nationale, sa vie sociale.