Dans Res Publica, Zora Ramdane et Bernard Teper dénoncent les violations et autres accommodements avec la loi de 1905 sur la laïcité : « La loi promulguée le 9 décembre 1905 a été violée de nombreuses fois, soit par des modifications de la loi elle-même, soit en application de la hiérarchie des normes de l’ordre juridique avec une loi postérieure. Et grâce à cela, la plupart des édifices religieux construits ces dernières années ont été subventionnés par de l’argent public et cela pour les quatre principaux cultes. Au moins deux cathédrales catholiques, un temple évangélique de sept étages, des mosquées musulmanes et des synagogues juives. Ainsi, le discours de certaines associations « Pas touche à la loi de 1905 » ne provoque qu’éclats de rire des lobbies religieux. Car depuis des années, les cadeaux que constituent des baux emphytéotiques quasiment gratuits et l’abandon la distinction entre cultuel et culturel dans les financements ont créé des « trous dans la raquette » … Et ils ajoutent que « Jamais dans l’histoire, il n’y a eu une avancée laïque sans avancée sociale. Plus encore, les avancées ou les reculs s’effectuent en même temps sur le social et le laïque. De ce fait, toutes les actions ne portant que sur la laïcité n’ont au mieux aucune chance d’aboutir ! »
L’Humanité nous invite à signer une pétition pour qu’Ambroise Croizat entre au Panthéon : « Il y a cent vingt ans ans, le 28 janvier 1901, naissait Ambroise Croizat. La France lui doit l’une de ses plus belles créations collectives : la Sécurité sociale. Il en fut la cheville ouvrière et le principal bâtisseur, en tant que ministre du Travail au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans le respect du programme du Conseil national de la Résistance. Depuis lors, des générations de citoyens ont eu la chance de bénéficier d’une couverture sociale exceptionnelle. Il faut bien mesurer l’œuvre civilisatrice d’Ambroise Croizat pour ce qu’elle est : une étape fondamentale, révolutionnaire, dans la recherche d’une vie meilleure qui a toujours animé l’humanité.
L’objectif d’Ambroise Croizat était de briser l’angoisse du lendemain, de la maladie ou de l’accident de travail. Sa volonté, sa vision étaient de ne plus faire de la retraite l’antichambre de la mort, mais bien une nouvelle étape de la vie. Notre pays doit à ce militant communiste la généralisation des retraites, les comités d’entreprise, la médecine du travail, la reconnaissance des maladies professionnelles, la prime prénatale… En tant que député du Front populaire, dès 1936, il avait déjà pris une part considérable dans l’instauration des congés payés, des conventions collectives et de la semaine de quarante heures.
Dans Le Grand Soir, Gilles Questiaux réfléchit à l’abstention massive lors des dernières élections : « Je ne crois pas que l’abstention massive soit une forme de protestation, et c’est dommage car dans ce cas la révolution serait au coin de la rue, mais c’est le signe de l’épuisement du récit idéologique libéral/républicain qui justifie le consentement des opprimés depuis deux siècles au moins. C’est donc la promesse de grands bouleversements, mais à plus long terme. Voter tout les cinq ans pour des menteurs qui ne proposent aucune alternative et qui ne rendent jamais de comptes. Lire les articles suscités par les propriétaires des médias ou écrits pour leur plaire. Participer aux débats hystériques et superficiels qui animent la vie « démocratique ». Participer à des guerres non déclarées sans même le savoir. Donner son avis sur des questions sans intérêt pour le peuple. Donner aux délinquants organisés toutes les protections juridiques imaginables et livrer la société à la violence. Les droits de l’homme n’ont jamais été des droits que pour les élites bourgeoises et aristocratiques.
Le contrôle de la politique par le capital est sous-évalué, considéré à la fois comme un mythe et comme un lieu commun, et minimisé à l’extrême quand il est reconnu (le tout souvent dans les mêmes publications). Il paraît que « ce qui explique tout n’explique rien ». Mais la vérité, c’est qu’il n’y a plus rien à expliquer. Les débats contradictoires internes à la bourgeoisie sont le jeu du pouvoir bourgeois et sa manière de réguler les ambitions. C’est dans cette succession des vagues éphémères de l’idéologie, « toujours la même histoire » où les hordes de parasites se bousculent au sommet d’une structure réelle inchangée, en invoquant des prétextes à leur course de rats qui ne valent pas mieux que les débats byzantins sur le sexe des anges (et tous les autres débats picrocholins réhabilités dans la culture post-moderne). »
Le magazine Gala est toujours à la pointe de la réflexion politique : « L'élégance à la française. Ce mercredi 14 juillet, Brigitte Macron a assisté, au côté du président de la République, au défilé militaire du 14 juillet à Paris. Une fois encore, la Première dame a misé sur une robe très épurée pour l'occasion. Mais contrairement à l'an passé, l'ourlet de sa tenue est cette fois tombé en dessous du genou. Qu’importe, l’épouse d’Emmanuel Macron a rivalisé d'élégance dans la tribune présidentielle, en arborant une robe midi bleu pastel, plissée pour un effet plus volumineux. Pour compléter son look, elle a opté pour ses chaussures fétiches : une paire d'escarpins assortie à sa tenue. »