En Suisse, l’avant-centre de l’équipe de France aurait à répondre aussi de l’infraction pénale de complicité de chantage.
On verrait assez difficilement dans notre pays Benzema échapper à une condamnation pénale. En effet, il faut ici comprendre que Benzema n’est pas accusé de coactivité dans le chantage, mais simplement de complicité. Il sied donc de savoir si le rôle de Benzema était significatif dans l’ensemble du processus. Or, si l’on se fie aux faits relatés par la presse française, les maîtres-chanteurs devaient avoir accès à Valbuena pour obtenir de la victime quelque obole contre restitution de l’enregistrement ayant provoqué l’idée d’exercer un chantage sur le coéquipier de Karim Benzema. Et c’est là que l’ancien Lyonnais est tombé dans le piège de la complicité. Il a accepté d’informer Valbuena et lui a conseillé d’appeler son « ami ». Cet acte n’est pas rien puisque les joueurs de l’équipe de France étaient inaccessibles, en stage à Clairefontaine.
Benzema en acceptant cette tâche subalterne d’intercesseur occasionnel a plongé dans le milieu de la délinquance, celui auquel appartenait, et il le savait, son « ami » d’enfance déjà condamné à plusieurs reprises à des peines fermes.
La complicité de chantage paraît être réalisée au-delà de tout doute raisonnsable.
La question devient sujourd’hui de savoir si le football mondial peut – moralement – décerner le Ballon d’Or à Karim Benzema : comme dirait l’autre, pas sûr du tout en dépit des performances remarquables dudit Karim Benzema.