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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 06:16

Julian Assange risque la mort dans les prisons étasuniennes, alors qu’il n’est pas citoyen des États-Unis et que son site Wikileaks n’est pas basé aux États-Unis. S’il avait dénoncé des crimes en Chine ou en Russie, il serait prix Nobel de la paix. Chris Hedges consacre à cette condamnation à mort programmée un long article sur le site du Grand Soir :

 

Reconnaissons que l’objectif de ces bourreaux, qui ont discuté de l’enlèvement et de l’assassinat d’Assange, a toujours été son anéantissement. La condamnation à mort d’Assange, dont la santé physique et psychologique est précaire et qui a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) lors d’une procédure vidéo judiciaire le 27 octobre, ne doit pas surprendre.

 

Sa détérioration physique et psychologique constante a entraîné des hallucinations et une dépression. Il prend des antidépresseurs et un antipsychotique. On l’a vu faire les cent pas dans sa cellule jusqu’à ce qu’il s’effondre, se frapper au visage et se cogner la tête contre le mur. Il a passé des semaines dans l’aile médicale de Belmarsh. Il a appelé à plusieurs reprises la ligne téléphonique d’aide au suicide gérée par les Samaritains.

 

La cabale actuelle d’assassins se cache derrière un burlesque judiciaire supervisé à Londres par des juges corpulents en blouse et perruque de crin blanc qui débitent des absurdités juridiques dignes d’Alice au pays des merveilles.

 

Il n’y a aucune base légale pour maintenir Julian en prison. Il n’y a aucune base légale pour le juger, lui, un ressortissant étranger, en vertu du Espionage Act. La CIA a espionné Assange à l’ambassade d’Équateur par l’entremise d’une société espagnole, UC Global, engagée pour assurer la sécurité de l’ambassade. Cet espionnage comprenait l’enregistrement des conversations privilégiées entre Assange et ses avocats. Ce seul fait invalide tout futur procès.

 

Revue de Presse 385

Nous en sommes désolés pour Le Figaro, mais, selon Le Monde, Zemmour provoque un réel malaise au sein de la rédaction du quotidien de droite : « Il y a longtemps, en 2010, Eric Zemmour a failli être licencié du Figaro. Le journaliste, vedette d’une émission de Laurent Ruquier sur France 2, venait de déclarer sur Canal+ : « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes C’est un fait. » Le directeur des rédactions d’alors, Etienne Mougeotte, l’avait convoqué à un entretien préalable à un licenciement, avant de faire machine arrière. Eric Zemmour était resté dans les murs, même après sa condamnation pour provocation à la haine raciale, en février 2011. Alexis Brézet, alors à la tête du Figaro Magazine, l’avait accueilli dans son équipe, avant de prendre la succession de M. Mougeotte, écarté après l’échec de Nicolas Sarkozy à décrocher un second mandat présidentiel. Près de dix ans plus tard, Alexis Brézet est toujours en poste, Eric Zemmour est candidat à l’élection présidentielle, et Le Figaro n’en finit pas de composer avec lui.

Le 1er décembre, au lendemain de la diffusion de sa vidéo d’entrée en campagne, il y avait au moins trois signatures (Vincent Trémolet de Villers, Guillaume Tabard, Alexandre Devecchio), dans le journal et sur France Inter, pour trouver qu’il y parlait juste. Depuis, les éditoriaux indulgents se sont succédé sans discontinuer. « J’aimerais que vous preniez acte que toute la rédaction n’est pas passée à l’extrême droite », supplient cependant nombre de journalistes avec lesquels nous avons échangé, requérant l’anonymat qu’ils estiment nécessaire pour pouvoir s’exprimer librement.

Plutôt heureux jusque-là de faire sereinement leur travail dans un journal prestigieux, en accord avec la ligne éditoriale qui permet à toutes les droites républicaines d’y cohabiter, satisfaits que les différents éditorialistes fassent chatoyer les sensibilités sans en privilégier aucune, beaucoup ne pensaient pas devoir poser un tel préalable un jour. Mais « cette espèce de tolérance qui n’est pas un soutien mais qui s’en approche » (selon les termes de l’une d’entre eux) envers leur ancien collègue obsédé par l’immigration et l’islam suscite le trouble. »

 

 

Selon le site Communistes, le gouvernement veut liquider rapidement la Sécu : « Des quatre scénarios, celui de la « grande sécu » qui dit-on a les faveurs du gouvernement, ne vise, ni plus ni moins, comme les trois autres d’ailleurs, qu’à liquider un acquis majeur des luttes sociales celui de la Sécurité Sociale issue du rapport de force de la libération et qui a imposé l’idée d’une protection sociale pour chacun suivant ses besoins de la naissance jusqu’à la mort, reposant sur la solidarité. Le financement est assuré par des cotisations sociales, à part égale par les salariés et par les entreprises pris sur la richesse créée par le travail. Cela constitue un salaire socialisé. Le patronat et le pouvoir à son service n’ont jamais accepté cette avancée sociale, ce principe de la sécurité sociale a été l’objet d’une lutte permanente entre le patronat avec le pouvoir dont l’objectif est de remettre en cause cette avancée sociale majeure et les salariés. 


Notre sécu est née des ordonnances d’octobre 1945. C’est après la guerre dans un pays ravagé que s’organise cette impressionnante construction qui met enfin à l’abri l’ensemble des salariés. A l’abri de tout ce qui les a hantés depuis toujours : la peur de la maladie, de l’accident, du vieillissement, , bref tout ce qui diminue voire supprime leur seul moyen d’existence le salaire, la part minimale qui leur vient de la vente de leur force de travail. Des luttes avaient déjà permis de gagner l’importante loi sur les accidents de travail et ça et là, selon les branches professionnelles, des embryons d’assurance sociale, des sociétés de secours mutuels qui pouvaient apporter un minimum d’aide. 

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commentaires

A
Avant Zemmour (qui, effectivement, est en train de servir de catalyseur pour mieux faire avaler et justifier les magouilles du Président que nous avons), c'est, bien sûr, sur l'affaire Julian Assange sur laquelle il est bon de se pencher et de... s'indigner ! Julain Assange est un homme brisé physiquement et moralement et il est (presque évident) qu'il est, comme on dit, hors d'usage ! <br /> <br /> "Terrible à voir, cette noyade d'un homme dans des vagues humaines !... Il lève quelquefois la face au-dessus du tourbillon, comme un noyé, et regarde le ciel... Le dernier même en appelait à Dieu ! Mais un coup de poing ou un coup de crosse l'atteint, et il sombre de nouveau pour reparaître encore, la tête meurtrie et ballottant du col ! " (Jules Vallès, L'Insurgé) <br /> <br /> Honte à l'inhumanité des hommes
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A
Je confesse : je n'arrive pas à me défaire d'un désespoir, celui provoqué par le constat des conséquences non de la démolition parce que la chose serait trop brutale donc trop visible mais du détricotage sournois et constant de la sécurité sociale. À coup d'allégement des mal nommées charges on vide de l'intérieur ce progrès social en volant au passage les salariés puisque, il faut sans cesse le répéter, ces cotisations et non ces charges sont partie de leur salaire. <br /> Concernant Zemmour, il se trouve que consultant quotidiennement Facebook, le site me propose régulièrement des séquences version française de la chaîne I24 qui est, comme on le sait, une chaîne de télévision internationale d'actualités basée en Israël. Une chaîne financée par le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi.<br /> La façon dont cette chaîne traite du cas Zemmour est très instructive. On y voit souvent d'ailleurs sur ce sujet le réalisateur Élie Chouraqui qui participe à ce qui suit et ce qui suit c'est l'indéniable relativité de la critique pour ne pas dire une vraie complaisance pour le personnage.<br /> Ainsi l'autre jour lors d'un débat - https://fb.watch/9-YH9GFm_P/ - sur ce sujet les participants commencent par lacher hypocritement une tirade de tout ce qu'on peut lui reprocher avant de placer l'expression " il n'empêche " qui relativise tout ce qui précède et qui permet de placer finalement une défense sournoisement déguisée des propos de Zemmour. Cette situation est logique car ce qui leur importe c'est moins ce qu'il dit sur les juifs mais son délire sur les arabes, l'islam étant une euphémisation du terme. Leur cible étant évidemment au delà de ceux vivant en France, les palestiniens qu'il faut discréditer car pour eux de l'Iran, aux syriens en passant par les égyptiens ou les maghrébins, tous ces gens sont une masse confuse sans distinction particulière et sans situation particulière. La justification de la politique du gouvernement israélien, même par des chemins détournés, reste prioritaire.<br /> Pour compléter je terminerai par un propos d' Alain Minc qui racontait que fréquentant des restaurants des beaux quartiers parisiens il avait entendu des personnes attablées à proximité de lui tenir des propos selon lesquels, bon, Zemmour est excessif mais qu'il dit des vérités sur les juifs. Je suis étonné de sa surprise lui si intelligent et si cultivé qu'il n'ai pas compris depuis longtemps que ces hybrides moitié grand-bourgeois, moitié vieilles souches aristocratiques sont définitivement antisémites.
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B
je ne vous remercierai jamais assez d'enrichir mon blog quotidiennement, comme vous le faites. Idem pour Adario.<br />