Le Figaro consacre un article au refus de l’Assemblée nationale d’accorder le droit d’asile à Julian Assange : « Il a dénoncé des agissements barbares et des bavures inqualifiables qu'il fallait rendre public , aa salué le communiste Stéphane Peu. Pour Jean-François Mbaye (LREM), « aucun défenseur des droits de l'Homme ne saurait supporter une situation si disproportionnée » et même si « l'intention est noble », le député du Val-de-Marne a mis en avant les « points litigieux» de la résolution, notamment d'ordre juridique et diplomatique. Même son de cloche du côté du ministre du Commerce extérieur Franck Riester auquel Alexis Corbière (LFI) a reproché de ne donner qu'un « cadre juridique » sans jamais parler de « Julian Assange ». Son collège LFI François Ruffin a déploré la « lâcheté » française tandis que le député écologiste Cédric Villani a voulu faire vibrer la corde patriotique : « La France ne se fera respecter que si elle parle haut ».
Selon Communistes Hebdo, la décision de 1997 d’offrir le secteur des EPHAD aux fonds privés autorisait toutes les dérives au nom du profit et les offres aux candidats investisseurs promettaient de fabuleux retours. Chacun savait au prix de quelles souffrances des résidents se paieraient ces dividendes. Xavier Bertrand, ministre de la Santé à cette époque, est resté très attaché à ces investisseurs. On se souvient de l’expression « sylver economy » (économie des cheveux gris). Sous ce vocable, les gouvernements faisaient miroiter des gisements d’affaires à réaliser avec les personnes âgées, du moins celles qui en ont les moyens. Les maîtres mots des décideurs sont alors réduction drastique des coûts, rationalisation, rationnement, tout est bon pour le profit et tant pis pour la santé et la dignité des résidents. La presse économique présente toujours les investissements dans le secteur du vieillissement comme parmi les plus rentables, avec toujours un rapport à deux chiffres, évoquant un rendement de 40 000 à 50 000 euros par lit, par an !
Macron avait promis une loi grand âge sur la perte d’autonomie. Nous avons eu une cinquième branche de la sécurité sociale, financée non plus sur le travail mais par les salariés et les retraités eux-mêmes. La ministre Brigitte Bourguignon annonce qu’elle va frapper fort, mais sur qui ? L’ancien patron [de l’EPHAD du scandale] avait d’ailleurs pris soin de se délester de milliers de ses actions avant la sortie du livre. La vieillesse, la dépendance, qui relèvent de la solidarité nationale, doivent totalement revenir dans le secteur public.
Le Monde relate une tragédie qui devient malheureusement routinière aux États-Unis : « Un Afro-Américain tué par la police à Minneapolis.Les parents d’Amir Locke, 22 ans, mort mercredi 2 février au petit matin lors d’une perquisition dans un appartement, ont promis, vendredi, de se battre pour « obtenir justice ». Les parents accusent les agents de n’avoir « laissé aucune chance » à leur fils. Sur une vidéo diffusée par les forces de l’ordre, on voit des policiers entrer avec une clé, puis s’annoncer bruyamment. Amir Locke, endormi sur le canapé du salon, s’agite alors sous sa couette, saisit un pistolet et se redresse légèrement. Des coups de feu résonnent. Le tout dure moins de neuf secondes.
Andre Locke a souligné que son fils n’avait pas de casier et disposait d’un permis de port d’armes. « Il avait le sommeil lourd » et « a fait ce que tout citoyen respectueux des lois aurait fait dans les mêmes circonstances, noir comme blanc ».
Le mandat au cœur du drame ne mentionnait pas Amir Locke. Il avait été émis dans le cadre d’une enquête pour homicide ouverte dans la ville voisine de Saint-Paul et autorisait les agents à ne pas s’annoncer. Ces mandats dits « no knock » (« sans frapper à la porte ») ont été impliqués dans plusieurs dossiers de violences policières. Le Minnesota avait restreint leur usage après les grandes manifestations de l’été 2020.