Selon Courrier International, La guerre en Ukraine a déclenché une vague d’émigration russe vers les Émirats arabes unis – notamment d’employés de compagnies étrangères ayant fermé leurs bureaux et de riches oligarques, mais aussi vers la Turquie, seul pays de l’Otan à ne pas avoir fermé son espace aérien aux avions russes.
Al-Bayan affirme que “beaucoup de riches Russes se pressent à Dubaï, considéré comme une destination sûre permettant un mode de vie distinguée”. Et de rappeler que Dubaï a instauré, depuis octobre 2020, un visa spécial pour les télétravailleurs, suivi d’autres mesures favorables aux grandes fortunes du monde.
Le journal local s’appuie sur un article paru jeudi 10 mars dans le Financial Times, selon lequel “des Russes affluent pour établir leurs affaires et acheter de l’immobilier aux Émirats arabes unis dans le souci de s’assurer une résidence et de mettre à l’abri des actifs au moment où les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne renforcent leurs sanctions” contre la Russie.
Selon le journal britannique, quelque 40 000 Russes et 15 000 Ukrainiens, sans compter 60 000 russophones originaires d’autres républiques de l’ex-Union soviétique, vivaient déjà aux Émirats avant le début de la guerre.
Noam Chomsky s’exprime sur la guerre en Ukraine dans le site Truthout traduit par Ballast : « Avant d’aborder la question, il convient de régler quelques faits incontestables. Le plus crucial est que l’invasion russe de l’Ukraine est un crime de guerre majeur, au même titre que l’invasion américaine de l’Irak et l’invasion de la Pologne par Hitler et Staline. Il est toujours judicieux de chercher des explications mais il n’y a aucune justification, aucune circonstance atténuante.
On pourrait dire, par exemple, que « puisque la principale exigence de Poutine est l’assurance que l’OTAN ne prendra pas de nouveaux membres, et en particulier pas l’Ukraine ni la Géorgie, il est évident que la crise actuelle n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu d’expansion de l’Alliance après la fin de la guerre froide, ou si l’expansion s’était faite en harmonie avec la construction d’une structure de sécurité en Europe qui incluait la Russie ». L’auteur de ces mots est l’ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, Jack Matlock, l’un des rares spécialistes sérieux de la Russie dans le corps diplomatique des États-Unis. Il a écrit ça peu avant l’invasion. Et il poursuivait, concluant que la crise « peut être facilement résolue par l’application du bon sens. Il est dans l’intérêt des États-Unis de promouvoir la paix et non le conflit. Essayer de détacher l’Ukraine de l’influence russe – le but avoué de ceux qui ont agité les révolutions de couleur – était une course folle et dangereuse.
Enfin Viktor Dedaj, pour le Grand Soir, exprime un point de vue que l’on ne trouve pas dans nos médias grand public : « Je considère l’Ukraine comme un pion du camp occidental, et la réaction des chancelleries occidentales tend à me conforter dans cette opinion. On dirait qu’elles n’attendaient que ça.
La diabolisation des Russes pour cet acte d’agression n’est qu’une de ces farces régulières dans lesquelles les médias entraînent les populations hébétées. C’est quoi ça ? Quelle population a déjà été lynchée par les médias occidentaux et sanctionnée par les politiques pour un acte d’agression commis par ses dirigeants ? Et qui en a déjà commis et combien de fois, et qui en commet en ce moment même, et sous quelles formes et avec quelles “ excuses ” et pour quelles indignations ?
Et il se trouve aussi que, contrairement à d’autres, je m’en cogne et contre-cogne que l’Ukraine se trouve en Europe et que ses habitants soient des blonds aux yeux bleus.
Alors,
Aux Raphaël Glucksmann et consorts...
A tous ceux qui ont trouvé dans cette affaire un exutoire pour leur racisme, leur bellicisme – qui l’eut cru ? – et un casus belli contre la liberté d’opinion et notre droit de savoir...
...Tant que la Tour Eiffel ne sera pas éclairée, ne serait-ce qu’une fois, une seule fois, aux couleurs de la Palestine, du Yémen, du Soudan, de l’Irak ou de [longue liste], je n’ai qu’une réponse : “ Fermez-la ”.