Pour Évariste, dans ResPublica, « la guerre a saisi les Français fatigués et déjà anxieux après deux ans de crise sanitaire due au Sars-Cov-2. L’émotion et la morale ont remplacé l’analyse froide et globale du réel. Les médias s’en donnent à cœur joie. L’historien français Pierre Serna, en écrivant en 2019 L’extrême centre ou le poison français, caractérisait bien la séquence. Les médias français dominants continuent l’inoculation du poison français de l’extrême centre macroniste en instrumentalisant à fond la guerre à des fins de réélection. La poussée immédiate dans les sondages en porte témoignage.
L’urgence du moment est d’adopter une stratégie qui permette une sortie « honorable » pour toutes les parties. L’utilisation de l’OSCE est une occasion pour obtenir un retrait des troupes russes, pour créer un statut de neutralité de l’Ukraine sans laquelle le point précédent serait un vœu pieux, pour organiser une consultation démocratique et contrôlée par des instances internationales des populations du Donbass quant au statut qu’elles désirent (toujours garder à l’esprit que l’autonomie des territoires du Donbass était actée dans les accords de Minsk II de février 2015), pour définir un cadre et un processus démocratique de résolution de tous les contentieux territoriaux intra-européens (qui sont très nombreux)… »
Robert Stevens, dans le World Socialist Website nous informe que la compagnie maritime P&O reprend les traversées avec des travailleurs à 2,18 euros de l'heure. Le cabinet du premier ministre a été directement impliqué dans le licenciement par P&O de 800 employés de ferry ce mois-ci.
Les équipages ont été licenciés via un appel Zoom de trois minutes. Les travailleurs ont été expulsés de leurs navires par des voyous payés portant des cagoules et brandissant des menottes.
Le Sunday Times a fourni des détails montrant que de telles attaques massives contre les moyens de subsistance ne sont jamais simplement conçues par les entreprises impliquées, mais entrainent les travailleurs dans un affrontement contre le gouvernement et l'État. Une note d'information rédigée par un haut fonctionnaire du gouvernement a été diffusée dans les ministères un jour avant l'opération. La note déclarait : « Tout porte à croire que P&O Ferries a l'intention d'essayer de réembaucher de nombreux employés selon de nouvelles conditions générales ou d'utiliser le personnel d’agences d’intérim pour redémarrer les traversées ; ils estiment que l'interruption des services durera 10 jours. »
P&O paie des remplaçants en provenance d'Inde, des Philippines et d'Ukraine un salaire de misère de 2,18 euros de l'heure (2.18 euros). Le salaire minimum britannique est de 10.71 euros pour les travailleurs de plus de 23 ans.
Le syndicat des réseaux ferroviaires, maritimes et des transports a déclaré que « deux navires P&O sur la traversée Liverpool-Dublin qui ont été attribués un équipage philippin… étaient sous contrat pour un salaire de base de 3,14 euros de l'heure ». Le syndicat a également signalé que « les équipages des ferries P&O à Douvres ont été remplacés par des marins indiens payés 2,15 euros de l'heure ».
Le genre d'attaque montée jeudi dernier avait déjà été menée par Irish Ferries en 2005. Irish Ferries avait «changé » le pavillon de trois Irish Sea Ferries d’Irlande pour celui de Chypre afin de réduire les coûts et les conditions de travail. Il proposa de licencier un tiers de ses effectifs afin de les remplacer par des travailleurs moins bien rémunérés d'Europe centrale et orientale. Le 24 novembre 2005, la société a embauché des agents de sécurité pour monter à bord de l' Isle of Inishmore dans le but de prendre le contrôle du navire. De nouveaux employés montèrent également à bord du ferry en même temps.
Les licenciements collectifs ont déclenché une grève de 20 jours, qui a pris fin lorsque le Syndicat des services, de l'industrie, des professionnels et des techniques a conclu un accord de trois ans avec Irish Ferries qui entérinait le licenciement de centaines de ses membres et leur remplacement par des intérimaires employés par une agence d’intérim chypriote. Les équipages étrangers recevaient le salaire minimum de seulement 7,65 € de l'heure et le syndicat s’engagea à ne plus faire de grève.