Je lis ceci dans un article de Marianne :
“ La pratique du ramadan par les élèves vient malgré tout compromettre le calendrier de son établissement. « On intériorise le ramadan comme si c’était un évènement officiel : "on ne peut pas à cette période-là car ce sera le ramadan", "il vaut mieux éviter d’organiser les portes ouvertes tel jour, ce sera l’Aïd" », rapporte la gestionnaire, excédée. Interrogé, Bruno Bobkiewicz, proviseur et secrétaire général du SNPDEN, principal syndicat de chefs d'établissements et ancien proviseur à Saint-Denis et à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), confirme : « Faire glisser une date de réunion parents profs d’un jour à l’autre permet aux gens de fêter leur religion car une fête religieuse ne peut se déplacer. Le bulletin officiel prévoit d’ailleurs une journée d’absence pour fête religieuse quelle que soit la confession. Quant aux examens, le baccalauréat national n’a jamais été déplacé même s’il tombait durant le ramadan ».”
On peut rapprocher cela, même si comparaison n'est pas raison, de ce qui se passe dans certains lycées allemands :
“ Allemagne – Dans un lycée de Bavière, à Ebersberg, malgré les températures estivales, les jeunes filles ne sont pas autorisées à porter des robes courtes ou des shorts. Par considération pour les autres cultures/religions, ce vêtement n’est pas approprié.
Certains camarades de classe issus de l’immigration et des enseignants étrangers seraient gênés par les jupes courtes et les hauts courts. Il faut être attentif à toutes les cultures, “les droits de l’individu s’arrêtent là où les autres se sentent dérangés”, précise le directeur. “Il faut tenir compte de toutes les cultures”, ajoute-t-il, sans se demander si les élèves allemands d'origine se sentent dérangés, ou pas, par le comportement agressif et les exigences des élèves musulmans.
Des enseignants se sont plaints de la tenue vestimentaire de certaines élèves, explique Schmidl, le directeur, qui indique que son école est synonyme de “société ouverte sur le monde”.
Les parents de certaines élèves sont indignés : ils n’ont même pas été informés. “D’habitude, nous recevons une communication pour chaque petite chose”, déclare une mère au quotidien Merkur. Selon elle, il est étrange que les enseignants soient “sexuellement excités” lorsque les filles sont vêtues avec des habits courts."
Revenons à nos problèmes de cantine. J'ai enseigné de longues années en Côte d'Ivoire. Á l'époque, la population du pays était au tiers musulmane. Elle est aujourd'hui à plus de 40%. Les examens, dans les collèges, dans les lycées, à l'université, tombaient quand ils tombaient. Jamais des étudiants n'ont demandé (exigé) de repousser une épreuve parce qu'elle survenait en plein ramadan, d'autant que c'est le ramadan qui se déplace, pas les épreuves du baccalauréat. J'ai le souvenir d'étudiants musulmans extrêmement courageux qui composaient quatre heures d'affilée le ventre vide. D'autres étudiants musulmans tiraient profit d'une règle de l'islam qui dit qu'en cas d'absolue nécessité il est permis de rompre le jeune. Par exemple en cas d'examen, en cas de voyage qu'il n'est pas possible de reporter et, bien sûr, en cas de maladie.
On ne voit pas au nom de quoi ce qui existait dans un pays passablement musulman comme la Côte d'Ivoire, ou largement musulman comme le Sénégal ne pourrait pas être appliqué par les musulmans de France.
Ces musulmans donnent raison à l'extrême droite quand elle dit que le voile – qui n'existait quasiment pas il y a quarante ans – est politique. Tout comme les menées de lycées musulmans qui arborent, par défi, des tenues islamiques : abayas, kamis.
Pour ceux qui comprennent l'italien : c'est l'Union européenne qui accepte l'islamisme comme un fait accompli.