Cette revue de presse a été conçue le samedi 18 juin, donc avant les résultats du second tour des législatives. J’ai voulu reprendre certains arguments chocs de la Macronie contre la gauche de gauche, c’est-à-dire la NUPES.
Á commencer par le banquier éborgneur et emmerdeur qui, sur un tarmac, devant un avion dont les moteurs ont tourné à vide une heure durant, a exhorté les Français à penser à « l’intérêt supérieur de la nation » et de voter pour une majorité qui assurerait « l’ordre à l’extérieur comme à l’intérieur de nos frontières ». « Rien ne serait pire », expliqua-t-il, que « d’ajouter un désordre français au désordre mondial ». Il demanda de « défendre nos institutions face à tous ceux qui les contestent et les fragilisent ».
Faisant encore moins dans la dentelle, Amélie de Montchalin, vaillante lancière de la Macronie, affirma que » ce que cherche Jean-Luc Mélenchon, ça n’est pas le pouvoir mais l’anarchie. Nous pouvons dimanche prochain faire un barrage très clair, au fond, presque un référendum pour l’Europe et contre la désobéissance, un référendum pour l’ordre contre le désordre dans la rue, contre la Nupes. Contre ces candidats, qui se sont alliés dans un accord électoral qui n’est pas un accord de fond et qui promet aux Français le désordre et la soumission."
Willy Schraen, le président des chasseurs de France, y alla d'une sortie fracassante. Invité sur le plateau des Grandes Gueules (RMC), il émit un lien de causalité entre la vague de chaleur actuelle et les élections législatives.
“ Il faut reconnaître qu’il va faire chaud pendant trois jours. Bizarre, on est entre le premier et le deuxième tour... ”. On nous explique du matin jusqu'au soir depuis deux jours 'Attention l'écologie machin...' Bon, dites-le carrément au niveau de la météo : votez la Nupes ! On va gagner du temps, on a bien compris...”.
Christophe Castaner a pour sa part noté que « Mélenchon nous propose – d’après l’Institut Montaigne - un déficit annuel de 219 milliards, c’est comme si une famille avec un revenu de 2 000 euros par mois en dépensait 3 800… ».
Le CRIF, par la bouche de son président Francis Kalifat, n’y est pas allé de main morte : « nous considérons que La France Insoumise représente un danger, en raison de l'antisionisme que l'on peut entendre dans certains discours du parti. Il y a un passif extrêmement important sur la position antisioniste de La France Insoumise et de Jean-Luc Mélenchon. Les candidats qui ont fait le choix de l'extrême gauche avec la NUPES, ou de l'extrême droite avec le RN représentent un danger pour la stabilité de nos institutions".
Élisabeth Borne a également revendiqué une certaine “radicalité”, qu’elle oppose à ses deux adversaires principaux du RN et de la Nupes. “Ces deux blocs extrêmes font assaut de mots forts pour masquer des idées courtes”, a-t-elle dénoncé, selon France Inter. “Ils ont la radicalité des slogans et des postures, quand nous incarnons la radicalité des actes et des résultats”, a déclaré la Première ministre.
Quant au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, il n’a pas hésité à taxer Jean-Luc Mélenchon, de « Chavez gaulois », « autoritaire », à la tête d’un parti de la « soumission à une idéologie collectiviste ». « Son programme conduirait tout droit notre pays à la faillite. Une fois ruinés, nous n’aurions pas d’autre choix que de nous soumettre aux organisations financières internationales et à un plan d’austérité brutal ».