L’approche impitoyable du gouvernement face à la crise du coût de la vie est précisément la raison pour laquelle il est si important que les travailleurs se syndiquent. Les travailleurs ne peuvent pas compter sur les patrons pour leur accorder des augmentations de salaire « équitables » par intérêt personnel éclairé, ni sur le gouvernement pour soutenir la reprise. Ils doivent exiger le salaire qu’ils méritent en étant en position de force.
La réaction tant du parti travailliste que du parti conservateur aux récentes grèves ferroviaires montre très clairement à quel point les politiciens se sentent menacés par les travailleurs qui osent s’organiser pour défendre leurs intérêts. Dans les secteurs largement syndiqués, les patrons ne peuvent tout simplement pas transférer les coûts de la hausse des prix sur le personnel faiblement rémunéré – ils doivent négocier avec les gens qu’ils tentent d’exploiter.
Ce gouvernement – et la plupart des politiciens de l’opposition – aimerait bien que les travailleurs s’assoient et se taisent devant la chute des salaires réels. Mais ils ont une autre option : ils peuvent aussi s’organiser.
Contributeurs :
Grace Blakeley est rédactrice à La Tribune et l’auteur de Stolen : How to Save the World from Financialisation [Spoliés : comment sauver le monde de la financiarisation, NdT].
Source : Jacobin Mag, Grace Blakeley, 18-06-2022