Depuis la première guerre d'Irak, accessoirement depuis que les États-Unis ont verrouillé les médias en temps de guerre, on ne bombarde plus : on frappe. Un peu comme Obélix lorsqu'il donne des baffes aux soldats romains.
Ce flou sémantique vient de l'anglais “ to strike ” qui signifie frapper, donner un ou des coups. On utilise également ce verbe lorsque l'on pince des cordes de violon, quand on trouve du pétrole, quand on craque une allumette, quand on trouve un équilibre, quand une pendule sonne, quand on tourne à gauche, ou à droite.
Naturellement, comme en français, on utilise ce verbe au sens figuré (j'ai été frappé par cette nouvelle).
La langue anglaise n'est donc pas toujours aussi précise qu'elle veut le faire croire.
Les frappes, surtout quand elles sont chirurgicales, comme on dit depuis trois décennies, visent à être les plus précises possibles. Ce n'est que rarement le cas. Les victimes collatérales sont toujours des civils innocents.