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26 décembre 2022 1 26 /12 /décembre /2022 06:01

Dans Res Publica, Bernard Teper observe un affaiblissement du mouvement syndical :

"Nous en tirons un premier enseignement : les organisations syndicales comme les organisations politiques feraient bien de se poser la question des causes de ce désengagement massif. Et comme l’oligarchie capitaliste — dirigeants patronaux et politiques — continuera à modifier les règles de vie dans les collectivités publiques et les entreprises pour contrecarrer la force des citoyens et des salariés, et répondre à la crise économique selon ses intérêts, il ne reste qu’un changement de pratique syndicale et politique pour prendre la mesure de changements sociaux qui ne feront que s’accélérer.

Si on regarde les rapports des forces des différents syndicats de la fonction publique par affiliation dans l’ensemble de la fonction publique, on peut dire que les syndicats qui progressent depuis 2018 sont la CGC qui passe de 3,4 % à 3,7 %, FO qui passe de 18,1 % à 18,7 %, la FSU de 8,6 % à 9,2 %, l’Unsa de 11,2 % à 11,7 % et les petits syndicats locaux de 4,7 % à 5,5 %.

En ce qui concerne le classement des syndicats de la fonction publique, la CGT reste en tête avec 20,8 % (-1 %) devant FO 18,7 % et la CFDT 18,5 % (-0,5 %). A noter la baisse de Solidaires qui passe de 6,4 % à 5,7 %.

A noter aussi que les trois syndicats CGT, FSU, Solidaires, souvent ensemble dans le mouvement social, reculent, si on les additionne, de 1,1 %. Même en y rajoutant FO, les syndicats revendicatifs sont en recul de 0,5 %."

Revue de presse 438

Dans Communistes Hebdo, Jean-Pierre Lalbat, secrétaire du syndicat des retraités de la CGT, donne son point de vue sur la "réforme" des retraites :

"Le gouvernement revient à la charge en expliquant que le financement des retraites est mis en cause et qu'il faut donc renflouer le système. Il ajoute même que ce serait une mesure de justice permettant aux générations futures d'en profiter. Le système n'est pas déficitaire, en réalité il n'y a pas de problème de financement, c'est ce que montrent les projections du Conseil d'Orientation des Retraites (COR). L'objectif du gouvernement c'est que les salariés travaillent plus et plus longtemps. Le patronat le veut pour arrondir ses profits, le gouvernement le met en musique!

 L'attaque n'est pas spécifique aux retraites. Il s'agit d'un ensemble cohérent de mesures qui visent à faire baisser le prix de la force de travail que traduisent les salaires directs et le salaire que l'on nomme socialisé et qui comprend les retraites et la protection sociale. Ainsi, le gouvernement par sa réforme de l'assurance chômage a amputé de manière significative les droits des chômeurs. Il cherche à revenir sur les 35 heures. L'attaque est donc globale contre les salariés. Face à toutes ces attaques, aux ravages de l'inflation sur le pouvoir d'achat, les salariés ne se laissent pas faire et l'on voit bien que les luttes nombreuses ont pour objectif un meilleur salaire. Ce que veulent les salariés, c'est un bon emploi, un bon salaire, une bonne protection sociale et une bonne retraite. Tout est donc lié et c'est ce que nous devons porter dans les luttes."

 

Communistes Hebdo voit dans l'incendie meurtrier de Vaulx-en-Velin un drame de la misère : "Un incendie dans une cage d’escalier d’un immeuble vétuste d’une cité à l’abandon à Vaulx-en-Velin a fait 10 victimes dont 4 enfants. Les résidents de l’immeuble sont persuadés que c’est une guerre entre trafiquants qui a déclenché le feu.

Comme dans beaucoup d’immeubles des cités abandonnées par l’Etat, les parties communes délabrées étaient occupées par des trafiquants qui en contrôlaient l’accès. De nombreuses cités sont des zones de non droit dans lesquelles les habitants sont soumis à la loi des bandes. L’Etat n’est plus présent, Sarkozy y a retiré la police, les services publics manquent, les commerces ont quasiment disparu. Les policiers, les pompiers, les médecins ne peuvent y entrer sans risquer l’agression. Dans ces cités, l’économie qui est basée sur le trafic de drogue et le trafic d’armes, est verrouillée par des bandes organisées qui agissent en toute impunité. Elles y font la loi se disputent les territoires où la loi du plus fort est la seule qui subsiste. Dans ces quartiers, l’omerta règne imposée par la menace, la terreur, la violence.


Si ces quartiers sont des zones de profit pour le crime organisé, ils le sont aussi pour les marchands de sommeil qui propriétaires d’appartements les louent à plusieurs familles pour des sommes rondelettes, la plupart du temps sans quittance de loyers. Dans toute la France des centaines de milliers de familles sont prisonnières dans ces ghettos de violence absolue, n’ayant pas les moyens financiers d’y échapper."

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