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28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 06:01

Á chaque jour sous le boy de Rothschild, une saloperie, un nouveau mot. Le concept du jour est la “ smicardisation de la France ”.

 

Smicardiser le pays et ses habitants, c’est relancer l’inflation, alléger les cotisations (pardon : les charges) sociales, payer au smic un salarié sur cinq (3% de plus en 2023 qu’en 2022). Par exemple.

 

Attal, le boy du boy (conseillé par un groupe d’experts tous plus libéraux les uns que les autres), jure qu’il va « désmicardiser » le pays et il nous promet une réforme du smic. Dans L’Humanité, Henri Sterdyniak se montre très dubitatif et rappelle quelques chiffres simples : « Le Smic horaire est actuellement à 11,52 euros. Sans coup de pouce, il augmenterait de 1,15 % en janvier 2024 pour se situer à 11,65 euros. Le salaire minimum horaire sera à 12,41 euros en Allemagne à partir du 1er janvier 2024 ; il devrait atteindre 11 livres sterling de l’heure (12,67 euros) à la mi-2024 au Royaume-Uni. C’est une hausse de 10 % qui serait nécessaire pour que le Smic français atteigne le niveau du Smic britannique. »

 

Les syndicats appréhendent une indexation automatique car elle remplacerait les évaluations des organisations de travailleurs, donc leurs propositions et les négociations collectives. Depuis 2023, le nombre de salariés pays au smic a augmenté de 5% : plus de 3 millions de personnes sont dans cette situation. Problème subséquent : l’indexation automatique ne concerne que le smic et non, systématiquement, toutes les branches professionnelles, là où les salaires de base ne sont réévalués qu’une fois par an. Sur 171 branches recensées, 34 ont des grilles inférieures au smic.

 

Certes, il serait illégal de payer les salariés moins que le smic, mais le problème est que nombre de ceux-ci ne bénéficient pas d’une vraie progression salariale correspondant à leur qualification. Selon Jérôme Gautié, professeur d’économie à la Sorbonne, « les personnes peuvent progresser dans la grille en changeant de coefficient, mais tant que leur coefficient correspond à des minima de branches inférieurs au Smic, leur salaire de base ne progresse pas ». Ce « tassement des grilles », entraîne un déclassement des travailleurs, particulièrement observé chez les salariés à temps partiel (38,3 %) et au sein des très petites entreprises (26 % dans celles de 1 à 9 salariés contre 15 % dans les autres), mais surtout chez les femmes (57,3 % des salariés au Smic).

 

Les exonérations de cotisations sociales (de 1993 et 2003) et le CICE (de “ gauche ”), le célèbre crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi qui a permis d’allouer 100 milliards d’euros aux entreprises, sans aucune contrepartie. Et puis, en cette occasion, bonjour les conflits d’intérêts : le rapporteur de la mission d’information parlementaire sur le CICE, le socialiste Yves Blein, était, par sa femme, un membre de la famille Mulliez, une famille qui a bénéficié de 44 millions d’euros en 2013 grâce à ce dispositif. Autre exemple, Pierre Gattaz, selon L’Humanité, a vu les impôts de son entreprise diminuer de 876 000 euros grâce au CICE, une somme entièrement reversée à la famille sous forme de dividendes.

 

Nous sommes dans un cercle complètement vicieux : la réduction des cotisations salariales pour les smicards encourage les entreprises à ne pas employer au-delà du smic car dépasser cette limite entraînerait une perte d’exonération, ce qui serait mauvais pour l’emploi, n’est-ce pas ?

 

 

Retour vers Louis-Philippe - la smicardisation de la France
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