La démocratie anglaise est ce qu’elle est : très imparfaite, mais acceptée en tant que telle par la majorité du peuple.
Il y a peu, un cas de figure absolument banal dans la vie politique anglaise s’est présenté : les travaillistes ont récolté 34% des suffrages mais 64% des sièges au parlement. Cette iniquité a été renforcée par le fait que plus de 40% des électeurs se sont abstenus, ce qui est une valeur importante outre-Manche.
Ce qui a provoqué la chute du Premier conservateur et milliardaire Rishi Sunak, c’est, pour une bonne part, qu’il a été ouvertement et très grassement financé par le magnat d’extrême droite Rupert Murdoch (fortune estimée à 17,5 milliards de dollars).
Les conservateurs sont passés de 44 à 24%, ce qui a grossi le parti d’extrême droite Reform UK qui a récolté 14% des voix. Les verts ont obtenu 4 sièges, un parti pro-palestinien 5, sous la conduite de George Galloway.
On observe que les candidats marginaux sont de plus en plus nombreux, à gauche comme à droite. Les conservateurs se sont lancés vers une guerre de classe ouverte, contredisant leur volonté de “ niveler par le haut ”. Les travaillistes se sont appuyés sur des hommes d’affaires et autres entrepreneurs ayant pris l’initiative d’une vague d’investissements dans le secteur privé.
Le court passage de Lizz Truss à Downing Street, qui se présentait comme une “ réactionnaire antimondialiste ”, fut catastrophique. D’autant qu’elle se lança dans une réduction d’impôts non financée de 45 milliards de livres.
Les travaillistes furent prudents : leur réduction d’impôts ne représenta que 0,2% du PIB. Sans matraquage des hauts revenus.
On vit donc l’archi capitaliste Larry Fink (9500 milliards de dollars de gestion d’actifs) patron de BlackRock, soutenir le Labour. BlackRock possède déjà l’aéroport de Gatwick et une bonne partie du secteur de l’eau.
PS qui n'a rien à voir : Antonin Rolland, doyen des porteurs du maillot jaune, fête ses 100 ans aujourd'hui.