En écoutant Radio Mon Païs

Comme tous les matins à 7h45, je me suis branché sur Radio Mon Païs pour écouter son journal parlé (90.1).

Petite déception : pas un mot sur les agressions sexuelles de Dominique.

Les deux tiers du journal étaient centrés sur l’anniversaire de la catastrophe d’AZF (31 morts, dont vingt employés de l’usine). D’innombrables blessés, des gens traumatisés à vie. Les dirigeants de l’entreprise (filiale de Total) seront rejugés en appel début novembre car, pour l’instant, dix ans après, on ne sait toujours pas qui porte la responsabilité de cette tragédie.

À cette occasion, les journalistes de Mon Païs sont allés interroger des employés des hôpitaux de Purpan et Rangueil qui sont aujourd’hui en grève pour protester contre la détérioration du service public dans les établissements de soins.

Ces personnels sont formels. Si une telle catastrophe se reproduisait aujourd’hui (lorsque, comme c’est mon cas, on habite à 900 mètres du site d’AZF, on se trouve à 1 km des poudreries qui, miraculeusement, n’ont toujours pas explosé mais qui sont toujours classées Seveso 2 et qui sont toujours entourées de maisons), jamais les hôpitaux ne pourraient accueillir, soigner et sauver des centaines de blessés comme ce fut fait en 2001. Sous Jospin. Mais Jospin a-t-il existé (link) ?

Il faut savoir ce que l’on veut. Depuis la catastrophe, des médecins libéraux de Toulouse ont construit une énorme clinique privée qui fonctionne du feu de dieu. Juste en face d'AZF. Plutôt de feue AZF.

Bernard Thibault était venu pour ce rassemblement du souvenir et pour ceux qui se battent afin que les responsables soient enfin connus. Mais les chaînes de télé n'en ont eu que pour Eva Joly. À la droite de Thibault, deux admiratrices scolarisées dans une école qui a été soufflée par l'explosion.