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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 07:41

Renée Falconetti naît à Paris en 18892 et devient célèbre en 1928 dans le rôle de Jeanne d’Arc que lui confit Theodor Dreyer pour son film muet La Passion de Jeanne d’Arc. Le tournage fut un supplice, Dreyer l’obligeant par exemple à s’agenouiller sur un sol pierreux et lui ordonnant de réfréner toute expression du visage. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle s’exile au Brésil, puis en Argentine. Elle tombe sous la coupe d’un gourou qui l’initie aux méthodes orientales d’abolition du moi. Le 12 décembre 1946, elle ingurgite du poison, refuse tout soin médical et meurt. Sa tombe est visible au cimetière de Montmartre.

 

(Imapatienta doloris)

 

http://clarte.eu.com/reliques2008/Operationreliques_fichiers/image066.jpg

 

 

 

Les gens de ma génération (et ceux d’avant) se souviennent tous des plumes et des crayons Baignol et Farjon. C’était au temps où nos objets usuels n’étaient pas fabriqués en Chine. Roland Farjon (né en 1910 à Boulogne-sur-Mer) était l’un des héritiers de la famille. Pour imiter son père, vice-président du Sénat, il fait de la politique au sein d’un parti furieusement anticommuniste. En 1939, il part joyeux au combat, est fait prisonnier. Il est délivré par Pétain dont il épouse la cause. Jusqu’en 1941, quand il entre dans la Résistance. Il  devient l’un des responsables militaires de l’un des
mouvements les plus actifs, l’OCM. Mais, en octobre 1943, il est arrêté par la Gestapo. Que se passe-t-il alors ? Trahit-il
ses camarades qui vont tomber les uns après les autres ? Selon certains, il aurait donné 1800 résistants en se faisant passer pour un faux prisonnier.


Malgré, ou à cause des
soupçons dont il est l’objet, il s’engage dans un maquis où il se conduit avec panache. Cherche-t-il à faire une fin glorieuse ? Donne-t-il simplement cours à sa vaillance naturelle ? En tout cas, il fait preuve d’un grand courage. Et il poursuit le combat jusqu’à la fin en s’engageant ensuite dans une unité de fusiliers-marins. Mais le passé le rattrape. Un juge
d’instruction est chargé d’enquêter sur sa présumée trahison. C’est insupportable pour ce jeune héros. En juillet 1945, il disparaît. Deux jours plus tard, on retrouve son corps dans la Seine. Sur la passerelle du pont de Saint-Cloud, on retrouvera une lettre d’adieu pour sa femme : « Je meurs en soldat, jamais je n’ai trahi, mais je ne peux supporter cette incarcération. Je mourrai tout à l’heure en pensant à toi, à notre amour, à nos chéris, pardonne-moi. »


Mais était-ce vraiment son corps ? Farjon n’a-t-il pas maquillé son suicide pour fuir la Justice, son pays et la vengeance de ceux qu’il a peut-être trahis ? Certains, et pas des moindres, affirmeront l’avoir rencontré après juillet 1945. Ils affirmeront même que Farjon a trouvé refuge en Amérique du Sud.

 

(Pudor)

 

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Petit-fils de rabbin, Paul Federn fut un des plus anciens disciples de Freud. Il poussa la dévotion jusqu’à donner à sa propre fille le nom d’Anna. Il aura comme analysant Wilhelm Reich.


Il émigre en 1938 aux États-Unis. Il s’intéresse aux applications sociales de la psychanalyse et défend l'ouverture de centres ambulatoires. Son ouvrage La psychologie du moi et les psychoses comporte néanmoins des prises de positions, qu'on qualifierait aujourd'hui d'eugénistes, ainsi que d'originales prescriptions techniques concernant le traitement de la schizophrénie. Comme, par exemple, pour le premier point : « Les individus psychotiques ne font pas de bon parents et ne supportent pas facilement le renversement inconscient de la situation œdipienne dans la paternité. Pour ces raisons, et aussi en raison de l'hérédité, la stérilisation par vasectomie ou ligature des trompes est indiqué. » Le 4 mai 1950, fatigué de vivre, il se tire une balle en pleine tête. Il laisse un mot à ses enfants : « Attention, il reste une balle dans le pistolet. »

 

(Taedium vitæ, valetudinis adversæ impatientia)

 

http://www.psicoterapiaintegrativa.com/therapists/images/S_Paul_Federn.jpg

 

 

 

Georges Figon, l’affaire Ben Barka, toute mon adolescence ! La Vème République dans ce qu’elle a eu de plus grenouillant et méprisable du temps de De Gaulle. Figon, ce truand minable et caractériel sera un temps la coqueluche du Tout-Paris de gauche (Sartre, Duras). Deux mots sur l’affaire Benbarka : 


Alors qu'il est chargé d'organiser la participation des mouvements révolutionnaires du tiers-monde à la Conférence tricontinentale qui devait se réunir à La Havane en 1966, Ben Barka se rend à Paris pour un rendez-vous avec des cinéastes ayant un projet de films sur la décolonisation : le journaliste Philippe Bernier, le prétendu producteur Geoirges Figon et Georges Franju. Pour le convaincre du bien-fondé de ce projet, Georges Figon avait auparavant convaincu Marguerite Duras de donner son accord de principe pour être scénariste du film et Franju comme réalisateur. Le 29 octobre 1965, à 12 heures30, devant la brasserie Lipp où il devait retrouver ses interlocuteurs, Ben Barka est interpellé par deux policiers français, l'inspecteur principal Louis Souchon (chef du groupe des stupéfiants à la Brigade mondaine) et son adjoint Roger Voitot, qui le font monter dans une voiture au côté de Le Ny, homme de main de Georges Boucheseiche, truand anciennement associé à la gestapo, proche de Focart, conseillier direct de De Gaulle. Prétextant qu'il doit rencontrer une haute personnalité, les policiers emmènent Ben Barka dans la propriété de Boucheseiche à Fontenay-le-Vicomte. Le 30, le général Oufkir et le colonel Dlimi se rendent dans cette propriété. Le 31 octobre 1965, sa disparition est signalée aux autorités françaises par son frère qui dépose une plainte. Dès lors, Ben Barka ne sera plus jamais revu.


Le 2 novembre 1965, Deux journalistes de L’Express (pas celui de Barbier, le vrai), Jacques Derogy et Jean François Kahn, publient un article intitulé “ Les étranges coïncidences de l’affaire Ben Barka ”. L’Express titre en Une : “ J’ai vu tuer Ben Barka, un témoignage de George Figon ”, recueilli par les même Jacques Derogy et Jean François Kahn.

17 janvier 1966. Cerné par la police qui a ordre de le retrouver, Figon se suicide. La grande presse relaie le procureur qui parle de suicide. En 1972, après une série de disparitions troublantes (les trois avocats de la partie civile, un témoin reporter-photographe), Thami Azemmouri, celui par qui l’affaire a été dévoilée, est découvert suicidé chez lui, pendu à une chaîne de bicyclette.

 

(Æquivocus)

 

http://www.maroc-hebdo.press.ma/Site-Maroc-hebdo/archive/Archives_695/ph_695/Figon.jpg

 

Problème collatéraux :

 

André Le Ny a fait partie des truands ayant agi à la solde des Marocains. Il était dans la fameuse Peugeot 403 qui a servi à l’enlèvement de Ben Barka. Après l’exécution de leur mission, il a pu rejoindre le Maroc où il a dirigé un hôtel de passe. Il a été condamné à perpétuité, par contumace à Paris, en 1967. Il a été exécuté dans des circonstances non élucidées alors qu’il était en résidence surveillée.


C’est dans la maison de Georges Boucheseiche, à Fontenay Le Vicomte, que Ben Barka a été torturé après son enlèvement. Boucheseiche a fui au Maroc, le 4 novembre 1965. Le 8 novembre, un mandat d’extradition est lancé contre lui. Il a été condamné à perpétuité par contumace dans le cadre du procès de 1967. Il est mort, en 1972, au Maroc dans des circonstances mystérieuses alors qu’il était en résidence surveillée.


 

Le général Mohamed Oufkir a été reconnu coupable par la justice française dans le rapt de Ben Barka. Officier de l'armée française, il a été, dès l’indépendance, nommé aide de camp de Mohammed V.
Promu colonel puis général de division, il se distingue par une fermeté anti-populaire durant son parcours, précisément lors du soulèvement du Rif en 1958 et les événements de Casablanca du 23 mars 1965. Cette répression exécutée avec zèle lui vaut le surnom de « Boucher ». En 1965, année de la mort de Ben Barka, Oufkir est nommé ministre de l'Intérieur. Après la tentative du coup d’Etat du général El Madbouh, le 10 juillet 1971, Oufkir est nommé commandant en chef de l'armée et ministre de la Défense. Le 16 août 1972, il tente de renverser la monarchie en attaquant le Boeing royal qui ramenait Hassan II de France. La tentative échoue et, le 23 août, on annonce officiellement le suicide du général.


 

Directeur général de la Sûreté nationale en 1965, Ahmed Dlimi est l’un des principaux acteurs de l’enlèvement de Ben Barka. Le juge d’instruction Louis Zollinger, avait lancé un mandat d'arrêt international contre lui. La justice française l’a acquitté.
Après la mort du général Oufkir, Ahmed Dilimi est devenu l’homme fort du régime.
C’est dans un accident de la circulation, pour le moins suspect, que ce natif de Sidi Kacem a trouvé la mort, le 25 janvier 1983, dans la palmeraie de Marrakech.

 

 

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commentaires

K
LETTRE DE TROIS PROFESSEURS DE VONNAS (AIN) .<br /> ><br /> > Le surdoué qui nous gouverne, Sarkozy, un sous-doué à l'Elysée.<br /> > Mais pourquoi tant de haine envers le corps enseignant en général et les chercheurs en particulier ?<br /> > Tout simplement parce que Notre Majesté souffre du complexe du cancre parvenu.<br /> <br /> <br /> <br /> > Président médiocre, il fut par le passé élève médiocre, bachelier médiocre et étudiant médiocre.<br /> > Mais aucune trace de cette médiocrité dans son curriculum vitae.<br /> > Et pour cause, il l'a customisé, l'animal.<br /> > Officiellement Notre Souverain Eclairé serait titulaire d'une maîtrise de droit privé, d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat,<br /> d'un DEA de sciences politiques obtenu avec mention et aurait fait des études à l Institut d'Etudes politiques de Paris.<br /> > Waouh !<br /> ><br /> > Mais alors pourquoi est-il aussi nul ?<br /> > Tout simplement parce que la plupart de ces titres universitaires sont faux.<br /> > Une enquête menée par Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à Nanterre le prouve.<br /> ><br /> > http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article219<br /> ><br /> > En parcourant l'annuaire des anciens élèves de Sciences Po, il a pu constater que Sarkozy de Nagy Bosca n'y figure pas,<br /> ce qui signifie qu'il n'a pas mené ses études à leur terme et ne peut donc se parer du titre d'ancien élève réservé aux seuls diplômés.<br /> ><br /> > Et son DEA ? Pourquoi n'en trouve-t-on aucune trace dans les archives de Paris X Nanterre ? Tout simplement parce que si le candidat Sarkozy apparaît bien dans le procès verbal de la première<br /> session, il est ajourné pour ne pas s'être présenté à l épreuve écrite terminale et n'avoir pas rendu son mémoire.<br /> ><br /> > Et son certificat d'aptitude à la profession d'avocat ?<br /> > Obtenu sur le fil avec la note médiocre de 20/40 (7/20 à la première épreuve et 13/20 à la seconde)<br /> > Mais rappelons aussi, pour compléter le tableau, les notes obtenues au bac par le candidat 18917 en 1973 (Jury 80, lycée Molière) : 7/20 à l'épreuve écrite de français et 12 à l'oral (voilà<br /> pourquoi il s'exprime toujours dans un idiome approximatif), 9/20 en philo, 8/20 en maths (il a néanmoins su s'augmenter de 200 % !), 10/20 en anglais "magnifical" s'exclama-t-il un jour en<br /> présence de la reine d'Angleterre) et 11/20 en économie (on n'est pas sorti de la crise ! ).<br /> > Avec 142 points sur 300, le médiocre petit candidat fut recalé et fut obligé de se présenter au repêchage.<br /> ><br /> > Ne nous étonnons donc plus des propos méprisants qui sortent donc de la bouche de ce vilain petit personnage médiocre et rancunier qui a tant souffert de ne jamais avoir été reconnu, à sa<br /> juste valeur par ses professeurs.<br /> ><br /> > Publié par DES PROFESSEURS DU COLLÈGE DE VONNAS (AIN).<br /> ><br /> > *A vous de transmettre avant que ça ferme !!!
Répondre
B
Une rumeur veut que Hassan II se soit fait apporter la tête d'Oufkir sur un plateau...
Répondre
B
<br /> <br /> Pour la manger ?<br /> <br /> <br /> Là, on accède au mythe, même et surtout si c'est faux.<br /> <br /> <br /> <br />