Tout récemment, Laurent Joffrin s'est adressée à Robert Badinter de manière violente et grossière, sur un plateau de France 2. Beaucoup se sont demandés pourquoi cet homme d'habitude calme et consensuel s'était montré aussi excessif ce soir-là.
Laurent Joffrin a simplement voulu faire du buzz. Pour une raison très simple : si, comme on le dit, la "classe politico-médiatique" était au courant des frasques de DSK, il était du devoir des médias de parler. Autant on peut comprendre (sans forcément approuver) que les hommes politiques fassent preuve d'esprit de corps, autant il est du devoir, de la responsabilité des médias, de dire si le privé des gens qui nous gouvernent (c'est également valable pour les dirigeants du CAC 40) engendre des comportement délictueux ou influe sur le politique.
Joffrin a voulu dédouaner les siens. Ce n'est pas en s'adressant comme un mufle à une autorité morale du personnel politique que l'on peut s'approcher de la vérité et redresser des torts.
Le fait que la journaliste qui dit avoir été quasiment violée par DSK il y a une dizaine d'années ait décidé de ne pas porter plainte pour, prétendument, ne pas être "instrumentalisée" par la justice de l'État de New York, laisse entendre que rien n'est clair. Que les sites internet sénégalais ne parviennent pas à déterminer la nationalité de la présumée victime est étrange. Que cette présumée victime ait été précédée dans la suite de DSK par un homme de chambre lui ayant dit qu'elle avait le champ libre pour faire son travail est bizarre. Les limiers au services des avocats du sémillant Do ont du travail pour de longs mois.
Dessin de Placide