Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 14:51

Tout récemment, Laurent Joffrin s'est adressée à Robert Badinter de manière violente et grossière, sur un plateau de France 2. Beaucoup se sont demandés pourquoi cet homme d'habitude calme et consensuel s'était montré aussi excessif ce soir-là.

 

 Laurent Joffrin a simplement voulu faire du buzz. Pour une raison très simple : si, comme on le dit, la "classe politico-médiatique" était au courant des frasques de DSK, il était du devoir des médias de parler. Autant on peut comprendre (sans forcément approuver) que les hommes politiques fassent preuve d'esprit de corps, autant il est du devoir, de la responsabilité des médias, de dire si le privé des gens qui nous gouvernent (c'est également valable pour les dirigeants du CAC 40) engendre des comportement délictueux ou influe sur le politique.


Joffrin a voulu dédouaner les siens. Ce n'est pas en s'adressant comme un mufle à une autorité morale du personnel politique que l'on peut s'approcher de la vérité et redresser des torts.


Le fait que la journaliste qui dit avoir été quasiment violée par DSK il y a une dizaine d'années ait décidé de ne pas porter plainte pour, prétendument, ne pas être "instrumentalisée" par la justice de l'État de New York, laisse entendre que rien n'est clair. Que les sites internet sénégalais ne parviennent pas à déterminer la nationalité de la présumée victime est étrange. Que cette présumée victime ait été précédée dans la suite de DSK par un homme de chambre lui ayant dit qu'elle avait le champ libre pour faire son travail est bizarre. Les limiers au services des avocats du sémillant Do ont du travail pour de longs mois.


 

Dessin de Placide

Partager cet article
Repost0

commentaires

B
<br /> Enfant, j’ai été traumatisé par la mort de Caryl Chessman. Depuis, il m’est difficile de penser que la justice et la police aux États-Unis sont des institutions parfaites.<br /> <br /> L’une des grandes différences entre ce qui se passe chez nous et ce qui se passe là-bas, c’est que la Justice française (imparfaite, elle aussi, mais pas de la même manière) s’efforce de juger des<br /> actes. Aux États-Unis, on juge des individus placées dans des circonstances données. Voir, par exemple, O.J. Simpson, déclaré innocent, au pénal, après que ses avocats eurent trouvé que son affaire<br /> avait été instruite par un flic d’extrême droite et raciste. Comme si cela changeait quoi que ce soit au sort des personnes massacrées. Le plus ubuesque fut ensuite qu’au civil Simpson fut condamné<br /> à d’énormes dommages et intérêts, donc reconnu coupable.<br /> <br /> Si, comme certains l’ont laissé entendre, la femme de ménage du Sofitel est entrée aux États-Unis sur des bases fausses, les avocats de DSK auront beaucoup de grain à moudre, alors que, évidemment,<br /> une éventuelle entrée illégale dans le pays n’a strictement rien à voir avec ce qui s’est passé dans la chambre.<br /> <br /> Pour ce qui est de Tristane Banon, peu m’importe de savoir pourquoi, aujourd’hui, elle ne porte pas plainte. En revanche, il m’intéresserait de connaître la raison pour laquelle elle n’a pas<br /> bronché au moment des faits. Un élément de réponse a été donné implicitement par sa mère qui nous a déclaré qu’à l’époque elle-même était en pleine ascension à l’intérieur du Parti socialiste. On<br /> remarquera que cette personne s'est mise à parler dès lors que DSK était par terre.<br /> <br /> Ce qui me choque le plus, c’est que Tristane Banon, peu après les faits, se soit rendue, non pas chez un juge, mais chez Ardisson, pour évoquer sa triste mésaventure dans une émission people,<br /> cancanière et putassière. On peut également se demander pourquoi, suite à la diffusion de cette émission, un procureur n’a pas diligenté une enquête pour en savoir plus.<br /> <br /> <br />
Répondre
H
<br /> Le problème des blogs c'est que les gens racontent n'importe quoi quand ils sortent de leur domaine de compétence. Votre billet sur l'affaire DSK en est une illustration de plus. En particulier sur<br /> l'affaire dans l'affaire, la tentative de viol de Tristane Banon. Vous dites que le fait que la journaliste ne porte pas plainte signifie que l'histoire qu'elle rapporte n'est pas claire<br /> (sous-entendu: il ne s'est pas passé grand chose, Tristane Banon exagère ou invente tout ou partie de cette prétendue agression de DSK).<br /> Hors, contrairement à ce que vous laissez entendre, il y a une explication très simple et logique au fait qu'elle ne porte(ra) pas plainte: une éventuelle plainte a extrêmement peu de chance<br /> d'aboutir comme le démontre de manière limpide l'analyse juridique en lien ci-dessous.<br /> <br /> http://droitissimo.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/05/28/pourquoi-tristane-banon-ne-portera-jamais-plainte-contre-dsk.html<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Cela suffit avec cette affaire ! Le réflexe corporatiste de Joffrin et l'autorité morale de Badinter ne servent à rien. Il y a une enquête en cours. Manifestement, des deux côtés, tous les moyens<br /> sont bons pour déstabiliser l'adversaire. Mais, c'est l'Amérique. Il faut y avoir été pour mieux comprendre leur système, ce qui ne veut pas dire l'accepter.<br /> <br /> Mais il y a un point commun avec la Justice européenne : le fric règlera tout çà dans quelques semaines et on n'en parlera plus.<br /> <br /> On a des choses bien plus importantes à faire.<br /> <br /> Je me préoccupe plus de la Puerta del Sol à Madrid que des tribulations de l'ex- DG du FMI à Ground Zero.<br /> <br /> <br />
Répondre