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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 06:05


http://lille.cybertaria.org/IMG/jpg/marteau.jpgDans ce numéro 26 du Sarkophage, bien sûr l’éditorial de Paul     Ariès : il nous recommande de préférer « la gauche maquisarde à la gauche buissonnière, le faire sécession au faire carrière, la construction d’un autre monde à l’attente du grand soir. Les exclus sont bien à leur place dans cet univers capitaliste qui multiplie les “ sans ” (emploi, logement papiers etc.). Nous ne croyons plus à la possibilité d’intégrer les exclus dans cet univers de la marchandise, qui ne fait plus société ni monde. »

Jean Gadrey nous parle de la dette et des agences de notation : « Rogner les niches pour les riches n’a rien à voir avec la justice fiscale. Il s’agit de contenter les sacro-saints marchés et leurs créatures, les agences de notation, par le mix suivant : un cheval d’austérité pour les peuples, une alouette de réduction de niches et d’imposition marginale et ponctuelle des riches. »

Qui doit payer les dettes, demande Aurélie Trouvé d’ATTAC ? « Le capitalisme financier utilise les dettes publiques comme épouvantail. L’Union européenne, le G20, le FMI organisent un vaste processus des acquis sociaux. Tel un jeu de dominos, les populations européennes tombent une à une sous le joug des plans d’austérité. »

Un article intéressant de Michel Cabannes sur les finances locales et leurs injustices : « La fiscalité locale se caractérise par l’inadéquation des assiettes foncières, par le rôle insuffisant du revenu et par de fortes inégalités territoriales. Les bases des taxes foncières et de la taxe d’habitation sont déconnectées de la réalité économique. »

Florent Tillon évoque les catastrophes, naturelles ou non, que connaît le Nicaragua depuis des dizaines d’années. Il rappelle que la capitale fut rayée de la carte en 1972 par un tremblement de terre, et que Somoza et son gang en profitèrent pour détourner toutes les aides publiques et privées à leur profit, ce qui déboucha sur la révolte sandiniste.

David Puau nous met en garde contre la création, en juillet dernier, du « dossier unique de personnalité », qui perfectionne le flicage des individus qui sont perçus en fonction de leurs traits de caractères saillants et de leur aptitude à s’insérer dans la société.

Laurent Paillard est allé faire un tour dans la région Limousin, tenue par la gauche. Elle s’est lancée dans l’aventure de l’emprunt obligataire, donc sur les marchés financiers. Ce qui implique l’évaluation des finances publiques par des agences du type Standard & Poor’s. Il y a donc « abandon de la souveraineté, dans la mesure où il s’agit de donner à la finance privée un droit de contrôle sur les finances publiques. » Hollande envisage-t-il de gouverner la France de cette manière ?

Un article très approfondi de Jean-Marie Harribey sur “ Le travail, la nature et l’exploitation ” : « Le processus de marchandisation inhérent à l’accumulation du capital ainsi que celui d’expropriation des biens communs permettent de faire le lien entre l’exploitation du travail et celle qui pèse sur la nature. »

L’évaluation du mérite est une nouvelle ruse de la domination, prévient Dominique Girardot : « La droite et une partie de la gauche entonnent le même refrain contre l’assistanat et les assistés … au nom de la compétitivité, mais aussi de la morale. Les dominants ont violé des valeurs comme celle du mérite pour les mettre au service de leurs intérêts de classe. »

Un article théorique de Pierre Zarka sur « le sujet de la révolution » : « On ne peut être émancipé que par soi-même. Faire la révolution, c’est d’abord rompre avec le rôle auquel la société nous assigne et investir une place qui n’est pas la sienne. Il s’agit donc de défaire la “ naturalité ” des agencements. »

Pour Vincent Lowy, la mondialisation est en ligne de mire : « Pendant qu’Angela Merkel ou James Cameron proclament haut et fort l’échec du multiculturalisme monte dans nos sociétés une pulsion identitaire régressive. »

Baptiste Mylondo a raison de nous rappeler que « les classes populaires réfléchissent aussi » : « Une partie des gauches s’oppose au revenu inconditionnel par crainte de son impact sur l’activité des classes populaires. Ne servirait-il pas à enfermer les pauvres dans l’indigence ? Ne serait-il pas un vecteur d’assistanat, autrement dit de parasitisme social ? Un raisonnement paternaliste, né d’une présomption de stupidité absurde et qui conduit à des conclusions contestables. »

André Déchot s’est intéressé au « voyage au bout de la nuit de la galaxie Dieudonné » : « Sa thématique obsessionnelle repose sur le triptyque : exploitation de la théorie du complot, dénonciation de l’esclavage des Noirs, antisémitisme sous couvert d’antisionisme. »

Jean Cornil nous invite à nous inspirer du « printemps des peuples d’Amérique latine », à « leurs politiques courageuses, bien éloignées des atermoiements de la social-démocratie du vieux continent. »

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