Et moi qui croyais que la folie anti-automobilistes ne concernait que Toulouse. Suite à mon article sur la pauvre rue de la Faourette (link), des lecteurs se sont manifestés. Je suis donc parti en reportage.
Mes pas (je n’y suis pas allé à pied, c’est une expression) m’ont d’abord porté ver Le Vernet. À un croisement passant de ce gros village où la circulation se réglait normalement grâce à des Stop, la municipalité est en train d’aménager TROIS ronds-points (pour un coût de ?). Les commerçants qui bordent ce croisement s’arrachent les cheveux car ils ont perdu 11 places de parking. Naturellement, ces aménagements sont précédés – et suivis (au cas où on voudrait quitter un peu vite, disons 50 à l'heure, ces manèges infernaux) – de ralentisseurs maousses.
Dans ce cas, nous avons affaire à un croisement réellement passant. À Grépiac, à quelques kilomètres de là, les édiles se sont déchaînés. À une intersection où il passe une voiture toutes les deux minutes, ils ont aménagé ce superbe rond-point qui ne sert strictement à rien.
Ce rond-point est suivi de trois terribles ralentisseurs en 400 mètres, qui ne servent strictement à rien non plus, si ce n’est à bousiller les mécaniques. Pour vous, je les ai testés : à trente à l’heure, on cogne. Autrefois, on disait que derrière chaque superbe rond-point inutile se cachait un pot-de-vin. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Mais je ne connaissais pas Espanes, village considérable de 270 habitants, perdu dans les monts du Lauragais. Le revêtement d’une rue du village méritait d’être refait. La solution la plus simple était de gratter et de revêtir. Le problème est que, dans ce cas, le grattage était à la charge du village, qui, naturellement, ne pouvait assumer une telle dépense. Le Sicoval, le syndicat des communes du coin, décida donc de surélever la chaussée. Et il mit le paquet dans la surélévation. Plusieurs habitants se sont alors retrouvés coincés chez eux, ne pouvant plus ouvrir leur porte de garage.
Toujours et encore ces élégants chevaux de frise...
Coup de chance : le propriétaire avait sorti sa voiture avant la fin des travaux
Derrière ces portes, on rangeait il y a peu du matériel agricole
Au
niveau du pied droit d'une des victimes (dont la belle-mère est lourdement handicapée), l'ancien niveau.
Naturellement, un superbe ralentisseur fut installé, pour faciliter un passage pour piétons où il ne passe strictement jamais personne.
Le Grand-Toulouse est une terre socialiste (et écocogiste). Les élus doivent penser que le kleiner Mann ne nous pourrit pas suffisamment la vie. Alors, ils enfoncent le couteau dans la plaie. Tant qu’ils peuvent.