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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 07:24

http://rhapsody2000.free.fr/images/wallpapers/8000/i_8649_1.jpgDu 17 novembre au 2 décembre, l'Institut régional d'histoire sociale de la région Midi-Pyrénées organise une superbe rencontre sur le thème travail et cinéma avec des conférences/débats et des films de Marcel Trillat, Louis Malle, Ruth Mader, Gilles Perret, Stéphane Goel etc.

 

Un film censuré pendant 32 ans par les distributeurs sera également montré : Les copains du dimanche d'Henri Aisner.

 

Tourné en 1956, ce film n'avait pourtant rien de confidentiel. Il rassemblait une pléiade d'acteurs célèbres ou en voie de confirmation : Paul Frankeur, Raymond Bussières, Annette Poivre, Marc Cassot, Michel Piccoli, Bernard Fresson. La musique et l'orchestration étaient assurées par deux artistes de renom : Philippe-Gérard et Wal-Berg. Dans le rôle principal et pour son premier film, la plus grande vedette du cinéma français des années à venir : Jean-Paul Belmondo.

 

Belle ironie de l'histoire : c'est la CGT qui offrit à Belmondo sa première chance dans un film commandé à la Coopérative générale du cinéma. Or l'acteur ne venait pas d'une famille spécialement de gauche. Son père, le grand sculpteur Paul Belmondo, fut, en novembre 1941, du "voyage d'études" organisé par Arno Breker et Otto Abetz pour les peintres et sculpteurs français ayant accepté ce dépaysement. Accompagnaient Belmondo : Charles Despiau, Paul Landowski, André Dunoyer de Segonzac, Van Dongen, de Vlaminck, Derain etc. À la libération, Belmondo fut jugé par le tribunal d'épuration des artistes et fut interdit de ventes et d'expositions pendant un an.

 

Pourquoi Les Copains du dimanche fut-il censuré pendant plusieurs dizaines d'années ? Pour des raisons multiples et variées, aussi stupides les unes que les autres, comme toujours. Mais aussi parce que c'était non seulement un film de gauche, mais surtout un film dont le point de vue était celui de la classe ouvrière véhiculant les valeurs de la classe ouvrière. Il relatait l'histoire de jeunes travailleurs d'une usine d'aviation rêvant de posséder un avion pour pouvoir voler. Pour réunir l'argent nécessaire à leur projet, ils ne joueraient pas au loto, ils ne braqueraient pas une banque mais réaliseraient leur rêve grâce à la solidarité et au comité d'entreprise. Galvanisés par un simple ouvrier fraiseur, ils parviendraient à restaurer un vieux coucou et à voler.

 

 

 

 

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