Pour les Gersois, les Gersois d’adoption et les autres, la revue Plaisirs du Gers est un délice. On y
découvre des paysages, de l’histoire, des recettes de cuisine et des entretiens avec des non Gersois célèbres qui ont choisi ce département pour y résider à temps plein ou partiel.
La dernière livraison (le n° 7) offre en couverture Jean-Charles de Castelbajac, descendant d’une très vieille famille noble de Bigorre. Voulant faire passer un message, le styliste ne peut s’empêcher de le faire passer en anglais. Pourquoi pas en Gascon ? Il célèbre :
Le Gers
Home of the braves
(Le Gers, patrie des braves)
Je passe rapidement sur le fait que ceci ne veut pas dire grand-chose et renseigne encore moins que « Vire, la capitale de l’andouille ». Le problème est qu’en anglais, l’adjectif est invariable. Il ne s'accorde avec le nom ni en genre ni en nombre.
Quand on veut briller à l’international, on prend ses précautions. Et je ne félicite pas les responsables de la revue pour avoir accepté ce slogan en langue anglaise.
Je profite de ce bref article pour dénoncer le chansonnier (il déteste cette appellation) Bernard Mabille. Lui aussi a été conquis par le Gers, il y a une douzaine d’années. Non seulement, Mabille n’est pas clair, pas franc du collier, politiquement parlant, mais en plus il se montre un adepte des coups bas. Il dit ainsi, dans ce numéro de Plaisirs du Gers, qu’il a pitié de Guy Bedos lorsque celui-ci « court » après la Légion d’honneur. Bedos court d’autant moins que Mitterrand la lui avait proposée sur son contingent personnel et que l’humoriste la refusa.