On les prend ! Surtout lorsque les chauffeurs de taxi font une grève escargot dans les grandes villes.
Me font marrer les chauffeurs de taxi. Votent à 90% à droite et à l’extrême droite et après s’étonnent que dans le cadre de la « concurrence libre et non faussée » les gros écrabouillent les petits qu’ils sont.
Donc, le jour de leur grève, je prends le métro à Toulouse. Plutôt deux fois qu’une. Et là, que constatè-je ? Le métro est archi bondé. Parce que les automobilistes de Toulouse et de la banlieue se sont méfiés des embouteillages et ont pris les transports en commun. Ce qui signifie que si tout le monde prenait les transports en commun tant vantés par la municipalité, ce serait la panique.
C’est bien beau de mépriser les automobilistes, de les humilier en plaçant des ralentisseurs qui ne servent à rien un peu partout, en supprimant des places de parking, en les obligeant à faire attention à des cyclistes qui empruntent des pistes à contresens, en leur pourrissant la vie pendant trois ans pour construire une ligne de métro qui ne sert à rien et qui sera déficitaire. On est tout de même bien content que les vilains automobilistes prennent leur voiture.
PS : Ces jours derniers, j’ai découvert deux ralentisseurs totalement absurdes. Le premier en plein centre de Toulouse, derrière les Beaux-Arts. Dans une petite rue qui sinue à qui mieux mieux et où la circulation est importante de 6 heures du matin à 11 heures du soir, il est impossible de rouler à plus de 15 kms/heure. Pierre Cohen et sa joyeuse bande ont installé un ralentisseur rouge (ceux qui ne sont pas trop méchants, sauf pour les cyclistes par temps de pluie, les fameux "coussins berlinois", ach so !). Le premier qui me parle de pot-de-vin, je le dénonce à la Kommandantur.
Près de Muret, dans un petit village que je ne nommerai pas (je suis lâche mais le nom commence par un L), la vitesse est normalement limitée à 50 kms/heure. Soudain – nous sommes prévenus – nous entrons dans une zone à 30 kms/heure. Nous sommes ralentis par une énorme bosse. La zone dure 40 mètres et s’achève sur une seconde énorme bosse. Qu’y a-t-il dans ces quarante mètres ? Une école maternelle ? Une maison de retraite pour nonagénaires ? Un lieu de passage pour une espèce protégée de coccinelle ? Vous n’y êtes pas. Il y a … un pavillon. Une maison toute banale. Deux hypothèses qui ne s’excluent pas l’une l’autre :
- Nous sommes devant la maison du maire ou d’un conseiller municipal qui ne vaut pas être indisposé par le bruit des voitures roulant à 50 kms/heure.
- Un pot-de-vin.
*À propos des coussins berlinois, un car ou un camion peut les franchir en évitant la montée sur le coussin, en passant les roues juste de part et d'autre de ce coussin. Un chauffeur de car m'en a fait la démonstration. Comme il a le compas dans l'œil, il les franchit à 40-50/km/heure quand bon lui semble !
*De nombreux ralentisseurs du type dos d'âne sont illégaux car ils font plus de 10 centimètres de haut.
* Un dos d'âne coûte 5 000 euros. Une chicane 8 000 euros. Un coussin berlinois 3 500 euros. Ces sommes d'argent phénoménales à l'échelle d'un pays ne tombent pas dans la poche d'un sourd. Les rétrocommissions non plus.
Ci-dessous, le ralentisseur pour autoroutes :
À droite, le ralentisseur préféré d'un copain routier :
Ci-après, un bon vieux ralentisseur corse :
À Portel-des-Corbières, le propriétaire d'un château avait posé son propre ralentisseur. Les manants du conseil municipal l'ont enlevé !
Au Mexique, des ralentisseurs pour tuer les motards :
Pour se rafraîchir la mémoire, les ralentisseurs du Vernet, de Grépiac et d'Espanès : link