À Toulouse, je l’ai déjà dit, on aime beaucoup les ralentisseurs ventrus, les barrières de toutes sortes, les trottoirs et les pistes cyclables plus larges que les chaussées pour voitures.
Quand on ne sait plus comment gaspiller l’argent public, on redessine des croisements.
Rue de la Faourette, il y avait une intersection où les gens qui venaient de la droite devaient céder le passage. Ça se passait plutôt bien, mais ce n’était pas suffisamment classe et carcéral pour nos édiles.
Les services de la voirie ont donc redessiné le croisement de sorte que, même si l’on tourne à droite, prudemment, à trente à l’heure, on se déporte vers la gauche. J’attends sadiquement le premier jour de verglas.
Pour sécuriser ce croisement, il suffisait de remplacer le panneau « Cédez le passage » par un stop. C’est ce qu’auraient fait les Anglais qui ne connaissent pas le principe de la priorité à droite. Coût : 2 euros 50 (j'exagère).
On fit plus grandiose. Deux mois de travaux, avec les désagréments qui allèrent avec. Un terre-plein goudronné d'une centaine de mètres carrés qui ne sert à rien. Des arbrisseaux. Et puis ces bâtons de fer qui ressemblent à des barreaux de prison dont toute la ville est désormais parsemée.