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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 07:18

RP2Benoît Duteurtre (dans Le Monde Diplomatique) s’insurge contre le réaménagement purement mercantile des gares modernes : Au-delà des professions de foi sur le développement durable et les avantages écologiques du rail, les grands administrateurs français ne semblent aimer ni les gares ni le train. Rien, en tout cas, de ce que le transport ferroviaire apporte de simple, d’accessible et de pratique dans la vie quotidienne. Depuis deux décennies, leur vrai modèle est l’avion, avec son système de réservation obligatoire (le fameux « Socrate », acheté à American Airlines), ses tarifs variables selon l’offre et la demande, ses cabines et ses places de plus en plus étroites, son obligation d’étiqueter les bagages (en attendant de les faire payer partout)... L’une des plus éclatantes démonstrations de cette mutation tient, probablement, dans l’édification de nouvelles gares en rase campagne – coques de verre et de béton qui font la fierté des élus locaux. Les gares, jusqu’alors, reliaient le cœur des villes, avec leur réseau de correspondances et de transports en commun ; elles se situent désormais loin des agglomérations, comme les aéroports. La plupart d’entre elles, comme Aix TGV, ne sont même plus reliées au réseau ferroviaire secondaire (qui intéresse si peu la Société nationale des chemins de fer français, SNCF) mais se voient entourées d’immenses parkings. Il faut, pour s’y rendre ou en repartir, affronter les embouteillages et augmenter la pollution : le train au service de l’automobile ; on n’imaginait pas que nos décideurs pussent arriver à résoudre cette équation !

 

Lorsque je vivais en Afrique de l’Ouest il y a un quart de siècle, la question brûlante était déjà en débat : les frontières léguées par la colonisation étaient absurdes, mais les remettre en cause, n’était-ce pas un remède pire que le mal ? « Nous sommes pour les négociations et pour trouver une solution définitive dans ce conflit entre le Mali et l’Azawad », a déclaré le 16 novembre M. Bilal Ag Achérif, porte-parole des rebelles à Ouagadougou (Burkina Faso), où une médiation internationale est organisée. De leur côté, les Nations unies discutent d’une intervention militaire. La partition de fait du Mali illustre la fragilité, patente depuis la fin de la guerre froide, des frontières du continent. (À lire l’article d’Anne-Cécile Robert dans Le Monde Diplomatique).

 

Quand donc Christian de Boissieu dort-il ? Je me suis posé la question en rendant compte pour Le Grand Soir du livre de Laurent Mauduit, Les Imposteurs de l’économie. Ce professeur à Paris I ne chôme pas. Il est – ou a été – membre de l’Autorité des marchés financiers, directeur scientifique du centre d’observation économique de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), président du conseil scientifique de Coe-Rexecode (Centre d’observation économique et de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises), président de la commission de surveillance des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) (Monaco), président de la commission de contrôle des activités financières de Monaco, consultant de la Banque mondiale, membre du Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (CECEI) de 1996 à janvier 2010, conseiller au sein de la banque de France, et de l'Institut européen des fusions-acquisitions, membre du Conseil d’analyse économique (CAE), de 1997 à 2002, puis président délégué auprès du premier ministre depuis 2003, expert auprès de la Commission économique et monétaire du Parlement européen (2002-2004), expert auprès de la Commission européenne, membre du Conseil économique de défense au ministère de la Défense (depuis 2003), membre du conseil de prospective du ministère de l’Agriculture (depuis 2003), de l’Agence nationale de la recherche (depuis 2008) et de l’Association pour le droit à l’initiative économique (depuis 2010), membre de la Commission économique de la nation, membre du Conseil d’orientation pour l’emploi, membre de la Commission du Grand Emprunt, administrateur de la banque Hervet, membre du conseil stratégique du cabinet d’Ernst & Young (de 2004 à 2011), membre du conseil de surveillance de la banque Neuflize OBC de 2006 à 2011 (un orteil dans une banque protestante n’a jamais fait de mal), conseiller économique dans le hedge fund (nobody’s perfect) HDF finance, administrateur du fonds d’investissement Pan Holding, président du groupe de réflexion Facteur, appelé à faire des propositions sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre ; membre de la commission Attali. Il s’exprime, évidemment en toute objectivité, dans plusieurs médias importants : Bloomberg TV, Les Échos, Le Monde, Le Financial Times.

 

Le Grand Soir a tout récemment illustré, en la déclinant, une photo représentant Sarkozy, Copé et Fillon assis sur les bancs du gouvernement à l’Assemblée nationale. Ils s’esclaffent de conserve :

S : J’ai une conférence à Shanghai

C : Sur la relance économique ?

F : Sur le chômage ?

 

S : Hollande a augmenté le smig de ?

C : 2%

F : Un carambar par jour !

 

S : Et Angela Merkel ?

C : Elle a pris 5 kilos !

F : On dirait Roselyne Bachelot !

 

F : Marianne a eu des triplés

C : Hortefeux, Guéant…

S : Et Valls !

 

S : Vous préparez mon retour pour 2017 ?

C : Bien sûr !

F : J’y réfléchis tous les matins en me rasant !

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commentaires

D
Le futur schéma modèle en faveur du voyageur est un parking géant proche d'un accès autoroutier, avec des services tels que restaurants, bureaux, entretien voiture, recharge des électriques...<br /> Un métro mène les voyageurs au centre ville où se trouve aussi la gare des trains, tandis qu'un service diligent transporte les bagages encombrants et lourds.<br /> Ce parking géant doit être très économique, il permet aux visiteurs d'éviter les bouchons urbains, facilitant ainsi la circulation des livraisons, des secours et des transports en commun. Il permet<br /> aussi à des résidents d'y laisser leur véhicule à peu de frais.<br /> La sauvagerie des financiers et l'égoïsme de certains technocrates ne peuvent que saboter de tels projets.
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