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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 05:24

http://www.plumedepresse.net/wp-content/uploads/âne-sarko.jpgDans Le Nouvel Observateur, Serge raffy revient sur un procédé rhétorique utilisé par Sarkozy depuis quelques années : l'injonction paradoxale. Un procédé gros comme une maison, mais comme disait en son temps le Docteur Goebbels, plus c'est gros plus ça passe. Une injonction paradoxale consiste à interpeller l’adversaire par une provocation délibérée. Exemple : un dirigeant socialiste ou un magistrat s’interroge sur l’efficacité des bracelets électroniques sur certains délinquants. Nicolas Sarkozy lui lance alors : "Vous voulez que les tous les criminels soient livrés à eux-mêmes dans la rue ?" On pourrait ajouter "Ils pourraient agresser vos propres enfants ! C’est ça que vous voulez ?" Ou bien, comme dans le cas de l’accord du PS et des écologistes sur la réduction des réacteurs nucléaires, Nicolas Sarkozy part à l’abordage : "Vous mettez en danger l’indépendance nationale !" Traduisez : vous livrez la France à l’ennemi extérieur.


 Je dirais qu'il existe un moyen très simple de prendre le kleiner Mann à son propre jeu : fournir, non pas la question et la réponse mais, dans un même mouvement, la réponse et la question. "Je propose une réduction des centrales nucléaires. J'entends d'ici l'objection démagogique de Nicolas Sarkozy : "Vous voulez une électricité deux fois plus chère?"


Et si vous voulez vraiment clouer le bec du bonimenteur (dans "bonimenteur", il y a "boni"), vous posez à sa place une question encore plus démagogique : "Croyez-vous que les Français ont tous envie de finir irradiés et isotopés jusqu'à la fin des temps?"

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