Il n’est pas dans mes habitudes de faire dans le sulfureux, mais je vais légèrement déroger cette fois-ci.
Un de mes amis qui intervient régulièrement sur ce site, toujours avec beaucoup de pertinence, me dit qu’il faut s’attendre de la part de la droite, Sarkozy en tête, à tous les coups bas possibles pour la campagne présidentielle.
Alors, je prends les devants.
Si – je dis bien « si », Georges Tron a commis les délits dont il est accusé (attouchements sexuels, mais surtout harcèlement, abus d’influence contre des personnes qui auraient refusé ses avances), on peut dire que ce dont il est responsable est au moins aussi grave, si ce n’est plus, que la tentative de viol imputée à Dominique Strauss-Kahn.
Ce qui pourrait expliquer que Sarkozy n’a pas hésité plus de trois minutes avant de virer son ministre du gouvernement tandis que les ténors de la droite n’ont pas même fait semblant de le soutenir.
Aux États-Unis, Georges Tron eût été menotté séance tenante, interrogé longuement par la police avant d’être présenté devant un grand jury sous le feu des projecteurs.
Voici, par ailleurs, une version de ce qui se serait passé dans le Sofitel de Manhattan. Cette version est, comme Luc Ferry, à prendre avec des pincettes. Si elle était exacte dans les grandes lignes, elle donnerait un sens à une succession de faits dont nous ne savons toujours presque rien, et dont nous ne saurons peut-être jamais grand-chose, la justice étatsunienne étant ce qu’elle est : du bargaining. Cette version expliquerait pourquoi, n’ayant pas compris les enjeux de ce qu'il venait de vivre, DSK serait sorti tranquillement de l’hôtel et pourquoi il se serait restauré tout aussi tranquillement avec sa fille, comme il l’avait prévu. Je ne connais pas l’auteur de ce qui suit.
« Voici donc une possible vérité sur ce qui s'est passé au Sofitel et la manière dont DSK a été piégé.
DSK fréquente parfois l'hôtel Sofitel de New-York (5 ou 6 fois durant l'année écoulée) alors qu'il a un appartement à quelques rues.
DSK ne prend pas une simple chambre à l'hôtel Sofitel mais une suite.
Pourquoi ? Tout simplement pour ce dont vous vous doutez.
Les gens qui ont piégé DSK le savaient parfaitement et voici ce qui s' est passé.
DSK aurait "commandé" ce jour-là une call girl, avec un scénario bien précis . La call girl devait venir dans la chambre et jouer à la soubrette.. un fantasme assez commun chez les hommes de pouvoir qui ont dans leur entourage des femmes très admiratives et rarement opposées à un petit tralala...
Le piège a fonctionné à ce moment-là. À la place de la call girl, une vraie femme de chambre a été envoyée. DSK ne le savait pas, il a joué le jeu prévu, sauf qu'il avait en face de lui une vraie femme de chambre qui ne jouait pas la comédie quand elle s'est opposée à lui..
Des enquêteurs privés travaillant pour la défense essaient pour l'instant de savoir :
- qui a reçu la "commande" de DSK ?
- qui a envoyé une vraie femme de ménage (qui dit d'ailleurs elle-même qu'il n' était pas prévu qu'elle aille faire le ménage dans la suite 2806) ?
Le piège est diabolique car DSK, dans sa situation le jour du problème, ne peut pas faire appel aux services de sécurité du FMI et les services officiels français ne pourront pas non plus agir.
Qui a commandité le piège de DSK ?
Plusieurs pistes qui peuvent se croiser:
- une femme jalouse
- un mari jaloux
- un adversaire politique
- un pays voulant faire pression ou avoir un autre interlocuteur que DSK pour + de souplesse
L'affaire ayant visiblement été minutieusement organisée, il se peut que ceux qui ont "tué" DSK ne soient jamais connus.
On pourrait bien évidemment penser à un ou une jalouse ou au cabinet noir de Sarkozy mais selon les premières investigations concernant ceux ou celles qui ont remplacé la call girl prévue par une simple femme de chambre ne connaissant pas DSK, la piste est simplement financière.
Cherchez la femme ou cherchez l'argent seront toujours les 2 mamelles d'une énigme ;-)
Que représentait DSK au FMI dernièrement ? Quel point de vue défendait-il ?
La Grèce est en faillite. le Portugal et l' Irlande suivent. l' Espagne est au bord du gouffre.
On imagine sans peine les énormes enjeux financiers non seulement pour ces pays, pour leurs habitants, pour la zone euro mais aussi pour les spéculateurs.
Or nombreux et puissants sont les spéculateurs qui ont parié sur l' effondrement de la Grèce et concrètement sur un défaut de paiement de l'ordre de 20 à 30%.
Le seul obstacle à la réalisation de leurs pronostics est le FMI qui peut "politiquement" (car économiquement l'affaire est déjà faite), décider de sauver la Grèce en renflouant le pays ou en payant pour lui.
DSK était partisan de cette solution et notamment de rééchelonner la dette grecque puisque la Grèce ne peut pas faire face au plan de remboursement prévu il y a un an.
Il fallait donc faire sauter DSK pour empocher non seulement les milliards du pari financier mais aussi des pans entiers d'un pays.
Attendez quelques mois que la Grèce saute et vous verrez certains financiers, certaines banques et certains pays où tout ceci est lié prendre une importance énorme en quelques jours, pour aller jusqu'à dicter la conduite de la BCE ou de la FED.
Sarkozy ne pipe pas un mot non plus à propos de l' affaire DSK car il a été averti de ce qui se tramait et comme d' habitude quand le danger est là, a peur des conséquences sur lui.
Vous verrez donc au G20, un Sarkozy tiède qui ne réclamera pas beaucoup de sauver la Grèce et conclura finalement qu' il faut bien payer un jour .. et que ça serve de leçon.
Dans l'immédiat, le FMI a tiré ses dernières cartouches pour la Grèce et avant la fin de l'année, ce pays sera en faillite.
Nul ne sait cependant si le peuple acceptera cet état de fait quand il en aura compris les conséquences ou s’il se révoltera, gênant ainsi les puissances financières qui l'ont pris d' assaut.
L'affaire DSK est historique dans le sens où elle marque le premier acte de guerre entre des intérêts privés et des groupes de nations. La finance mondiale a pris le pas, le pouvoir, sur les puissances politiques.....